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 Event 1 - L'heure de commémorer.

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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 3 EmptyDim 21 Avr - 20:31


L'heure de commémorer.
Event #1


Ils étaient dans la voiture. Willy laissa un léger soupir de soulagement lui échapper tandis que la tension de la soirée retombait progressivement de ses épaules. Cela ne l'empêcha pas toutefois de rester aux aguets, les doigts prêts à saisir le talkie ou son arme à tout moment. Cet Enfer n'était pas encore terminé. Pas tant qu'ils étaient encore sur les lieux où s'était déroulée toute cette merde. Il avait beau faire confiance à ses collègues, l'agent n'était pas tranquille.

Si on rajoutait à cela l'écervellée de service qui s'évertuait depuis plusieurs longues minutes à vouloir embarquer avec elle la gamine, ses nerfs étaient toujours bel et bien menacés par les événements. Se tournant vers la demoiselle, qui désignait la porte dans l'espoir saugrenu qu'il accepte de lui ouvrir, Willy croisa les bras et posa sur elle un regard tout sauf accomodant.

« Mademoiselle Reed, votre enthousiasme pour retrouver la débandade est touchant mais complètement inconscient. La situation est sous contrôle mais nous n'avons pas plus de détails et si vous voulez réellement protéger la petite, vous feriez bien de vous... »

la fermer.

« ...tenir un peu plus tranquille et rester dans l'enceinte très sécurisée de la voiture présidentielle. »

Il lui adressa un sourire poli mais crispé, espérant que le message, cette fois-ci, serait passé. Que la petite dame n'en doute pas, Willy l'aurait bien volontiers laissée rentrer chez elle à pieds en tenant sa gamine au bras, mais M. le Président avait choisi son caprice du jour et il était obligé de le suivre, de lui obéir, même si cela nuisait à la sécurité qu'il aurait tant aimé lui garantir.

Non pas qu'il pouvait lui cracher ça au visage.

Profitant du bref silence qui s'était installé dans l'habitacle, le chauffeur se retourna vers eux dans un geste plein de révérence.

« Excusez-moi... Puis-je avoir une adresse ? »
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Raeni LeBlanc
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 3 EmptyLun 22 Avr - 19:04
C'était la première fois de ma vie que quelqu'un m'escortait où que soit. C'était déjà surréaliste en soit mais alors quand il s'agissait du Président... Pour une fille de la classe moyenne de la Nouvelle Orléans comme moi, c'était vraiment complètement dingue. Je n'avais clairement rien à faire là. Pourtant, la porte ne s'en referma pas moins sur Pénélope, le Président, son responsable de sécurité et moi. Nous enfermant dans un espace encore plus restreint.

Pénélope m'attira plus près d'elle et je laissais mes épaules se décrisper légèrement à ce contact rassurant, lui adressant un sourire de façon à l'apaiser. Je savais bien qu'elle aurait préféré être n'importe où sauf ici. Elle ne voyait pas cette rencontre comme moi, pour elle, c'était sans doute plus un coup du sort qu'un moyen de, peut être, ouvrir les yeux du Président vers un nouveau chemin que celui qu'il semblait – d'après ma vision – sur le point de poursuivre. Si je ne pouvais nier le trouver attirant, contrairement à ce que pensait Pénélope, j'étais loin d'être la victime d'une amourette adolescente. Tout d'abord parce que l'amour était un concept avec lequel j'avais du mal. Je savais à quel point l'amour inconditionnel pouvait être dévastateur quand ceux qu'on chérissait nous étaient brutalement arrachés. Très peu pour moi donc, je préférais les histoires brèves, passionnées et avec des personnes avec qui mes relations ne bougeraient pas après coup. A vrai dire, à part dans le cadre de vagues fantasmes irréalisables, l'idée m'avait à peine effleurée. Pourtant, le charmer pour le rallier à la cause mutante ne serait pas forcément une mauvaise idée. Pas vraiment dans mes principes mais après tout, on disait bien de faire l'amour plutôt que la guerre.

Mais trêve de bêtises, la voix de Pénélope résonna dans l'habitacle, me faisait tourner le visage vers elle et froncer les sourcils avec inquiétude. C'était donc ça que ressentaient les autres quand j'exprimais mes opinions peu importe le contexte ? Mais j'étais tout de même fière et impressionnée par le courage et le flegme de la surveillante. Elle avait raison dans chacun de ses propos. Oui, il semblait sincère et cela me confortait dans l'espoir qu'il était possible de débattre avec lui et de lui apporter une vision différente. C'était vrai aussi que notre place n'était sans doute pas avec lui mais j'avais toujours eu beaucoup de mal à rester à ma place justement. Moi aussi j'aurais voulu savoir ce qu'il était advenu de nos amis. J'aurais voulu savoir où étais Caleb ou ce qu'il était advenu d'Ike après son petit numéro. Mais, attirer l'attention présidentielle sur eux ne risquait-il pas d'être plus dangereux qu'autre chose ? J'hésitais vraiment sur la conduite à tenir et me contentais d'essayer d'orienter mon visage vers les différentes personne s'exprimant dans la voiture. Sans surprise, le monsieur de la sécurité refusa notre sortie. Il avait même l'air prodigieusement agacé et ce n'était jamais très bon signe. Je commençais à craindre qu'il n'expulse Pénélope de la voiture et à me retrouver toute seule avec eux. J'attrapais donc à tâtons la main de la jeune femme pour la serrer dans ma main, reprenant la suite des négociations après avoir entendu la question du chauffeur. Maintenant que la torpeur de ma panique était retombée je saisissais la gravité d'une telle question car, bien entendu, il était hors de question d'emmener le Président à l'Institut. Prenant le relais, je répondais à la question m'adressant autant au chauffeur, qu'au Président et surtout à Monsieur Sécu.

« On devait rentrer en train donc vous pouvez nous déposer à Grand Central. Je suppose que vous devez avoir un planning serré à respecter et on ne voudrait pas s'imposer un peu plus. »

La voiture se mit ensuite en marche et je pris sur moi de meubler la conversation en évitant les sujets gênants – ce qui n'était pas si facile, surtout pour moi, un travail de tous les instants donc. J'évoquais donc ce qu'avaient dit les médecins concernant ma cécité et du fait que les prochaines semaines seraient déterminantes pour l'avenir de ma vue et le fait que j'espérais pouvoir de nouveau dessiner et aussi l'avoir retrouvée pour ma majorité dans quelques mois. En fait, on pourrait croire que je n'avais pas arrêté de parler mais en fait, le trajet avait duré une bonne vingtaine de minutes alors pas tant que ça au final. J'avais aussi posé des questions pour ne pas monopoliser la parole.

Lorsque la voiture arriva à proximité de la fameuse gare, je me mis à fouiller dans mon sac, arrachant une feuille de mon carnet à dessin avant d'y griffonner mon numéro de téléphone et de le plier en quatre avant de remettre mes petites affaires dans mon sac.

Au moment de sortir, pressée par Pénélope, je remerciais le Président et lui tendait le papier sans forcément chercher à faire preuve de discrétion.

« Merci de nous avoir raccompagnées et de m'avoir protégée tout à l'heure. Si un jour vous voulez un avis un peu divergent sur une question, n'hésitez pas à m'appeler. Ça aide parfois, de soumettre ses idées à débat. Même non public. »

Je baissais d'un ton, tentant, malgré l'espace réduit, de n'être entendue que du Président et, peut être, de Pénélope.

« Comme par exemple sur les dangers d'une loi de régulation»

Et sur ses bonnes paroles, je lui adressais un grand sourire et un petit signe de la main avant de me laisser attirer à l'extérieur par une Pénélope qui n'avait pas lâché ma main.
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Minjun Pil
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Minjun Pil
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 3 EmptyLun 22 Avr - 22:40



Event 1 - L'heure de commémorer.

L'heure de l'absurdité

Le bruit des balles avaient raisonnés dans la salle tandis que je m'étais envolés. J'avais légèrement tourné la tête, essayant de retenir la bête qui grondait. Le danger était imminent, je le sentais du bout de mes plumes jusqu'à mes orteils. Mais je ne voulais pas faire un carnage, simplement rentrer à l'institut sans qu'il n'y ait aucun blessé grave. Ce pays n'est pas pour les idylliques, je le savais bien pourtant. Mon apparence leur faisait peur, mes serres aussi tranchantes qu'un couteau. Je ne contrôlais cela dit rien là dessus, il était impossible pour moi de reprendre ma forme d'origine dès lors que la bête était sortie. C'était elle qui décidait, une fois que le danger était loin. Il y avait des hommes qui étaient en train de pointer leur arme sur moi. Pauvre naïf, alors que je faisais mon maximum pour ne pas dévier de mon but. Kian. Kian. Je répétais inlassablement son prénom dans ma tête, comme un phare au milieu de la nuit. Prendre avec douceur l'homme et le reposer tranquillement au sol - en temps normal il aurait voler comme un oiseau à l'autre bout ou bien il serait à terre en train de se vider de son sang. J'étais proche, si près du but. Kian n'était plus qu'à un pas de moi lorsqu'une douleur fulgurante m'avait transpercé. Un léger cri s'était échappé de mes lèvres tandis que j'étais tombé au sol, portant instinctivement ma main contre mon abdomen, là où une des balles m'avaient traversés. Ca faisait mal, si mal...J'essayais de sortir mes ailes pour m'échapper d'ici, de cette folie. J'entendais les cris comme si je me trouvais dans l'eau. La sensation de n'être plus qu'une simple bulle.
Est ce que c'était ça mon destin ? Mourir ici, piétiné, achevé par des humains stupides. Par une peur de l'inconnue qui avait appuyé sur la gâchette. Je ne voulais aucun mal, juste rentrer avec tout le monde. Boire du thé au goût fraise - même si ça semblait compromis à présent avec Caleb - regarder Lissa faire des acrobaties dans la chambre, "discuter" avec  Raeni. Il y avait tant d'autres choses que je voulais découvrir et comprendre. Je n'avais pas pu tout voir, comment est ce que j'allai expliquer à Kyoji une fois là haut, que j'étais comme lui, si je n'en saisissait pas les sens ? Il était plus simple le temps où enfant, je voletais dans le jardin avec mon frère qui me courais après. Les lettres que j'attendais chaque jour de la part de l'un de ses oiseaux adoptifs. Je maudissais cet homme de m'avoir sortie de ma vie de larve. Pourquoi est ce que je l'avais suivi ? Le regret coulait, glissant en une larme sur ma joue.

- 미안해*

Soufflais dans un murmure, si bas que seul l'individu qui était tout près de moi avait dû l'entendre. Les ténèbres me happait et je ne comprenais rien à ce que la voix disait, je n'entendais même plus les cris. Puis plus rien du tout.

☾ anesidora


*désolé
ps : Minjun étant inconscient, lorsque Kian le lâchera, ses ailes blanches sortiront puisque son cerveau est...out
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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 3 EmptyMar 21 Mai - 3:32


L'heure de commémorer.
Event #1


Willy ne lui avait pas répondu depuis plusieurs putain de minutes. Chaque seconde était déjà de trop, mais il tenta de garder son calme alors que les fumigènes se dissipaient lentement dans la salle des Enfers. Ses yeux courrirent sur le chaos qui régnait sur une pièce désormais majoritairement vide. Seules demeuraient quelques personnes ramassées sur elles-mêmes, sanglots et murmures brisant le silence feutré qui s'était installé là.

Carlson poussa un soupir. Quel bordel... Quel foutu bordel. Le buffet était ruiné, assiettes et verres brisés sur le sol jonché de restes de nourriture gâchée. La foule avait emporté dans sa folie les décorations et plusieurs des portraits des victimes, accrochés sur les murs, s'étaient renversés sur le sol. Les tâches de sang demeuraient la plus grande preuve du carnage, s'élargissant pour devenir une flaque dans le dos du gamin qui était étalé là, deux balles dans le poitrail, aux bras du héros du soir. Il n'éprouva aucun remord tandis qu'il s'avançait vers les deux acolytes. Carlson avait fait son job. Et peu importe l'âge de la personne qui avait subi sa tâche, il n'avait rien à regretter. Le petit était en vie, c'était une chance que peu de gens manifestaient après être passés dans son viseur.

« Les secours arrivent. Ils vont embarquer le gosse. »

Son ton resta neutre, dénué de compassion. L'agent n'était pas tout à fait d'humeur à l'hypocrisie. Son collègue ne lui avait toujours pas répondu – putain – le Président était... quelque part, une foule de malade s'était éparpillée dans Wall Street et la soirée de commémoration d'un attentat avait tourné au cauchemar. Il ne savait pas à qui donner la faute, mais ses nerfs étaient en feu et garder son sang froid lui demandait déjà plus d'effort que nécessaire.

« On va le garder sous surveillance et, lorsqu'il sera tiré d'affaire, on l'interrogera. Vous êtes son tuteur ? »

Quelques flashs accrochent son regard. Et merde. Bien sûr, que les journalistes postés à l'extérieur du bâtiment ont sauté sur l'occasion d'un aussi gros scoop. Bien sûr, que les appareils photos et caméras s'empressent déjà de capturer l'instant.

« Quelle putain de soirée de chiottes. »

Carlson soupira pour ce qui sembla être la millième fois avant de se tourner vers le gars. Il lui adressa un signe de tête tandis que les secours approchaient.

« Merci pour vos services. »

Il désigna sur son bras l'emplacement du tatouage sur celui de l'agent – ancien agent peut-être – de la BOPE, puis s'éclipsa. D'autres agents de la sécurité étaient en train de parcourir le périmètre. Aucun participant du massacre ne sortirait sans avoir été fouillé, inspecté, brièvement examiné et interrogé. Aucun invité n'échapperait à la loupe de la Justice. Les suspects finiraient en garde-à-vue, les autres seraient relâchés immédiatement. Il faudrait ensuite faire une déclaration à la presse.

Le regard de Carlson courut vers la silhouette fatiguée du Secrétaire d'Etat, qui s'avançait lentement vers lui. Ses traits étaient creusés, ses épaules affaissées, et il comprenait aisément pourquoi. Peu de gens auraient aimé être à la place de celui qui devrait s'exprimer sur le fiasco de ce soir. À chaud. Sans discours. Sans avoir eu le temps d'encaisser toute la merde qui s'était écrasée sur eux.

« Monsieur Farahowl.
- Agent Carlson. »

Ils échangèrent une brève poignée de main tandis que leurs yeux glissaient vers l'extérieur. Le politicien prit une profonde inspiration, de celles qui semblent essentielles pour soutenir le poids de la vie d'un homme, puis il se redressa. Ses doigts – fébriles, nota Carlson – vinrent remonter la cravate rouge qu'il arborait. Ensuite, Mr Farahowl s'avança vers le dehors, et il le suivit d'un air solennel, non sans avoir glissé une énième menace dans le talkie.

« Je te jure que ça va chier, Willy. »
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Jack Farahowl
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 3 EmptyMar 21 Mai - 3:35


L'heure de commémorer.
Event #1


Il regarde l'armée de journalistes pressée contre le périmètre installé par la sécurité, et un frisson dévore son échine. Une oeillade anxieuse aux alentours : il mesure l'ampleur des dégâts. Le chaos ne s'est pas évaporé au contact de l'oxygène extérieur ; les invités sont rassemblés par la sécurité, rattrapés par les infirmiers pour les blessés ou par les policiers pour les autres. Fouillés, interrogés, voilà leur avenir proche. Le sien est offert tout entier aux requins qui ne demandent désormais plus qu'à lui arracher la tête. Ils ont flairé l'odeur du sang, il est trop tard pour lui. Le Secrétaire d'Etat devra parler, parce qu'il est le seul désormais à pouvoir le faire.

Ses mains tremblent. Il les fourre dans ses poches avant de s'avancer vers la foule, fébrile. Sa gorge est si nouée qu'il doute de sa capacité à sortir les mots qui lui font déjà cruellement défaut. Il n'a pourtant pas le temps d'hésiter. À chaque foulée, le murmure des chroniqueurs se fait plus dense, plus fort. À chaque pas, les flashs des appareils photos sont plus lumineux. Pas le choix. C'est aussi ça, la politique. C'est aussi ça, son rôle.

« ...sieur Farahowl, comment expli...
Monsieur le Secrétaire d'Etat, que s'est-il passé ex-
...e pouvez-vous nous di...
…es terribles événements sont-ils...
Des mutants ont-ils bien f... »

Jack s'avance dans la mer de micros et d'interrogations, mais ne se prend pas pour Moïse. Il n'est pas un prophète, il n'est pas porteur d'une parole belle et salvatrice. Non, son message à lui n'est que déception et haine. Ce soir, c'est la violence qui l'emporte.

Après quelques pénibles foulées, le voici qui monte sur l'estrade de fortune qu'on lui a fabriqué en urgence. Ce n'est au finale qu'une scenette dérisoire, histoire de dépasser un peu la foule, de respirer un peu dans l'océan de journalistes et de leur donner quelque chose à se mettre sous la caméra, une tête comme cible. Son statut ne lui plaît guère, mais il doit faire avec.

Respirer. Inspirer, expirer. Se concentrer. Ne pas penser à la pression. Ne pas la sentir pousser sur ses épaules. Ne pas avoir l'impression que ses poumons s'écrasent.

Parler.

La foule se tait, les questions se tarrissent. Le discours, complètement improvisé ou presque, commence. Jack Farahowl a la sensation que le monde lui pèse sur le dos.

« Ce soir est peut-être, en un sens, plus sombre encore que le jour des attentats de Little Italy. Pourquoi ? Parce que ce jour-là, les actes terribles ont été commis par des individus isolés, qui savaient ce qu'ils faisaient, dont les objectifs étaient clairement nauséabonds et sur lesquels il est facile de mettre le blâme. Ce soir ? Ce soir, le chaos s'est abattu sur des gens qui ne demandaient qu'à se rassembler, qu'à se tenir la main en l'honneur de victimes qui ont, pour leur part, été bafouées. J'ai honte d'être ici en cet instant, et pas à l'intérieur, à répondre aux questions de nos habitants et concitoyens. J'ai honte de vous faire face, à vous, et pas aux simples personnes de New York dont nous partagions la compagnie il y a moins d'une heure. J'ai honte, enfin, de n'avoir pu stopper de mes deux mains le drame qui s'est déroulé à l'intérieur. Pour moi-même, tout est encore trop flou pour être rendu public et pour en témoigner. Vous en saurez indubitablement plus dans les prochains jours, lorsque les premiers résultats de l'enquête vous seront parvenus. Pour l'heure, la situation est enfin rentrée sous contrôle et nos agents font le maximum pour obtenir une meilleure compréhension des rouages de cette grave crise. Tout ce que nous savons pour l'instant, c'est qu'une série d'incidents a causé une panique générale qui a conduit à plusieurs blessés dont l'identité reste à démontrer. Je ne peux malheureusement vous en dire plus. »

Il fait une pause rapide, jauge son audience.

« J'aimerais appeler ce soir à l'union. Parlez entre vous, à votre famille, à votre voisin. Ce qui s'est déroulé ce soir n'était pas normal. N'était pas acceptable. Et il y aura des conséquences, je vous le promets au nom de ce gouvernement que je sers. Cette soirée était l'occasion pour tous de commémorer les morts abruptes d'innocents dont les portraits jonchent à présent le sol de la réception. Je me sens désolé. Nous souhaitions aussi introduire auprès de vous une importante avancée juridique sur la législation mutante, mais cela n'est désormais plus ni le lieu, ni le moment. Je vous remercie. »

Un signe de tête bref et concis est adressé à ses interlocuteurs, puis il s'éclipse, s'éloigne en compagnie des agents qui l'encadrent. Ceux-ci sont une éponge entre lui et les micros qui barrent son chemin, l'empêchent d'avancer, le contraignent à ralentir. Et il comprend, Jack, il comprend l'avidité des journalistes, leurs questions, leurs craintes. Il comprend leur devoir aussi. Ce qui le terrorise n'est pas le manque de réponses qu'il leur offre.

C'est le manque de réponses dont il dispose lui-même.
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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 3 EmptyMar 21 Mai - 3:42


L'heure de commémorer.
Event #1


Cet event touche officiellement à sa fin ! Nous nous excusons du retard mais espérons qu'il vous aura plu autant qu'à nous Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 3 3899545372

Comme dit précédemment, cet event était entièrement interactif et son issue n'est qu'une parmi un tas d'autres possibilités ! Pour rendre ça plus fun et plus concret, voici l'arbre des possibilités de l'event, dont vous ne pourrez lire que celles que vous avez prises ~

Spoiler:

Dans les prochains jours apparaîtront les premières conséquences directes de cet événement, ne les loupez pas ~

Et à très vite pour de nouvelles folies Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 3 3899545372
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