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 Event 1 - L'heure de commémorer.

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Matthew D. Kennedy
Matthew D. Kennedy
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MessageSujet: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyVen 5 Avr - 0:21


L'heure de commémorer.
Event #1






- 1 -



Un pas après l'autre, regard décidé, manches réajustées, il est temps d'aller au contact des américains. Un pas après l'autre, sourire aux lèvres, deuil au fond du cœur, coup d’œil en direction de son secrétaire d'état qui déjà, lui fait signe.

Au delà de la scène, ce soir, ce sont des milliers de New Yorkais qui l'attendent. Au delà de la scène, ce soir, ce sont des familles qui ont tout perdu il y a une semaine, en quête de réponse et l'âme au bord des lèvres. Ce discours, en bien des points, est plus important que tous les précédents. Ce discours, cette fois, est déterminant. Il se doit de répondre aux peurs de ses concitoyens, et c'est de toute la force de ses convictions que Matthew D. Kennedy, 46ème Président des Etats-Unis d'Amérique s'avance.

La salle est comble, ce soir. Les gens sont venus nombreux pour le buffet d'aide aux victimes. L'entrée est libre et Matthew se souvient du bond qu'avait fait le chef des armées lorsqu'il avait exigé cela, en pleine réunion de crise. Dans sa tête résonnent les mots passés, les phrases échangées.

« Je veux que n'importe qui dans New York puisse venir témoigner de son soutien aux victimes. »

« Monsieur le Président, vous n'y pensez pas... Réfléchissez deux secondes aux effectifs que l'on va devoir déployer, rien que pour assurer votre sécurité ! »


Le débat s'était énervé, rendu houleux par les craintes des uns et des autres. Mais il avait tenu bon. L'objectif, ce soir, n'a toujours pas changé : Réunir. Pas question de diviser. Jamais.

Une longue inspiration plus tard, Matthew touche enfin le micro qui lui fait face. Ses doigts ont l'habitude, et c'est avec une aisance toute naturelle qu'il tapote sur l'appareil, son éternel sourire greffé sur l'ombre de ses lèvres.

« Bonsoir... »


Tap. Tap.


« Est-ce que tout le monde m'entend ? »


Léger rire alors que le premier rang sursaute. Détendre l'atmosphère est essentiel, lorsque pareil crime vient d'être commis.

« Je vais prendre les réactions du premier rang pour un oui. »


Quelques personnes répondent à son amusement, les sourires s'arrachent des visages et gagnent peu à peu l'assemblée. L'attention est captée. Du coin de l’œil, Matthew cherche à repérer un visage important. Plus tard.

« Mes amis, ce soir, c'est le cœur endeuillé et la rage à l'âme que je vous retrouve. J'ai une pensée pour chacun de ceux qui, parmi vous, ont perdu un proche, un parent, un enfant, et c'est dévasté que je m'adresse à vous. »

Pause.

« Les mots ne sont jamais faciles, et l'argent que nous récolterons ce soir ne remplacera jamais rien, mais j'ai l'espoir que le soutien que nous avons tous choisi de vous témoigner atténuera votre peine, ne serait-ce qu'un peu. »


Inspiration. Son regard se voile de colère et de tristesse.

« Ce qu'il s'est passé voilà une semaine n'aurait jamais dû pouvoir se produire et au nom de l'Amérique, je vous demande de nous pardonner. Ceux qui ont fait ça ne sont rien d'autre que des assassins, des monstres, sans foi ni loi, et je vous assure, mes amis, je vous assure que nos forces de police font tout ce qui est en leur pouvoir pour les retrouver. Et les punir. Car ils se doivent d'être punis, vous devez pouvoir dormir tranquille, et vos morts doivent eux aussi pouvoir trouver le repos. Je sais, je comprends que ça ne sera pas le cas tant que ces êtres abjects continueront de courir les rues. »


Ses poings se serrent. Un soupir quitte ses lèvres, puis il reprend. Il doit reprendre. C'est son devoir.

« Je porte le deuil, moi aussi. Je porte le deuil de ces américains que j'avais juré de protéger. Cela n'arrivera plus. Et pour que chacun soit informé justement, pour que chacun soit rassuré, je vous laisse me poser toutes les questions que vous souhaitez m'adresser. »

Inéluctablement, son regard tombe sur Jerry Wright, tête montante du New York Times. Ce soir, c'est eux qui gèrent les questions et qui passent le micro. Matthew espère que les gens comprendront le message. Ce soir, il n'y a plus de démocrates ou de républicains. Il n'y a qu'un pays en deuil.
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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyVen 5 Avr - 0:48


L'heure de commémorer.
Event #1




- 2 -


Ce soir est différent des autres soirs. Alors que l'impatience propre aux enquêtes journalistiques s'empare de Jerry, celui-ci a fait l'effort de ne porter que du noir. Ce soir est un jour de deuil, et il ne fera pas l'erreur de transformer en jeu politique une soirée si triste. Tout autour de lui, les gens bougent, remuent, rient, puis soudain, le secrétaire d’État laisse la place au président et le silence tombe à la manière d'une chape de plomb sur la foule alentours. Le buffet caritatif prend des allures solennelles pendant que Kennedy exprime ses condoléances aux familles des victimes. Les visages se tendent, se creusent, on sent la peine s'y incruster, la peur parfois aussi, et en quelques rares occasions, la rage s'y fait même un nid. Mais les mots du président sont touchants, les mots du président sont sincères, et l'unité, peu à peu, se fait. Même cette dinde de chez Humans se tient tranquille, pour une fois. Bernardine, Jerry ne peut pas la voir, pas la sentir, elle et ses sondages nauséabonds, elle et ses regards en coin remplis de jugement, elle et sa Haine dégoulinante qui suinte de partout à la fois. Mais ce soir, c'est différent des autres soirs. Ce soir, Jerry ne se permettra aucun commentaire. Au lieu de ça, il se glisse entre les rangs lorsque Kennedy annonce sa volonté de recevoir les questions du public et qu'une main se lève pour réclamer la parole. Ce soir, toute question trouvera réponse.



- 3 -

Bernardine Slop est fière d'être présente ce soir, même si le léger vent de ce début d'automne incommode son impeccable brushing. Bernardine Slop attend ce moment depuis longtemps et, même si l'occasion est bien triste, elle ne peut que se réjouir. Enfin, l'opportunité d'interviewé le Président lui-même se présente à elle. Enfin. Un petit sourire satisfait bourgeonne sur ses lèvres tout juste maquillées – pas trop, jamais trop – tandis qu'elle y porte la petite coupe qu'elle tient dans sa main.

   Ses épaules s'agitent et remuent afin de paraître toujours plus droite. C'est que Bernardine est Journaliste. Peu de gens le savent encore, mais bientôt son nom courra sur toutes les bouches, elle en est sûre. Humans a tout d'un grand journal, reste à le prouver au monde. Son regard court sur le mutant qui se trémousse pour distribuer ses pathétiques tracts contre la politique présidentielle. Une grimace dédaigneuse déforme ses traits presque instantanément. Elle n'y peut rien, ces bêtes l'horripilent !

   Mais voici que la scène s'illumine. Bernardine coupe court à ses pensées et se tend toute entière vers Son Président. Leur Président à tous. Des étoiles brillent dans ses yeux tandis qu'elle les pose sur la silhouette charmante de Matthew D. Kennedy. Beau, charismatique, intelligent... Anti-mutant.

Il est parfait.

Elle n'a pas, toutefois, le temps de se complaire dans le spectacle qui s'offre à elle. Mme Slop a du travail. S'approchant de la première personne venue, elle lui décoche un sourire gorgé d'un entrain professionnel et sort un calepin de sa poche.

« Bonsoir, Bernardine Slop, journaliste chez Humans. Puis-je vous poser quelques questions ? »



- 4 -


Il a le droit d'être là. C'est ce qu'il se répète en boucle alors que les minutes passent et que ses prospectus disparaissent entre les mains. Il a le droit d'être là et de dire tout haut ce que trop de monde pense tout bas. Alors il distribue. Il distribue la vérité, accuse le gouvernement d'être complice de l'horreur survenue voilà une toute petite semaine, de savoir et de ne pas vouloir agir. Il dénonce, aussi, de toutes ses forces, l'horreur d'une loi qu'il ne saurait accepter. Pourtant, il est déjà catalogué, déjà repéré, regardé de trop haut, regardé trop fort, avec dégoût, bousculé, parfois, ses griffes raclant sur le sol alors qu'il tente tant bien que mal de ne pas tomber. Griffes aux mains, griffes aux pieds, la fourrure qui recouvre sa peau et qui l'a affublé d'oreilles trop rondes est celle d'un jaguar. La mâchoire aussi. Il fait peur, il est inhumain, il est haï par trop d'entre eux, mais il s'en moque. Il doit prévenir, agir, militer contre ce qu'il présage comme un nouvel apartheid. Et personne ne l'arrêtera. Pas même la sécurité qui le regarde d'un mauvais œil depuis tout à l'heure.

« Bonsoir, vous connaissez le collectif CESAM ? Non ? C'est un comité qui cherche à lutter contre les crimes commis contre les mutants. Vous avez un instant pour en discuter ? »


- 5 -



Ils sont là pour veiller à la sécurité des citoyens, et à celle du président, bien évidemment. Ils scrutent les visages, fouillent les sourires à la recherche de celui qui sonnera faux, reniflent la piste qu'ils croient trouver, abandonnent face à l'échec, puis répètent le même manège. Ils notent. Ils notent les visages de ceux qui leur semblent suspects et ce type, là-bas, qui a l'air si stressé l'est totalement. Un instant, l'un d'entre eux croit se souvenir qu'il s'agit d'un flic, mais c'est impossible : pourquoi aurait-il l'air aussi paniqué... ?


- 6 -

Il est là au nom de tous les autres. Pour écouter. Pour voir. Pour jauger. Petit homme rondouillet dont le costume trop large pend des bretelles maladroites, il se fond facilement dans la foule. C'est pour cela qu'il a été choisi, parce qu'il est un monsieur tout le monde, parce qu'il ne risque pas par son physique d'attirer sur lui les regards d'autrui. Ni sur lui, ni sur Eux.

   Il attend, comme eux tous, les yeux rivés sur la scène. Ses doigts jouent contre le verre qu'il a dérobé au gigantesque buffet. Son regard se balade parfois sur les silhouettes qui l'entourent. Il regarde. Il observe. Il note. Il retient les visages, apprend des attitudes, tente de repérer d'éventuels dangers dans la masse humaine qui l'encercle. Un peu plus loin, la silhouette inhumaine d'un Monstre le fait tiquer. Peu importe, il s'en rappellera si besoin. Dieu l'a doté d'une mémoire physionomique impressionnante. C'est utile. Il est utile, pour la Cause.

   Un sourire aux lèvres, il réajuste comme il peut la veste de costume qui engloutit sa silhouette et retourne à sa première occupation. Il fait comme tout le monde. Il attend comme tout le monde. Il sirote son verre, comme tout le monde. Il lance des platitudes tristes sur les attentats à ceux qui le saluent, comme tout le monde. À l'annonce de l'arrivée du Président, il se tend, se dresse, se tourne vers la scène illuminée. Comme tout le monde.


- 7 -


Bon, OK, il a grave merdé. Il n'aurait jamais dû vendre ce foutu passeport. Il n'aurait jamais dû laisser ses désirs – son besoin d'argent – passer avant son Devoir. Maintenant, c'est nuit et jour qu'il passe dans l'angoisse, la boule au ventre et la gorge serrée, à craindre de devoir déposer son badge sur la table de son supérieur. Pete, c'est pas un méchant flic, c'est juste un pauvre gars qui voulait se faire un peu de thunes. Il regrette. Sincèrement, il regrette.

   Cette soirée, il n'en a rien à faire. Pire que ça : elle le terrorise. Ça lui bouffe les tripes d'imaginer quelqu'un le reconnaître, quelqu'un venir le voir ou pire, PIRE, quelqu'un en parler à son chef. L'idée le pétrifie, et il ne parvient pas vraiment à rester détendu. Heureusement, les projecteurs ont pour ambition de rester plantés sur le Président ce soir. Et que sur lui, hein ?

Allez Pete', tout va bien se passer, arrête de stresser.







Dernière édition par La foule le Dim 7 Avr - 20:16, édité 2 fois
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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyVen 5 Avr - 1:01


L'heure de commémorer.
Event #1





Voici venu le premier event de M&Ms !

Nous sommes très fières de vous le présenter et nous avons hâte de vous voir interagir avec lui !
Parce que vous vous en doutez, mais parce qu'on vous le dit quand même : il est entièrement interactif et vos réactions écriront son histoire.

Nous avons prévu un arbre de possibilités qui se réaliseront ou non selon vos réactions !

Pour ce premier tour, vous avez SEPT situations avec lesquelles interagir, sachant que Kennedy interagira avec vous si vous lui posez des questions via Jerry (le NYT). Vous pouvez répondre à n'importe lequel des personnages, qui vous répondra quand vous le stimulerez. Évidemment, vous avez également la possibilité d'ignorer certains d'entre eux, mais même ce choix aura des conséquences !

On a passé beaucoup de temps à vous pondre tout ça, on espère que ça vous enchantera autant que nous !!

Vous pouvez réagir à Kennedy via Jerry, journaliste phare du New York Times, vous pouvez intervenir auprès de la sécurité, de notre ami le policier opportuniste, vous pouvez choisir d'écouter notre petit mutant ou bien, vous pouvez décider de répondre aux questions de Bernardine, journaliste pour le Humans. Enfin, vous pouvez aller fricoter du côté de notre cher messager d'Isaïe qui profite actuellement des festivités.

Le choix vous appartient réellement et vous pouvez interagir seuls ou à plusieurs avec chacun des personnages. Vous pouvez aussi choisir de rejoindre une autre conversation en délaissant votre premier angle comme dans une vraie soirée ! À vos claviers !


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Meryl Hammond
Meryl Hammond
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyVen 5 Avr - 16:54
L'heure de commémorer
Event
Meryl avait du mal à réaliser où elle se trouvait. Ce qu'elle faisait. A qui appartenait la voix qui était en train de résonner dans la salle où une foule s'était rassemblée, pour commémorer le terrible événement qui avait eu lieu à Little Italy. Monsieur le Président. Matthew Kennedy. Farouche anti-mutant, comme son père, comme sa mère.

Elle pouvait d'ailleurs les voir, avec d'autres membres du gouvernement et leur famille. Son père, grave, droit, charismatique. Sa mère, élégante, sérieuse, concernée. Un joli couple. Une parfaite petite union. Une famille dont elle ne faisait plus partie, depuis des années.

Malgré la distance, Meryl pouvait sentir la présence de l'oeil de verre de sa mère, se remémorant l'instant où tout avait basculé, où ses pouvoirs s'étaient manifestés pour la première fois pour la protéger d'une ultime maltraitance. Meryl se crispa, serrant la main gantée de Caleb de ses doigts frémissants.

Elle ne pourrait jamais assez remercier son jeune ami de l'avoir accompagné. Sans lui, elle n'aurait pas eu le courage de sortir, de se mêler à cette foule emplie de haine pour les gens comme eux. Elle n'aurait pas eu le coeur de leur faire face. Ses parents. Ses tortionnaires. Elle n'irait pas les voir. Elle n'était pas même certaine qu'ils pourraient la reconnaître, après toutes ces années.

Meryl n'était plus la même. Elle était une adulte. Une adulte qui avait laissé de côté temporairement sa garde-robe confortable et détendue pour une tenue plus élégante, une coiffure plus soignée et même une petite touche de maquillage, malgré la sensation d'irritation qui pulsait sur son épiderme sensible.

Il y avait tant de monde. Les mots du Président résonnaient douloureusement, aussi bien à cause du volume de sa voix dans le micro que par le poids que ses paroles portaient. Ce qui était arrivé était terrible. Tragique. En-dehors de toute considération mutante ou humaine. Le cœur de Meryl se serrait en y songeant. C'était si injuste. Si cruel pour toutes ces vies ôtées si soudainement, si violemment.

Mais elle était aussi douloureusement consciente du fait que, si les victimes avaient toutes été mutantes, cela n'aurait probablement pas été un tel drame pour tous ces gens qui s'étaient rassemblés. Certains n'auraient été que trop heureux d'être débarrassés de "monstres" de cette façon.

Le regard de Meryl se porta sur ses parents. Auraient-ils regretté sa mort, si elle avait fait partie des victimes ? Peut-être se seraient-ils enfin sentis libérés... Libérés du poids de son existence. La nausée s'empara de la jeune femme. Alors que le discours s'achevait, elle serra un peu plus fort la main de Caleb et souffla à son oreille :

"J'ai besoin de marcher un peu. Veux-tu venir ?"

Les conversations avaient repris, maintenant que le discours était achevé. Meryl n'avait pas de questions à poser. Que pourrait-elle demander à cet homme qui ne souhaitait que la voir disparaître ? Que pourrait-elle dire ? Elle n'en avait pas la force ni le courage. Le bruit ambiant s'était accentué et Meryl se mordit la lèvre furieusement, ses mains se vissant sur ses oreilles, lâchant celle de Caleb.

Elle quitta brièvement cette position pour glisser des bouchons d'oreille, plus discrets que son casque anti-bruit. Les sonorités s'atténuèrent légèrement, juste assez pour être supportables. Meryl pouvait entendre son coeur battre et elle se raccrocha à cette mélodie interne pour conserver son calme. Son regard se posa sur Caleb, à qui elle adressa un sourire désolé :

"Merci. Merci d'être là. Pardon de t'imposer cette soirée. Je promets que notre prochaine sortie sera beaucoup plus amusante."

Son attention fut attirée par un homme bien différent des autres personnes venues assister à la commémoration. Couvert de fourrure, arborant des griffes impressionnantes... Un mutant. Un mutant bien plus évident, bien plus visible que Meryl ou Caleb ne l'étaient. Glissant à nouveau sa main dans celle de son ami, elle l'invita à s'approcher de l'inconnu.

Sans hésiter, elle s'empara du prospectus qu'il leur tendait. Elle tenta un sourire maladroit, timide, un peu impressionnée par cet homme qui se montrait en public malgré sa différence ô combien remarquable, malgré les regards, malgré les jugements, malgré les dangers.

Collectif CESAM, disait-il. Lutte des crimes commis contre les mutants. Ses yeux parcoururent rapidement le pamphlet, qu'elle serra contre son coeur.

"J'ai un instant. J'ai tout le temps qu'il faut."

Elle voulait écouter cet homme. Cet homme différent. Cet homme courageux. A ce moment précis, Meryl avait temporairement oublié ce pourquoi elle était venue ou la présence de son ami, à qui elle continuait pourtant de serrer la main. Elle voulait entendre son discours. Son discours qui ne serait pas celui du Président.

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Raeni LeBlanc
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyVen 5 Avr - 20:40
Ma présence avait été sollicitée – pour ne pas dire requise – lors de cet événement. Cette soirée était en mon honneur, en tant que victime de cet attentat m'avait-on dit. En fait, être invitée au même titre que les familles des victimes me mettait profondément mal à l'aise. Je ne pouvais pas voir leur visage, mes yeux ne s'étaient pas encore remis de l'explosion. Pourtant, je sentais la brûlure des regards sur moi et ne pouvait qu'imaginer qu'ils auraient voulu que leurs proches soient à ma place. Je me tenais donc à l'écart, silencieuse. Un peu trop consciente du fait que notre président, celui là même pour qui les gens comme moi semblent être un problème, se trouve seulement à quelques mètres de moi. Je ne peux pas le voir. Peut être ne pourrais-je jamais plus rien voir d'ailleurs. Les médecins n'ont pas pu se prononcer à ce sujet. Les prochaines semaines seraient déterminantes apparemment. Mais au moins, j'avais le mérite d'être en vie. J'aurais voulu faire plus ceci dit. Peut être que si mon don avait été plus puissant... Mais ce genre de pensées est toujours dangereux.

La voix du Président était grave, sexy même ne puis-je m'empêcher de penser avant de me secouer mentalement. J'ai déjà vu des photos, je sais quel physique d'Adonis l'accompagne. Je me suis souvent demandé comment la voix de la haine pouvait prendre le visage d'un Ange. Son discours semblait sincère mais pourtant, il y avait un je ne sais quoi qui me dérangeait dans ses propos. Je n'arrivais pourtant pas à mettre le doigt dessus. Peut être parce que je ratais toute la partie non verbale de son allocution.

Il laissa alors la parole à l'assistance et je sus alors que je tenais la chance de toute une vie de verbaliser mes interrogations et d'avoir un contact avec celui qui, indirectement, était quelque part responsable de la mort de mon père. Ou en tout cas avait réveiller une haine à peine enterrée.

Je levais donc la main pour attirer l'attention sur moi jusqu'à ce que quelqu'un, à ma droite, m'indique qu'un journaliste me présentait son micro.

« Est-ce que vous voulez protéger tous les américains ? Porteurs du gêne X compris ? Est-ce que d'après vous, eux aussi ont le droit à la sécurité ? »

Je n'avais pas mis d'emphase particulière dans ma question de façon à ce qu'elle ne reflète pas ma position à ce sujet. Mes yeux ne pouvaient refléter mes émotions non plus. Ainsi, mes questions pouvaient pouvaient à la fois refléter une inquiétude face aux mutants qu'un agacement face à la langue de bois de Kennedy. Mais une chose était sure, je voulais qu'il montre ses vraies couleurs.
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Pénélope Reed
Pénélope Reed
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyVen 5 Avr - 20:57
Event 1 - L'heure de commémorer
Everybody
La réaction du Président ne s’était pas fait attendre. Une semaine après l’attentat de Little Italy, le voilà déjà à parader devant ses électeurs sous couvert de recueillement, de compréhension, de soutien… Tout un tas de mots bienveillants dont la rareté dans la bouche de Kennedy les rendait presque suspects. La jeune femme ne souhaitait pas douter de l’empathie que semblait avoir le Président pour les victimes et les familles des victimes. Mais le fait qu’aucune attaque contre les mutants n’avaient encore été faite dans ses allocutions rendaient les choses encore plus angoissantes. Alors Pénélope ne pouvait s’empêcher de tendre l’oreille, prête à réceptionner le flot de haine à tout instant. A serrer la mâchoire et à lever les yeux au ciel à chaque mot prononcé par ce président qu’elle avait du mal à reconnaître comme tel. Elle aurait bien aimé rester confortablement installée dans un des canapés du salon, dans l’enceinte réconfortante de l’Institut. Mais plusieurs élèves avaient émis le souhait de se rendre à cette commémoration. Ne serait-ce qu’en soutien à leur camarade, Raeni, présente le jour de cette monstrueuse attaque. C’était sans doute aussi un moyen de faire savoir que les mutants étaient tout autant victimes de ces barbaries et que la solidarité était de mise dans ces moments graves. N’en déplaise à certain, les monstres étaient aussi capables d’humanité, de compassion et de discernement.

Alors Pénélope choisi de les accompagner. Parce que leur volonté était tout à fait légitime et qu’elle en avait été touchée, presque honteuse d’avoir eu l’envie de rester dans sa zone de confort, à l’Institut. Mais aussi pour garder un œil sur eux. L’ambiance était sombre, solennelle. Elle se voulait sans doute fraternelle, mais avec le Président Kennedy, la jeune femme craignait qu’elle ne le reste pas longtemps. Il n’avait qu’à observer la foule autour d’elle pour comprendre que cette commémoration n’avait rien de bien conventionnel. Si tant est qu’une commémoration suite à des attentats puisse l’être. Beaucoup se dévisageaient, s’observaient en silence ou buvaient les paroles de Kennedy, à défaut des verres qui passaient entre les rangs. Aujourd’hui était bien plus qu’une commémoration, ça ressemblait presque à un test, à une provocation. Ce n’était que de la politique. C’était sans doute pour ça que Pénélope ne se sentait pas spécialement à l’aise. On pouvait presque se demander qui allait dégainer le plus vite, le plus frontalement, le plus violemment ? Humains ou monstres ?

La jeune femme fronça les sourcils, étonnée de sa propre négativité qui ne lui ressemblait pourtant pas. Sans doute que ce moment de recueillement en groupe ne lui convenait pas. Finalement, ce fut une petite bonne femme qui vint la sortir de ses réflexions. Elle détonnait un peu du reste, toute pimpante et joyeuse. Presque frétillante. Donc un peu louche. Mais Pénélope lui rendit son sourire, par mimétisme. Jusqu’à comprendre ce qu’elle lui voulait et pour qui. Humans, rien que le titre de ce journal en disait long. La jeune femme se sentie soudainement prise au piège. En répondant aux questions que cette journaliste semblait vouloir lui poser, elle risquait de voir ses propos mal compris, peut-être déformés. De mettre peut-être de l’huile sur le feu, sans réellement le vouloir. Pénélope, elle ne maîtrisait pas du tout, toutes ces subtilités de communication.

« Moui … J’sais pas trop ... Ça dépend pour quoi. J’ai pas trop l’habitude … Vous êtes qui déjà ? Faut dire que je suis peut-être pas … »

Pénélope tenta de bafouiller un truc en cherchant désespérément du regard quelque chose qui pourrait le sortir de là, jusqu’à tomber sur la petite Raeni, remontée comme une pendule – elle avait de sacrées bonnes raisons, qui posa une question directe au Président. Entre les réponses qu’elle allait pouvoir faire et la discussion qui risquait de s’engager du côté de Raeni, Pénélope fit rapidement le choix. Le Humans n’avait pas forcément besoin de suivre ce qui se préparait.

« Vous savez quoi ? J'vais me lancer. Pas de problème. Je vous écoute. Je suis tout à vous, je suis là ! » Finit-elle par sortir avec un grand sourire carrément forcé en se positionnant entre cette bonne femme et la scène où se trouvait le président.
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Jupiter Nolan
Jupiter Nolan
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptySam 6 Avr - 0:09

Qu'est-ce qu'il m'avait pris de me mêler à cet événement putain... Évidemment que j'avais envie d'y être. Évidemment qu'il m'était crucial de connaître la suite de toute cette merde. Mais bon sang, toute cette foule n'était vraiment pas bonne pour mon crâne... Les émotions divergeaient énormément en ces lieux. Il était bien sûr aisé de ressentir toute cette haine adressée au grand blond péteux qui nous faisait face... Mais de magnifique éclat de joie semblaient tout autant au rendez-vous. Cette dose de sentiments puissants et explosifs me donnait un mal de tête considérable... Je regrettais franchement de ne pas avoir compris plus tôt ma situation de mutant. Peut-être aurais-je pu contrôler un temps soi peu mon don, et ce afin de ne pas tomber dans les pommes au milieu d'une foule en délire...

C'est fou comme le président avait l'air d'un gentil mec ! Franchement, avec ses cheveux magnifiquement brossés, les presque-larmes qu'il avait superbement versé en honneur aux victimes de l'attentat dernier, son petit discours pas piqué des hannetons. Non non, sérieusement il était bon ! Dommage que cet homme ne fut finalement qu'un fils de pute ! Une véritable raclure de chiotte, bien démoulée. Une petite partie de la foule avait bien de quoi être en colère contre lui : il n'incarnait que le rejet et le dégoût. Et mon ptit gars... Tu ne pouvais tout simplement pas me berner. Pas à moi. Particulièrement lorsque tu te tenais à quelques mètres de ma position, juste assez afin que je puisse lire tes saloperies de sentiments écœurants...

Alors vraiment, il m'était impossible de ne pas interpeller ce gros bâtard. Oh c'était un petit péché mignon... J'aurais pas réellement cru avoir un jour la possibilité de m'imposer face à lui, mais là, c'était une situation en or ! Je pouvais juste pas m'en empêcher. Il suffisait seulement que je prenne sur ce fichu mal de tête qui me creusait le cerveau, et que j'appelle ce ptit journaliste...

Ce fut lorsque sa petite tête de rat s'approcha de ma position que j'interpellai ce fameux Jerry. Levant la main en criant son charmant nom afin qu'il croise mon regard, j'attrapai finalement délicatement le micro qu'il me tendit... Ce fut immédiatement un frisson de stress et d'excitation qui me parcourut le corps... J'étais véritablement dans les premières personnes à s'adresser au président ? C'était si flippant... Je soufflai doucement, reprenant ma respiration avant de placer le micro près de ma bouche.

« Bonsoir Monsieur le Président. » Voilà, j'avais commencé, il n'était plus possible de revenir en arrière... Je chassai rapidement le traque qui s'accumulait en moi en continuant mon interpellation de plus belle. Une fois que j'étais partie, on ne pourrait plus m'arrêter.
« Je tiens à dire que je suis un grand fan. Vous êtes une inspiration pour moi, en plus d'être un très bel homme. » Ne pas éclater à la fois de rire et de sanglot... Fuuuh. Respirer. Faire le crétin avec le plus grand des sérieux.
« Alors, je voulais vous demander. Que pensez-vous de l'écologie ? Que dîtes-vous face à la déforestation de l'Amazonie par nos grandes sociétés américaines ? Pensez-vous finalement que les mutants puissent avoir un impact sur l'écologie, qu'ils soient un danger ? » Parfait ! De superbes questions bateaux que ce bel homme intelligent saurait certainement s'approprier. Deal with that you motherfucker.
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Ezéchiel Hamilton
Ezéchiel Hamilton
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptySam 6 Avr - 17:44
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Putain mais qu'est ce qu'il foutait là sérieusement. Il maudissait sur trois générations cet enfoiré de Kian Oliveira. Lui et son propre égo qui l'avait poussé à se pointer au milieu de la foule New-Yorkaise pour lui prouver qu'il avait tord. « T'aurais pas les couilles de vous pointer là-bas sobre de toute façon, t'es trop faible. » Bien entendu Ezéchiel étant ce qu'il était et ne manquant pas une occasion de tenir tête à son professeur, il avait décidé de se jeter dans la gueule du loup.
Et le voilà plongé au milieu de la foule. Il était taré, voilà tout. Si un accident se produisait, il ne pourrait s'en prendre qu'à lui-même et sa psychologie à deux balles. Fort heureusement pour Ike, il avait prit la sale habitude d'avoir une dose de morphine pour l'assommer un bon coup dans pratiquement toutes les poches de ses vêtements. Mauvaise nouvelle en revanche : il avait déjà bien entamée la réserve qui se trouvait dans les poches de ce jean précisément. Pour l'instant il était à jeun et le rationnement était de mise, il valait mieux attendre une éventuelle catastrophe avant de renoncer à se débrouiller seul.
Il y avait de nombreux visages familier, des élèves de l'institut probablement masochistes qui avaient estimé ça judicieux de venir se faire du mal en écoutant un homme qui les haïssait au milieu d'une foule qui en faisait sans doute de même. Raeni était là, victime survivante fièrement affichée bien qu'elle ai perdue la vue au passage. Plus loin, il y avait Caleb avec une demoiselle, Marie, Mery, il ne se souvenait plus, peu importe.

La foule attend que le président démarre son discours, charismatique, un serpent qui cache ses crocs, main de fer dans un gant de velours. La haine qu'il éprouvait actuellement n'était pas dirigée sur le président spécifiquement. C'était toute la race humaine qu'il méprisait en cet instant. Tous le vénéraient, si naïf, si faibles, il avait l'illusion que Kennedy leur apportait les pouvoirs dont ils manquaient.
Il ne saurait trop dire cependant lequel était le plus pitoyable entre cette journaliste du Humans ou ce mutant qui distribue ces pauvres tractes en pensant qu'il allait changer le monde. Se prendre une « balle perdue », c'est tout ce qu'il allait gagner dans cette histoire.
Ike poursuit son observation de la foule, un verre à la main dérobé au buffet, idée qui lui est venue en voyant un homme au style clairement monsieur tout le monde en faire de même. Ce dernier observe le mutant l'air peu amène, le pouvoir d'empathie d'Ike n'était pas très puissant par rapport à celui de contrôle mais assez pour ressentir que cet homme puait la haine à plein nez. Comme d'autres personnes du coin cela dit. Et lorsque Kennedy apparaît sur scène, il se tend comme le reste de l'assistance et observe la scène.

Les citoyens réclament le micro. Bien entendu cette imbécile de LeBlanc prend la parole pour poser une question sur les mutants. On aurait pu croire que sa dernière mésaventure aurait calmer ses ardeurs mais ce serait trop demander à une femme de faire preuve de bon sens. Un autre jeune de l'institut prend également le micro, il ne le connait que de nom et de réputation, il le trouvait particulièrement stupide, et ce dernier lui donna raison de son opinion en posant une question des plus ridicule et qui n'avait strictement rien à voir avec la situation actuelle. Mais si l'institut était exclusivement peuplée de petits génies ça se saurait.

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Caleb Turner
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptySam 6 Avr - 20:37
Ça faisait un moment qu'il n'avait pas enfilé de costume cravate. L'habit pourtant lui seyait comme un gant, comme les gants qu'il portait peut-être, pareil à une peau qu'on enlève et remet sans y réfléchir. L'analogie n'était sans doute pas la bonne : Caleb se doutait que peu de monde avait l'habitude d'enfiler un masque de convenance, de sourire aux investisseurs de Papa et de paraître parfait aux yeux du monde pour ne pas impacter la réputation du paternel. C'était son cas pourtant, et la droiture nouvelle de son dos n'eut sans doute pas surpris ses amis d'enfance. C'est que ce type d'événement avait pénétré son ADN aussi sûrement que le gène X, drôle de mélange quand on y pensait. La vie n'aurait sans doute jamais achevé de s'amuser de son existence.

La main de Meryl dans la sienne. Les doigts qui serraient. Le visage tendu et les mots coincés entre des lèvres pincées.

« J'ai besoin de marcher un peu. Veux-tu venir ? »

Il hocha la tête, sans réfléchir, oublia vite le discours pourtant touchant de leur Président. C'était compliqué, de regarder Kennedy. C'était compliqué parce qu'il y avait cru, lui aussi, parce qu'il y avait cru longtemps. Parce qu'il y croyait toujours un peu. Les mots de cet homme résonnaient en lui, touchaient les points sensibles et les caressait doucement, susurraient à son oreilles des pensées trop longtemps apprises. « J'ai raison. » « Je veux vous protéger. »
Et le pire, songea-t-il, le pire dans tout ça, c'était sans doute qu'il en était convaincu. Matthew D. Kennedy était persuadé d'être l'ouvrier du bien. Son regard glissa vers Rae, Rae toujours aveuglée, ébranlée par une explosion dont elle n'aurait jamais dû être victime. Sa gorge se comprima instantanément et il revint à Meryl tandis que la voix de la jeune mutante s'élevait dans la salle. Une question aux allures simples, mais qui s'imposait à ses oreilles comme une quête de réponses. Le garçon doutait toutefois de jamais obtenir un mot qui ne soit pas calculé de la bouche de M. le Président. Il avait vu son père se préparer à l'élection de maire. Il l'avait vu répéter ses discours, avait vu sa mère jouer les journalistes, soulever les pires points noirs, les avait vus s'entraîner pour ne jamais se laisser surprendre. Si c'était le cas à sa toute petite échelle, qu'en était-il de la Maison Blanche ?

Secouant la tête, il se laissa emporter par Meryl vers l'Ailleurs. Elle en avait besoin. Ses réactions prouvaient qu'elle en avait besoin.

« Eh, ça va aller ? »

Les bouchons d'oreilles semblèrent l'apaiser. Soulagement. Le garçon ne savait pas trop quoi faire et, lorsqu'elle s'excusa, il se contenta d'abord de secouer la tête. Elle n'avait pas à demander pardon. Elle n'avait rien fait de mal. Pouvait-elle seulement l'entendre ?

Il la regarda un instant. Ses boucles brunes, son maquillage léger, sa robe fine dont l'élégance soulignait ses courbes. Un petit sourire s'empara de ses lèvres.

« T'es belle. »

Mieux vallait ça, pensait-il, que d'insister sur le reste. Elle était belle, Meryl, mais il était certain qu'elle ne se l'était pas beaucoup entendu dire. Parce que Meryl était belle, mais Meryl était malchanceuse surtout, et avait été entourée dans son existence de gens plus bêtes que les pieds de Donald Trump. Caleb sourit donc, d'un air doux, d'un air tendre, parce qu'elle méritait tout ça et sans doute plus encore.

Le regard de la jeune femme déjà s'était égaré, perdu vers une horizon à laquelle il tournait le dos. Le garçon fit volte-face, lançant une oeillade derrière lui et repérant instantanément le responsable du changement d'attention de sa compagne. Un mutant. Un ''vrai'', de ceux qui jamais ne pourraient se cacher. Un fauve, ou presque du moins. Et il se détesta pour ça, remercia tous les saints que Meryl ne le remarque pas, mais un frisson de dégoût le parcourut. C'était plus fort que lui. Il n'avait pas l'habitude. Pas comme ça.

Quel connard il pouvait être... Valait-il seulement mieux que les ignorants qui se pavanaient ici ce soir là ? Eux au moins ne savaient pas ce que c'était, d'être le monstre. Lui ? Lui n'en avait que trop conscience.

Le cœur serré, il emprunta la route de Meryl pour rejoindre l'homme. Caleb lissa son visage, neutralisa ses traits, assassina ses sentiments. Vide. Vide. Vide. Vide. Ne pas craindre. Ne pas reculer. Ne pas se sentir repoussé. Rien. Rien. Rien. Rien.

"J'ai un instant. J'ai tout le temps qu'il faut."

Il déglutit et observa son nouvel interlocuteur sans mot dire, appréciant son rôle de plante décorative pour le moment. En arrière-plan, les questions s'enchaînaient. Le jeu politique était en marche.
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Minjun Pil
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptySam 6 Avr - 21:37



Event 1 - L'heure de commémorer.

L'heure de l'absurdité

C'était assez fascinant de voir toutes une population amassée dans un même droit, fixant et buvant les paroles d'un seul homme. Son discours était à vomir mais bon, il fallait bien caresser la main de son peuple pour se faire aimer et suivre. Allez savoir comment les Américains avaient fait pour voter Ken aux dernières élections. Les ménagères avaient surement plus pointer avec leur culotte qu'autre chose. C'était affreusement crétin, mais c'était bien connu que l'humain lambda n'était pas un génie. Kennedy était juste un fin stratège qui savait comment manipuler ses enfants - et encore ce n'était peut être même pas lui qui tirait les ficelles, écrivaient les beaux discours. Une marionnette de celui qui laissait des indices dans le journal peut être bien.

C'était donc pour cette raison que j'étais venu à cette superbe réunion. Peut être avoir des indices mais tout ce que je récoltait c'était des yeux levés aux ciels. Il y avait aussi quelques visages familiers parmi la foule. Comme mon serviteur de thé, qui était accompagné de la briseuse de vitre. J'avais pas retenu son nom, juste ce que les autres membres de l'institut m'avait dit sur elle. De faire attention même. Sept ans de malheur ne me faisait pas peur, vu que j'avais déjà tout perdu. Je vivais même dans un lieu qui était insupportable pour ma vie sociale inexistante. Le nouveau couple de l'année avait rejoint un mutant facilement identifiable. Si moi je pouvais rentrer mes ailes, le pauvre ne pouvait pas le faire avec ses poils et ses griffes. Ceci dit il aurait toujours une sale gueule. J'étais tout de même admiratif qu'il arrive à tenir debout malgré ses pattes. Normalement, il devrait plutôt être comme tout ses comparses guépard...comme quoi, la mutation c'était fascinant.

Kennedy avait fini son discours, laissant place aux questions. Le micro était passé entre les mains de Raeni que je connaissais aussi. La métisse était devenu aveugle, victime justement de l'attentat dont il était question d'ailleurs pour cet événement. Que faisait elle ici ? A part poser des questions stupides. C'était évident qu'il ne protégeait que le peuple américain sans X. C'était pas marqué sur son affiche de campagne ? J'en avais croisé des restes dans les rues de New York. Certaines en mauvaises états, d'autres moins. Bref, provoquer Ken n'allait pas vraiment aider et j'étais loin de me douter que la suite allait être pire. Un petit jeune de l'institut, qui avait me semble t-il le nom d'une planète, venait de s'emparer du micro pour l'écologie. Si je n'avais pas eu un verre à la main, j'aurai surement claqué ma main sur mon front. Vous voyez maintenant pourquoi je disais que j'étais entouré d'abrutis...Je soupirai, buvant une gorgée du cocktail. Repérant Ézéchiel qui était à côté d'un américain qui avait abusé sur les hamburgers. La surveillante était aussi de la partie - surement pour veiller sur les petits - en pleine interview. Mais le plus drôle restait la fin. Juste là. Le policier. Ce pourri qui avait vendu le passeport du terroriste pour quelques dollars. Vu qu'il portait encore son uniforme, personne n'avait encore trouvé le coupable de la disparition de la pièce à conviction ou tout simplement même remarqué qu'elle avait disparue. Ils étaient tellement aveugle aussi. Leur cerveau était aussi vide que leurs yeux.

Je fourrais mon verre vide dans les mains d'une personne autour de moi - autant qu'elle serve quelque chose - et m'éloignait sous son air interloqué pour rejoindre mon ami le policier. Il sentait la panique à des kilomètres, et c'était drôle. Presque jubilatoire. Et si je lui assénais le coup de grâce, ça en serait presque jouissif.

- Bonjour monsieur l'agent...Alors toujours en uniforme à ce que je vois ?

Demandais je avec un grand sourire innocent pré-fabriqué peint sur mes lèvres. Je n'avais même pas cherché à baisser le ton de ma voix. Le but était bien entendu de le mettre mal à l'aise. Il n'avait pas voulu me vendre ce passeport, tant pis pour lui. J'étais rancunier et je n'appréciais pas qu'on ne me donne pas ce que je voulais. Surtout si en plus c'était pour faire le bien tout de même.

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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 15:16
Putain d’événement à la con. Le Professeur Xavier avait été clair, pas question qu'on laisse la petite qui avait failli se faire exploser retourner à New York toute seule une semaine à peine après l'attentat. Je trouvais que c'était une mauvaise idée et qu'elle n'aurait jamais du se trouver là mais la petite avait de la suite dans les idées. Ce n'était pas la seule d'ailleurs, ils étaient nombreux ceux de l'institut a avoir souhaité participer à cette vaste comédie.

Le protéger tous n'allait pas être une mince affaire. Sans compter qu'en plus, ce petit con d'Ezéchiel avait foncé tête la première dans ma provocation et se trouvait également dans l'assistance. Une autre preuve s'il en était que cette petite boule de nerfs n'était pas encore prête. Et son pouvoir était bien trop explosif pour que je le laisse sans surveillance.

Pendant que les autres écoutaient avec attention le Président, de mon côté, j'observais l'assistance tout en tâchant de repérer les issues de secours en cas de problèmes. Il ne me fallut pas plus de cinq minutes pour élaborer une dizaine de scénarios de fuite possibles. J'étais en contrôle. C'était rassurant. Je faisais peu cas de Kennedy. Le personnage m’indifférait et l'homme m'exaspérait. Je ne comptais pas lui poser de question. En fait, je préférerais encore me faire tirer dessus. Et l'espèce de piranha en talon haut de chez Humans, elle, je comptais l'éviter comme la peste. Sans compter qu'en plus la harpie était en compagnie de Pénélope. Raison de plus pour ne pas m'attarder de ce côté là. Elle était assez grande pour se débrouiller toute seule, elle le répétait suffisamment comme ça.

Il y avait aussi un mutant, un de ceux pour qui la mutation était bien trop évidente, de ceux qui ne pourrait jamais se cacher. Il parlait avec une des pensionnaires de l'Institut. Il avait sacrément de courage de se présenter dans un événement organisé par un anti-mutant notoire.

Il y a un flic aussi. Ce mec respire la terreur et ne m'inspire pas confiance. Je le garde donc dans mon collimateur tout en remarquant que les types de la sécurité aussi l'ont à l’œil. Ils font bien leur travail. Je les ai vu scruter les visages, s'arrêter sur les mêmes personnes que moi. C'étaient des bons mais après tout, il fallait bien s'y attendre de la part du personnel de sécurité du Président des États Unis.

Je décidais de me rapprocher d'Ezéchiel, voir comment il s'en sortait. En chemin, je cognais un petit homme en costume rondouillard, du genre passe partout, le faisant reculer d'un demi mètre. Je levais les mains en un geste d'excuse mais mon regard sombre semblait en totale contradiction.Je ne m'attardais pas. Après tout, je ne le connaissais pas ce gugus même si son visage porcin avait quelque chose qui me dérangeait sans que je parvienne à mettre le doigt dessus.

Arrivé derrière le pseudo playboy, je claquais ma main contre son épaule, sans délicatesse.

« Je te pensais plus malin que ça. »

Comme d'habitude, il ne résistait à aucune provocation. Voyons voir ce qu'il penserait de celle ci.  
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 15:29


L'heure de commémorer.
Event #1



Bordel de merde. C'est tout ce qu'il parvient à penser tandis que les mots s'échappent de la bouche goguenarde du jeune asiatique. Il a envie de lui faire bouffer son sourire. S'ils avaient été tous les deux c'est sans doute ce qu'il aurait fait.

Sa cage thoracique se comprime. Son estomac se contracte. Il est fait comme un rat. Les mailles du filet qu'il a tendu tout seul se referment progressivement sur lui. Piégé. Il est piégé. Il se voit déjà rendre son badge, s'imagine déjà en procès. Panique. Peur. Terreur. Sa vie, ruinée. Son honneur, bafoué.

Dégage de là. Dégage de là. Dégage de là.

Pete lance un regard effaré autour de lui. Attrape la porte. La sortie. Libération. Fuite. Il y a de la glace dans ses veines, de la glace brûlante. Il ne peut pas respirer.

Casse-toi de là putain !

Instinct. Protection. Fuite.
Pete fuit. Pete pousse le gamin et s'échappe, se rue vers la sortie, vers la terre promise. Le môme se casse la gueule. C'est bien. Ça lui laisse une marge. Tant pis. Tant pis pour le reste. Il démissionnera lundi, un jour, plus tard. Tant pis. Il dira qu'il a eu une urgence. Il dira que... Il dira un truc, il trouvera. Fuir. Fuir. Fuir.

Il court, Pete, il court et il ne réfléchit pas. Il savait bien que venir ici était une mauvaise idée.
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 15:30


L'heure de commémorer.
Event #1


Il porte son verre à ses lèvres, lançant un regard au gamin qui a fait de même. Propre sur lui, l'air un peu nerveux tout de même. Il se demande ce qui peut bien l'ennuyer, note qu'il faudra le surveiller. Ses yeux le quittent ensuite, cherchent dans la foule d'autres proies à détailler. Rien ne lui échappe. Il repère les visage, relève les attitudes. Une gamine qui lève la main et questionne, l'air revandicateur – pro-mutante – et un autre, un garçon, qui cherche clairement à se payer la tête du président – pro-mutant aussi, donc, doublé d'un écervelé. Une jeune femme blonde discute avec  Bernardine Slop, journaliste chez Humans. Enthousiasme étrange. Elle cherche quelque chose, envoie un regard à la petite métisse. Protection. Un lien entre elles.

Il prend une nouvelle gorgée de son verre et reprend. Tente de reprendre. Un odieux personnage, à la carrure bien trop musclée et à l'air de guerrier, le bouscule sans même s'excuser. Ils échangent un regard sombre. Grossier. Encore ce genre de gars qui se pensent puissants sans imaginer ce qui se cache dans un esprit. Poussant un soupir et essuyant maladroitement la tâche de breuvage sur sa cravate, il reprend son observation. Derrière lui, une femme et un autre jeune homme, main dans la main, échangent avec le Monstre de fourrure. La ferveur de la dame éveille ses soupçons. Mutante ? Son attitude, les gants du gosse... à surveiller.

Il continue de parcourir la foule, cherche à lire les attitudes, les gestes. Instinctivement, son regard revient au flic. Celui-ci vient d'être abordé par un môme – encore un – et la tête qu'il arbore fait bondir son propre cœur. La nervosité, la panique, et ce visage qui progressivement se décompose... Serait-ce lui ?

Il se tend. Les réponses du Président lui échappe. Peu importe, sans doute les connaît-il déjà. Ce n'est pas compliqué, de prévoir les réactions des politiciens, surtout en des temps pareils. Il a d'autres choses à faire. De quelques pas, il se rapproche. Il écoute. Rien. Le policier n'émet pas un son, pas un mot.

Puis tout éclate.

L'agent pousse le gamin, qui s'écrase par terre, puis s'enfuit. C'est lui. C'est lui ! C'est lui, bon sang ! Son cœur s'emballe sous une folle adrénaline, son corps bouillonne et ses doigts trembleraient presque de l'excitation qui l'agite.

Pas le temps. Vite, réagir. Il s'empare de son téléphone, le dévérouille et se retourne.

Clic.

La photo est un peu floue mais le gars reste reconnaissable. C'est tout ce qui importe. Il clique, frénétiquement, rapidement.

Trouvé ils'enfuit ds WS
cestlui.


La pièce jointe met dix ans à charger et c'est à grand peine qu'il se retient de pester. Fort heureusement, l'attente est courte. Le message est envoyé. Un petit sourire lui vient. Satisfaction. Fierté.

Ce soir, quoiqu'il arrive, il aura été utile à la Cause.

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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 19:27


L'heure de commémorer.
Event #1


Soupir. La soirée s'annonce difficile et Kennedy observe durement le visage du gamin qui ose ainsi bafouer la mémoire des victimes pour poser des questions polémiques. Un idiot de plus, sans doute. Matthew réajuste sa cravate, pose une main sur son micro et c'est d'un ton sans appel, de la voix la plus dure qu'il puisse adopter face à un potentiel électeur, qu'il répond.

« Ces questions sont déplacées et n'ont aucun rapport avec l'événement commémoratif de ce soir. Je vous invite à contacter ma secrétaire pour obtenir un rendez-vous si vous souhaitez soulever ces questions, ou bien à quitter la soirée si ces interrogations sont tout ce que vous inspire la tragédie de Little Italy. »


Alors que Kennedy relâche son micro, il a le plaisir de constater nombre d'assentiments dans la foule. Celle-ci est avec lui et ce point le ravit. C'est toujours important de pouvoir compter sur son public. Malheureusement pour lui, la satisfaction qu'il ressent n'est que de courte durée, alors qu'il voit Jeff s'avancer vers une silhouette qu'il ne connaît que trop bien.

Raeni LeBlanc, la miraculée de Little Italy. Une seconde, son cœur s'emballe presque, tant il se sentirait petit à côté d'elle, cette gosse qui a traversé en un instant plus qu'il n'en a vu en dix ans de politique. Une pointe d'angoisse teinte son regard lorsqu'elle entrouvre les lèvres pour lui demander des explications, et si Kennedy, ce soir, doit des explications à quelqu'un, c'est bien à elle. Il l'espérait, cette venue. Il voulait la voir parmi la foule, et c'est en partie pour elle, qu'il n'a pas filtré les entrées. Il voulait qu'elle puisse se sentir à l'aise, cette pauvre gamine, victime de la folie de tristes individus.

Mais les symboles ne sont pas souvent ceux que l'on espère, et les questions qui fusent sont assassines, faites pour faire tomber son discours plutôt que pour le soutenir. Elle est amère, Raeni, et il le sent dans chacun des mots qu'elle emploie. Un tic nerveux agite un instant ses lèvres, avant qu'il ne se reprenne. Il ne peut pas lui en vouloir, elle ne fait certainement pas partie de ceux qui l'ont élu et elle vient de perdre la vue après avoir été l'une des rares survivants d'un attentat meurtrier. Inspiration. Expiration. Réponse.

« Bonsoir mademoiselle LeBlanc. Avant toute chose, sachez que c'est un honneur pour moi de vous accueillir ici ce soir. Pour répondre à tes interrogations, oui, je tiens à protéger les porteurs du gêne X au même titre que les autres. Personne ne peut savoir s'il y avait des mutants, ce jour-là. Je porte le deuil de chacun des américains morts, sans distinction d'origine, de gêne ou d'orientation sexuelle. Toutes mes mesures sont faites dans cette optique : protéger les porteurs du gêne X et les autres, de la même manière. En les protégeant de leurs pouvoirs. »


Dans la foule, des applaudissements résonnent déjà, mais Matthew D. Kennedy n'en a pas fini. Il laisse le temps aux présents d'apprécier ses paroles, avant de reprendre, tout tic nerveux ayant disparu.

« Je ne suis l'ennemi de personne d'autre que ceux qui vous ont ainsi blessée, mademoiselle. J'aimerais vous inviter à me rejoindre sur scène. J'aimerais que vous aussi, vous puissiez vous exprimer, raconter, expliquer vos doutes, vos désirs pour l'avenir et vos douleurs. Nous voulons partager avec vous, nous sommes tous américains, et ce soir, nous sommes tous réunis dans une même souffrance. »

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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 19:46


L'heure de commémorer.
Event #1



Jerry Wright n'a rien d'un méchant homme. Il est même plutôt raisonnable, et ce malgré son ambition dévorante qui le pousse à gravir une à une les marches de la réussite. Instinct digne de celui d'un flic, rusé comme un renard, il est défini comme le Shakespeare du New York Times par certains de ses collègues -et même de ses adversaires- et ce n'est pas pour lui déplaire. Jerry Wright, donc, est un homme raisonnable, qui sait quand un putain de gamin de merde pose les mauvaises questions, et ce sale gosse est clairement en train de faire ça. Un môme au QI de bulot, à n'en pas douter, pas foutu de comprendre qu'ils sont là dans le but de commémorer les victimes d'un attentat plus qu'horrible et pas pour ses questions d'écologie. En plus de réfléchir aussi bien qu'une limace, il n'a visiblement aucune once de respect pour les morts, et même Jerry, MÊME Jerry, qui voit dans cette soirée l'occasion de faire un bond dans sa carrière, n'en est pas là. Si lui, qui est profondément démocrate depuis sa prime adolescence, est capable de faire la paix avec Kennedy, un sale gosse sorti de Dieu sait où devrait en être capable aussi. Mais non. Bien sûr que non. Et Jerry voit déjà son patron lui annoncer que la prochaine fois, il enverra cette connasse de Vanessa Hodgers et ses articles « so healthy » qu'il déteste.

L'idée, désagréable, lui arrache un froncement de sourcils, qu'il remplace bien vite par un sourire -dont il contient les accents méprisants à grand-peine- adressé au garçon. Toi, mon loustic, c'était ta dernière question de la soirée. C'est avec un merci tout juste susurré qu'il s'éloigne, bien décidé à ne plus JAMAIS interroger l'énergumène.

Bien heureusement pour lui, Jerry a toujours été un homme chanceux, et la main qui se lève après ce fiasco miniature est celle de Raeni LeBlanc, vers laquelle il se dirige chaleureusement. Sa soirée n'est peut-être pas aussi perdue qu'il l'imaginait. Vanessa n'a qu'à bien se tenir.

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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 20:17


L'heure de commémorer.
Event #1




- 1 -


Un gars court. Le gars qui puait la peur. Le gars qui était habillé en flic.

« Et merde. »


Saisir le talkie, le monter à ses lèvres tandis que déjà les muscles chauffent. Commencer à courir.

« Homme suspect fuyant la salle. Fouillez le périmètre. »

Et il s'élance. Il s'élance et court, court plus vite que jamais pour rattraper ce type si étrange qui pourrait bien en avoir après les gens présents ici. Après les survivants. Après le président. Son corps se tend et dans ses veines pulse une adrénaline sans pareil. Il n'a pas le droit d'échouer. Il n'a pas le droit de le laisser s'échapper.

Quelques secondes plus tard, c'est à plusieurs qu'ils entament la poursuite du potentiel criminel. Entraînement contre entraînement, muscles contre muscles, c'est au mental que se jouera l'issue de cette course folle et tous le savent. Les questions se bousculent. Qui ? Pourquoi ?

Peu importe. Ils sont quatre à sortir du bâtiment en même temps que Pete, et ils comptent bien le rattraper. Au plus vite.

Dans l'enceinte de la salle, les opérations sont faites de manière plus discrète. On cherche à ne pas faire naître la panique. On cherche à apaiser les tensions. Le gamin asiatique est relevé par l'un des gardes, qui l'interroge brièvement.

« Hey, ça va ? Que s'est-il passé ? »


D'autres individus circulent dans la foule. Ils ne sont que des ombres, dont l'uniforme est le seul signe d'une éventuelle anomalie. Ils se glissent, ils immiscent, ils questionnent. « Avez-vous vu quelque chose ? », « Est-ce que tout va bien ? », « Puis-je regarder votre sac ? ». Les mots sont prononcés bas et les inquiétudes rapidement douchées. Ils savent y faire. Ils savent que la peur ne fera naître que du mauvais. Ils savent que leur travail est de sécuriser. Et ils s'y attachent.



- 2 -


L'impression d'une compréhension folle, mutuelle, absolue. Deux regards qui se croisent, se lient, se lisent aussi et s'inscrivent l'un dans l'autre. Il en est persuadé, la personne face à lui est comme lui. Elle sait la Différence, elle sait la Souffrance et son cœur, instinctivement, se serre à l'idée de ce qu'elle a pu subir. Il aimerait pouvoir se dire qu'elle a toujours été heureuse, mais la conviction qui est la sienne ne lui permet pas de douter : elle fait partie de ceux que le CESAM recherche, de ces gens dont le caractère est progressivement devenu d'acier à force de se blesser contre les murs de haine d'une société intolérante. Elle est de ceux qui savent, qui vivent, et il n'a d'yeux que pour elle. C'est à peine s'il remarque le gamin, si gêné, qui se cache derrière elle. Il ne saurait dire si celui-ci fait partie des leurs. Son don ne lui permet pas d'en être sûr. Des griffes n'aident pas dans tout ce qui est télépathie.

« CESAM. Comité d'Entraide et de Secours Aux Mutants. L'antenne principale est à Washington, mais nous sommes des milliers à travers les États-Unis. Nous nous sommes créés en réponse aux crimes qui se sont perpétués, après l'élection de Kennedy. »


Regard haineux. Ce type le dégoûte, lui qui n'agit pas pour les siens, jamais.

« Le gouvernement ne répondait pas, n'agissait pas, des gens mouraient, et nous avons décidé que c'en était assez. Personne n'a le droit de faire ces choses là. Personne n'a le droit de les tolérer. Nous avons décidé qu'il était temps que quelqu'un agisse. Nous avons décidé qu'il était temps que quelqu'un nous protège. Et quoi de mieux que de le faire nous-mêmes ? »

Inspiration. Longue. Précise.

« Nous ne détestons pas les humains. Nous détestons certains d'entre eux. »

Ses yeux coulent sur la silhouette de Bernardine Slop, foutue anti-mutante, qui batifole auprès d'une jeune femme, puis reviennent à Elle. Elle, qui a la trempe qu'ils recherchent.

« Nous ne voulons qu'une chose, nous voulons qu'on reconnaisse les crimes dont nous avons été victimes, nous voulons que cela cesse. Et si ça doit se faire sans Kennedy... »

Ils régleront le problème. Mais il ne peut pas lui dire, pas maintenant, pas ici.

« On se débrouillera sans lui. On recherche des membres. On veut recruter, on veut être toujours plus à agir. On veut réussir à protéger les nôtres. On ne veut plus jamais de Marty Donovan. On veut avoir le droit de vivre. »

Conviction. Force. Courage. Cette fille a tout ça en elle. Il en est persuadé.





- 3 -


Bon, se rassure Bernardine, sa première cible n'est certes pas la plus futée, mais sans doute a-t-elle suffisamment d'éducation pour comprendre ses propos, non ? D'un subtil haussement de sourcil, la journaliste se retient de répéter les exacts mots prononcés auparavant afin de souligner la bêtise de son interlocutrice. Humans, journaliste, question. Est-ce donc si compliqué ?

Mme Slop ne montre rien de son jugement outrancier et sourit à la demoiselle qui brusquement semble s'illuminer. Une nouvelle incompréhension se saisit d'elle. Qu'est-ce qui lui prend ? Son cerveau est-il donc si lent à faire preuve d'enthousiasme, ou bien quelque chose d'autre est-il en train de se produire ? Bernardine lance une oeillade derrière elle, constatant la main levée d'une jeune fille à la peau brune. Les traits sont familiers. Raeni LeBlanc. Victime. 17 ans. Il faudra qu'elle discute avec elle, un peu plus tard.

Pour l'heure toutefois, son interlocutrice s'enflamme et l'opportunité d'obtenir des réponses croustillantes à ses sondages l'emballe. La dame sourit et dégaine son stylo, un air hautain se glissant inconsciemment sur ses traits princiers.

« Bien, bien, j'en suis ravie ! Commençons donc par le début. Puis-je avoir vos nom et prénom ? »

Elle profite de la réponse pour glisser une belle boucle derrière son oreille, dont pend une fine ligne d'argent.

« Que pensez-vous des attentats de Little Italy ? »

Le stylo contre ses lèvres rosées, elle regarde de nouveau son interlocutrice avant d'enchaîner.

« Vous sentez-vous en sécurité à New York ? Quel serait pour vous le moyen de remédier à cette situation ? »

Les questions sont orientées. Bien sûr qu'elles le sont. Tout journal est politique après tout, et le site Humans ne s'est jamais caché de son soutien à Matthew D. Kennedy. Bernardine pense à lui, adresse à sa silhouette un regard languissant, puis revient à Mademoiselle Reed. Ses doigts tapotent le calpin qu'elle tient nonchalament.

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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 20:24


L'heure de commémorer.
Event #1



Les premières réponses sont nées dans le sillage de vos actions. Les avez-vous appréciées ? En voici un petit récapitulatif :

+ Jupiter a été rabroué par le président et, vexé qu'il est, Jerry ne l'interrogera sans doute plus jamais.
+ Rae a été invitée sur scène par Matthew D. Kennedy.
+ Pénélope est interviewée par Bernardine Slop.
+ Minjun a interpellé Pete, le policier du Marché Noir. Celui-ci a paniqué et s'est enfui, attirant sur lui l'attention du Messager d'Isaïe qui en a envoyé l'image à ses collègues, mais aussi celle de la sécurité. Une partie de cette dernière est partie à la poursuite du fuyard tandis que l'autre fouille tranquillement la salle.

Vous êtes libres d'interagir avec chacun des PNJ. Dorénavant, les réponses admins se feront d'ailleurs au gré de vos réponses.

Vous n'avez pas encore eu le temps de poster ? Pas de problème ! Rien ne vous empêche de venir !

Nous vous rappelons que l'event est interactif. Vos actions auront des conséquences.

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Ezéchiel Hamilton
Ezéchiel Hamilton
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 20:44
Event 1 - L'heure de commémorer
All of them
Bien entendu qu'il était venu. Contrairement à lui à l'heure actuelle, il savait faire preuve de plus de jugeote, de moins d'impulsivité. Même s'il ne l'avouerait jamais à haute voix cependant, sa présence dans le coin le rassurait, s'il y avait une seule personne capable de l'assumer un bon coup dans le cas où il exploserait, c'était lui, il avait déjà eu la preuve que le bouclier de Kian était parfaitement efficace contre son pouvoir.
Il soupire d'avance, exaspéré, cependant en le voyant approcher.

« Moi aussi. Comme quoi je suis un jeune homme plein de surprise. »

Lâcha t-il d'une voix profondément blasée et agacée.

Kian réplique quelque chose qu'il écoute à peine, son attention attirée par l'invitation de Kennedy à ce que la survivante du drame vienne le rejoindre sur scène après avoir débitée quelques conneries bien pensantes. Mauvaise idée. Très mauvaise idée. Il ne peut s'empêcher de murmurer son opinion sur le sujet.

« Soit pas conne LeBlanc, fait pas ça. »

Mais sa concentration sur la jeune femme est vite déviée par un évènement à quelque mètres à peine de là alors qu'un homme se lève précipitamment pousse au passage un gamin qui tombe au sol, Ezéchiel ne manque pas de reconnaitre l'angelot. Il fronce les sourcils qu'est-ce qu'il s'est passé ? Du peu qu'Hamilton ai pu apprendre du jeune asiatique, il n'était pas du genre à menacer quelqu'un au point de lui faire prendre ses jambes à son cou. Immédiatement, la sécurité se tend, s'élance, ils disparaissent par les issues. Dans la foule alentours témoins de l'incident, la priorité est à l'apaisement. Ils sont rodés, finement entrainés, ils savent comment tasser les choses et éviter un quelconque vent de panique.
L'attention d'Ezéchiel est happée par quelqu'un d'autre cependant qui réagit violemment à l'évènement, ou plutôt, son pouvoir. Adrénaline, excitation. Monsieur tout le monde sort son portable et photographie le fuyard. Ok, ça c'était bizarre, et très préoccupant vu le contexte.

« Kian, le rondouillard là-bas. Il vient de prendre l'homme-panique en photo. »

Un temps alors qu'il pianote sur son portable. Et nul besoins de faire appel à son don pour voir la satisfaction immédiate qu'il affiche une fois son message envoyé.

code by bat'phanie
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Meryl Hammond
Meryl Hammond
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 21:37
L'heure de commémorer
Event
Il y a des questions, des questions faites pour amuser la galerie et celles pour mettre le président en face de sa haine, de ses contradictions. Meryl admirait sa camarade et son courage. Elle-même n'aurait pas su dire le moindre mot, elle en était persuadée.

La jeune femme écoutait à peine le discours du président, sa réponse qui se résumait, pour elle, en un seul mot : Mensonge. Mensonge. Mensonge. Et s'il y avait bien une chose que Meryl avait en horreur, c'était qu'on tente de la tromper. Un instant, elle détourna le regard du mutant qu'elle avait abordé, emplie de colère, une colère entretenue par des années de maltraitance, d'abus, d'humiliations.

Jamais elle ne pourrait croire que le Président se préoccupait de gens comme elle. Pas quand son père travaillait pour lui. Un bris de verre se fit entendre à proximité. La coupe de champagne d'un homme vient d'exploser entre ses doigts. Le coeur de Meryl s'arrêta de battre dans sa poitrine, mais l'homme prétendit avoir une poigne un peu forte.

Elle se força à respirer lentement, retirant ses bouchons d'oreille pour laisser le bruit ambiant l'envahir et chasser la colère. Juste à temps pour que le vacarme s'accentue, des pas de course résonnant dans l'atmosphère, le personnel de sécurité se déplaçant dans la foule pour analyser la situation. La main de Meryl revint se glisser dans celle de Caleb, la serrant fort, le regardant avec inquiétude. Elle ne voulait pas qu'il ait des ennuis. Qu'il souffre à cause d'elle. Qu'il...

Mais le mutant avait pris la parole. Et ce qu'il avait à dire avait mobilisé toute l'attention de Meryl. Des paroles vraies. Des propos justes. Un discours dans lequel elle pouvait s'identifier. Protéger les leurs. Avoir le droit de vivre. Les doigts de Meryl qui tenaient toujours le prospectus s'étaient mis à frémir. Elle y croyait. Elle y croyait du plus profond de son coeur. Un combat qu'il valait la peine de mener. Pour les siens. Pour ceux qui, comme elle, n'ont jamais été acceptés.

"Les humains ne tolèrent pas même ceux d'entre eux qui sortent du rang. Alors, nous... Ils nous ont fermé leur monde, mais il nous appartient d'en défoncer la porte. De trouver notre place, que cela leur plaise ou non."

Sa main se resserra sur le prospectus. Elle marqua les paroles dans sa mémoire au fer blanc. Prise dans ses pensées, elle ne revint à la réalité que lorsqu'une main se posa sur son bras. Meryl sursauta, alors qu'un homme lui demandait d'ouvrir le sac à main qu'elle avait emporté :

"M... Mon sac ?"

Elle détestait qu'on la touche, surtout sans prévenir. Elle pouvait encore sentir la main de cet homme sur son bras, comme une brûlure, douleur aiguë. Son regard alla du mutant du CESAM à Caleb pour finalement s'arrêter sur son ami. Meryl avait du mal à rassembler ses pensées.

L'homme voulait s'emparer de son sac et elle ne le souhaitait pas. Il y avait des objets indispensables pour la réconforter, l'aider à se relaxer. Elle savait que l'employé de la sécurité n'allait pas le lui prendre indéfiniment, mais elle n'arrivait pas à le lâcher. A le laisser se faire intrus plus longtemps dans sa sphère personnelle.

"C... Caleb !"

Elle souffla le nom de son ami nerveusement, perdue, angoissée. Trop d'émotions. Trop de bruit. Elle a du mal à respirer. Le verre se met à siffler, à tinter. Ses yeux se fermèrent, ses mains se crispèrent. Calme. Elle devait se calmer. Tout de suite. Avant que l'irréparable ne soit commis.

(c) sweet.lips


Dernière édition par Meryl Hammond le Dim 7 Avr - 23:19, édité 1 fois
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Caleb Turner
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 22:25
Bon sang.

Une sourde panique se distillait dans les veines de Caleb, qui fixait d'un air inquiet le dos de Meryl. Elle était en train de se faire embrigader. Elle était en train de se faire embrigader dans une secte. Stop. Arrêter ça. Elle ne méritait pas d'être de nouveau manipulée par ceux qui déjà s'était fait aveugler par la haine. Et il la voyait, la haine. Il la voyait dans les yeux de sa compagne. Il la lisait dans son âme, soudainement, fruit d'une souffrance imposée. Ça lui faisait peur. Pire, ça le terrorisait. Peut-être est-ce la raison pour laquelle il se tut, pour laquelle il ne trouva pas les mots pour interrompre le discours stupide de son interlocuteur. Si c'était pour faire la même chose que Kennedy à l'envers, à quoi bon ? Bêtement, le garçon se sentait personnellement attaqué par les mots du mutant. Parce qu'une grande part de lui se considérait encore comme un humain, comme l'enfant de ceux qui avaient élu cet homme sur l'estrade, là bas, ce même homme qui tenait un discours des plus sensés et qui semblait être le seul ce soir à se souvenir de ce pour quoi ils étaient tous réunis.

La tension se mua en colère. Caleb lança un regard à Raeni, invitée par M.le Président sur scène. Bordel... Pour qui se prenait-il, ce type, à bafouer tout ce que symbolisait cette soirée, tout ce que certaines personnes avaient traversé ? Des personnes s'appliquaient déjà à tout mettre en péril et lui ne regardait que son nombril. Une moue de rage s'empara de ses traits.

« Et sinon les gens morts ça vous par- »

Rupture.
Un type de la sécurité posa sa main sur le bras de Meryl, demanda de voir son sac. Il eut la sensation brutale d'assister à un tremblement de terre. Un choc initial, puis l'onde de choc, dévastatrice, qui ruina tout sur son passage. Les mots s'entrechoquèrent, la panique grimpa et, sous l'incompréhension totale du pauvre garde, la catastrophe se préparait.
Non.
Non.
Pas là.
Pas maintenant.

"C... Caleb !"

Il ne réfléchit pas. Ses mains se posèrent à l'exact endroit où celle de l'homme de sécurité avait entaché la peau trop sensible. Ses yeux cherchèrent le contact de Meryl.

« Eh, eh, Merry, Merry, tout va bien. Tout va bien. Je t'aime, ok ? Ok ? Tout va bien. Je t'aime. Pense à Led Zeppelin. »

Un regard vers le gars responsable de tout ça. Faire diversion.

« Je suis désolé monsieur, elle ne supporte pas le contact... E-elle a vécu des choses qui... »

Le sous-entendu était ignoble mais garantissait au moins que le garde n'insiste pas sur le sujet. C'était bien la dernière chose dont ils avaient besoin. Ses doigts, pendant ce temps là, caressaient tendrement la chair dénudée de la jeune femme. La calmer. La détendre. Stopper le désastre. Mettre fin à l'horreur.

« Meryl, je t'aime ok ? Viens là... »

Il tend les bras, espérant qu'elle puisse s'y réfugier, espérant la préserver ainsi de toute la misère que le monde lui réserve.
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Raeni LeBlanc
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyDim 7 Avr - 23:37
Il est plutôt bon, Kennedy et, l'espace de quelques instants j'aimerai lui accorder le bénéfice du doute. Parce qu'il semble y croire, sincèrement, à ce qu'il dit. Pourtant, j'ai vu, j'ai été confronté directement aux dérives que pouvaient avoir ses discours. Alors, même s'il est persuadé d'agir pour le plus grand bien, son chemin n'est pas le bon. Parce que rien de bon ne ressort jamais de oppression d'une partie de la population. Car il n'est jamais bon de troquer la liberté contre une illusoire impression de sécurité. C'était ça qu'il avait proposé d'apporter aux américains. La sécurité contre des pouvoirs qui les dépassaient et qui leur faisaient peur. Et qu'est ce que ça avait donné ? Chaque jour des morts relatés dans les journaux. Une haine et une discrimination banalisée. Qu'est-ce que cela disait de nous quand, aux cris d'effroi des premiers jours se substituaient des 'encore un ?' qui ne duraient que le temps de lire les gros titres ?

Des bras me poussent, m’entraînent, vers cette scène sur laquelle je ne pensais pas manquer. On m'attrape par les mains, les bras et je crains un instant que mon pouvoir ne s'éveille. D'un côté, mes yeux présent aveugles cacheraient les symptômes les plus visibles. Une simple déconnexion momentanée. Voilà de quoi ça aurait l'air. Mais rien ne viens cette fois, à mon grand soulagement.

Alors qu'enfin, les corps s'éloignent, je ne sais trop vers ou me diriger jusqu'à ce qu'on me mette un micro dans la main. J'entends le brouhaha de la foule sur ma droite alors je me tourne dans leur direction. Un sourire poli aux lèvres. Quelques part, je sens que c'est mon moment, ma plate-forme. Ces quelques instants où, peut être, je pourrais faire la différence. Alors, je prend une profonde inspiration, soudainement apaisée. Ce que je vais dire, j'y pense depuis bien longtemps alors les mots coulent tous seuls.

« Je vous remercie Monsieur Le Président, de me laisser m'exprimer. »

Je pris une légère pause avant de continuer.

« Je m'appelle Raeni LeBlanc et j'étais à Little Italy la semaine dernière. En fait, j'étais dans le restaurant quelques secondes avant l'explosion. Si je n'étais pas sortie avec une cliente qui ne se sentait pas bien... Je ne serais pas ici ce soir.

C'est fou comme tout peu basculer en quelques instants. Une seconde, un couple de restaurateurs échangent un baiser, des touristes profitent d'un petit plat, un homme d'affaire cherche un repas sur le pouce avant de retourner travailler et puis plus rien.
 »

Ma voix se brisa sur la fin avant que je me reprenne, parce qu'il fallait que je continue pour pouvoir faire passer mon message.

« La dernière chose que j'ai vu c'était les flammes. Aveuglantes, dévastatrices. Et quand je me suis réveillée à l'hôpital, je me suis dit qu'en fait, c'était ça la haine. Quelque chose de brulant, de féroce et qui consume tout sur son passage. »

Je resserre mon emprise sur le micro, me forçant ainsi à prendre plus d'assurance que ce que je n'avais vraiment.

« La haine, c'est un poison qui ronge l'histoire humaine depuis bien trop longtemps. Je ne sais pas pourquoi ce geste affreux a eu lieu. Je ne suis pas venue pour chercher un coupable mais pour avoir des réponses. Chercher d'ou vient la Haine pour pouvoir la vaincre. Pour rappeler à tout le monde, qu'être humain, au delà d'une question de gênes, de couleur, de croyances ou d'idées politiques, c'est avant tout être un être sensible et compatissant. Les pires atrocités sont commises dès lors qu'on déshumanise certaines catégories de la population parce que, quand on fait ça, est-ce que ce n'est pas nier notre propre humanité ? Nous avons tant de mauvais exemples quand on regarde derrière nous. Le racisme, l'antisémitisme, l'homophobie, la mutophobie et j'en passe.  Quand est-ce que le monde arrêtera enfin de chercher des ennemis parmi ses frères ? »

Je me retourne vers l'endroit ou je pensais que ce trouvais Kennedy tout à l'heure.

« Vous m'avez demandé quelles étaient mes douleurs ? Les morts, beaucoup trop nombreuses générées par la Haine. Qu'elles m'aient touchés personnellement ou que j'en ai entendu parler dans les journaux. Mes rêves pour l'avenir ? C'est peut être utopiste mais je voudrais que cette spirale infernale de la peur qui entraîne la haine qui engendre encore plus de haine s'arrête pour de bon. Et que ce qui est arrivé à Little Italy n'arrive plus jamais. »

Je m'arrête alors quelques secondes pour reprendre ma respiration et effacer les larmes qui perlaient à présent sur mes jours.

« Je me contenterais donc de citer un homme bien plus sage que moi qui, en son temps, avait déjà tout dit “L’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité ; seule la lumière le peut. La haine ne peut pas chasser la haine ; seul l’amour le peut.” »

Il paraît qu'il fallait toujours se mettre dans la ligne directrice de figures fortes lorsqu'on essayait de faire passer un message. Qui de mieux pour cela que Martin Luther King ?
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Angus Clarkson
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyLun 8 Avr - 13:51



L'heure de commémorer

Event


Angus n'avait pas exactement prévu de jouer les chaperons pour ses élèves, ce jour-ci, encore moins pour un élève en particulier, Ted Kyle, sur lequel il devait garder un oeil en toute circonstance.

Assister à la commémoration des victimes de l'attentat de Little Italy, très peu pour lui. Il ne se sentait pas à sa place dans un lieu pareil, entouré de gens en deuil, quand lui n'éprouvait que peu de choses face à cet événement. Il y avait eu des morts. Ce n'était pas la première fois. Ce ne serait pas la dernière.

Mais Angus n'avait pas à être compatissant pour garder un oeil sur ses élèves. Juste vigilant. Son regard noir dissimulé derrière ses lunettes, pour éviter de trop attirer l'attention, Angus scrutait les lieux, posant tour à tour ses yeux sur les élèves présents et ses collègues qui s'efforçaient de faire preuve de la même vigilance. Il repéra le personnel de sécurité, prêt à prendre le contrôle de l'un d'entre eux pour protéger ses petits mutants si le besoin s'en faisait sentir. Quitte à sacrifier ce garde choisi aléatoirement, s'il le fallait.

La soirée était partie pour être mouvementée. Le président s'était lancé dans un de ses discours purement politiques et Angus était sincèrement tenté par l'idée de le posséder, là, maintenant, et d'aller jeter son corps sous une voiture. Ce qu'il ne ferait pas. Ce serait inutile. Quoique divertissant.

Sa collègue Reed était en conversation avec une journaliste. Angus se serait volontiers transformé en petite souris pour entendre ce qu'elle pouvait dire. Il pouvait voir deux de ses élèves en conversation avec un mutant des plus évidents, de ceux qui, comme lui, n'avaient pas tout à fait les moyens de cacher leur particularité. Du personnel de la sécurité qui courait, après un événement qu'il avait raté. Il ne pouvait pas avoir les yeux partout...

Il y avait eu l'intervention stupide d'un de ses élèves, Jupiter, un véritable troll, qui lui avait tiré un petit rire. Et il y avait Rae. Brave gamine. Elle avait été invitée sur scène, invitée à s'exprimer, elle qui avait vu la mort de près. Et le discours qu'elle prononça sortait du coeur. De son âme. Elle disait ce qu'il y avait à dire, s'exposant devant tous et toutes, prenant le risque de parler des sujets qui fâchent, à sa manière.

Angus était d'autant plus vigilant. Craignant que l'opportunité ne soit choisie pour la supprimer. Mais le discours se termina et il applaudit, un sourire aux lèvres. Brave gamine. Vraiment. Espérant détourner l'attention de cette dernière, lui permettre de quitter l'estrade sans encombre, il leva la main pour intervenir à son tour, s'impatientant alors que l'hôte de l'événement tardait à lui présenter le micro :

"Merci. Monsieur le Président, une petite question... Vous avez dit vouloir protéger les porteurs du gêne X. Les protéger de leurs pouvoirs. C'est une jolie formule, mais qu'entendez-vous par là ?"

Il se racla la gorge, étirant un sourire calculé sur ses lèvres :

"Avez-vous dans l'idée de faire de ce pays un environnement sécurisé pour les mutants tout comme les humains, dans lequel les porteurs du gêne X pourront maîtriser leurs pouvoirs et contribuer à la société comme des citoyens ordinaires ? Ou songez-vous à mettre en place des expériences visant à l'éradication du gêne X ?"

Angus posa sa main sur le micro, pour s'assurer qu'on ne le lui arrache pas. Si le porteur du micro faisait mine de s'éloigner, il le posséderait pour pouvoir terminer ce qu'il avait à dire. Peu importe les conséquences.

"Si vous trouviez un moyen de détecter le gêne X avant la naissance, encourageriez-vous ou rendriez-vous obligatoire l'avortement du foetus ? Au simple prétexte qu'il pourrait développer une mutation ? Si nous avions été en mesure de détecter toutes sortes d'anomalies génétiques et d'éradiquer leurs porteurs à la naissance, notre société serait bien pauvre aujourd'hui, vous ne pensez pas ?"

Angus s'agrippa un peu plus au micro, sans se départir de son sourire :

"Diriez-vous que le monde se serait mieux porté sans les découvertes scientifiques de Stephen Hawking ? Sans les prouesses de Temple Grandin ? Estimez-vous que ceux qui incarnent la différence devraient être éradiqués au profit de la sécurité de ceux qui ne sortent pas du rang ?"

L'homme lâcha le micro, espérant en avoir suffisamment fait pour attirer l'attention sur lui et laisser son élève retourner dans l'anonymat de la foule sans encombre :

"J'en ai terminé."



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Dernière édition par Angus Clarkson le Mer 10 Avr - 10:44, édité 1 fois
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Minjun Pil
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyLun 8 Avr - 19:35



Event 1 - L'heure de commémorer.

L'heure de l'absurdité

A peine avais je prononcer mes mots, que je voyais déjà le policier se liquéfier sur place. Il paniquait encore plus qu'il y avait deux secondes, comme une souris pris dans un piège. Qu'allait t-il faire maintenant ? Retrouver un courage qu'il ne devait surement pas avoir ou bien autre chose de complètement stupide. Manifestement, c'était le second choix. Le policier venait en effet de me bousculer comme un sauvage, me faisant tomber sur le sol de la salle. Quel idiot. Son comportement allait être complètement suspect aux yeux de la sécurité qui veillait au grain au bon déroulement de la commémoration. Sous l'attaque brutale, mes pupilles étaient devenus rouges, et j'avais fermé les yeux, chantonnant une mélodie dans ma tête pour calmer l'oiseau qui bouillonnait. Ce n'était vraiment pas le moment de jouer à Hitchcock même si il y avait à présent Kian dans l'assistance. Action Man veillait personnellement à ce que les mutants de l'institut reste à leur place.
Et dire que c'était moi la victime actuellement. Je me redressai, époussetant mes vêtements tandis qu'on me demandait ce qui venait de se passer. Ah que dire, ma beauté éblouissante en faisait fuir plus d'un.

- Il semblait pas aller très bien alors je suis venu lui parler...j'ai pas tout compris

Expliquais je d'un air faussement perdu. En vrai je savais pourquoi il avait décampé comme si il venait de voir un fantôme mais je n'étais pas idiot pour dire la vérité. Déclarer que j'avais essayé d'acheter le passeport du terroriste ne serait nullement une information en ma faveur. En tout les cas, je rassurai avec un sourire forcé que j'allai bien pour me concentrer à nouveau sur ce qui se passait. Entre Raeni qui était monté sur scène et des verres qui explosaient, c'était pire qu'un cirque maintenant. Le pauvre musclor devait surement s'arracher ses cheveux courts.

L'une des survivantes du Little Italy commença alors son discours, allant de la mièvrerie à d'autres choses peu ragoutantes. Pour finalement finir dans un peace & love. Je soupirai, me demandant ce que j'avais fait pour mériter un tel châtiment. En soi, son discours était bien fait, digne du politicien qui se tenait juste à côté d'elle. Celui-là même qui voulait brosser tout le mon dans le sens du poil - sauf l'idiot du village avec son écologie. Ça avait été assez drôle d'ailleurs, de l'entendre se faire envoyer sur orbite par Kennedy. Ce dernier n'avait hélas pas fini d'en découdre. Un autre visage familier et reconnaissable par ses lunettes de soleil venait de lever la main. Avec ces questions dérangeantes, je reconnaissais bien là le professeur de philosophie. C'était une personne intelligente, je devais le reconnaître. Il y'en avait au moins un pour sauver les meubles. En parlant de meuble d'ailleurs, j'avais bien envie de retourner au buffet reprendre un verre de ce cocktail délicieux mais il y avait trop de monde autour. Comme des ours affamés de miel. En parlant de bête à poil, il y avait un autre mystère que j'avais dans la tête et rejoignait Caleb et ses amis. Le guépard devait surement ne plus savoir où se mettre suite à la crise de la jeune demoiselle.

- Tiens, bois du jus de fruit

Déclarais je tendant un verre remplie du nectar orange à Meryl. Elle avait pas intérêt à refuser, je n'avais pas envie de le rendre à son propriétaire initial. Je me tournai ensuite vers le poilu, lui demandant sans aucun complexe :

- Comment tu tiens debout ? Avec ses griffes tu arrives à manger avec des couverts ou bien tu fais comme tes congénères, avec les dents ?

Qui a dit que je savais prendre des gants pour parler aux gens ? Je n'était de toute façon pas né pour me faire des amis.

☾ anesidora
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Pénélope Reed
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyLun 8 Avr - 20:32
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Malgré le fait que Pénélope ait assurée à la petite blonde qu’elle était tout à elle, elle n’arrivait pas à se montrer très concentrée. Pas qu’en tant normal, elle le soit vraiment beaucoup. Mais là, il fallait bien avouer qu’elle paraissait particulièrement inattentive. Il faut dire que malgré le calme apparent de la salle, il y avait tout un tas de trucs qui se passaient et qui interrogeait la jeune femme.

« Mon nom ? Oui, alors ... » Son regard se perdit à l’arrière de la salle où un petit mouvement de panique se dessina avec un Minjun qui disparu, comme avalé par la foule. Pourtant, elle se força à revenir sur la journaliste. « Vous voulez mon nom ? » Répéta-t-elle soudainement, presque surprise par la demande. « Régina … Régina Philango. » Pénélope tenta de ne pas se départir du sourire poli qu’elle tentait d’afficher depuis le début. « J’ai des origines portugaises. » Ça sonnait portugais, Philango ? Elle n’en savait rien du tout, mais elle s’était sentie obligée d’ajouter ce détail pour appuyer son mensonge. Parce qu’il n’était pas question de donner au Humans sa véritable identité.

Son regard dévia de nouveau vers le fond de la salle ou ça s’activait. Des vigiles quittèrent précipitamment la salle alors que Rambo et son acolyte Zeke semblaient tiquer à quelque chose. Mais au moins, Minjun réapparu, ramassé par un des hommes en noir.

« Sérieusement, c’est ça, vos questions ? » Finit-elle par répondre tout à fait spontanément à la journaliste. Elle se rendit compte pourtant un peu trop tard de sa réaction et repris son sourire de circonstance. « Je veux dire ... Votre question n’est pas un peu bizarre ? Je pense qu’à peu de chose près, tout le monde ici condamne ce qu’il s’est passé à Little Italy. » Comment penser autrement ? Ca lui paraissait tellement évident, à Penny, qu’elle ne développa pas plus. « Évitez de poser cette question, je la trouve pas terrible ... » Dit-elle sur le ton confidentiel qu’une amie utiliserait pour conseiller une autre amie.

Comme si celles qui venaient après étaient mieux posées. Mais en attendant, le ton sec et ferme du président la fit tourner la tête quelques secondes. Elle ne savait pas à qui il s’adressait, mais elle était presque soulagée de le voir de nouveau sous un jour qu’elle lui connaissait. Le président Kennedy compatissant et unificateur, ça la mettait mal à l’aise.

« Après… Ce genre d’attentat nous fait toujours réfléchir à notre sécurité. Mais je crois que ... » Son regard fut de nouveau attiré par l’estrade sur laquelle se tenait à présent Raeni, se livrant avec une certaine émotion à la foule. Pénélope se figea quelques instants. Témoigner était une chose. Et c’était tout à son honneur d’utiliser son vécu et son ressenti pour faire passer son message que Pénélope ne doutait pas d’être plein de bon sens. Mais le faire dans ses conditions et dans ce contexte avec ces personnes ne lui paraissait pas tout à fait raisonnable. « Je … euh ... » La jeune femme tentait de trouver ces mots, alors qu’elle essayait de capter le regard de Kian. S’il y avait bien un moment où il pouvait se la jouer sécu, c’était maintenant. Ce fut finalement la voix d’Angus qu’elle entendit raisonner derrière elle. Il était sur le coup ?

« Ouais … Donc, je disais… Oui, je crois qu’il ne faut pas céder à la panique et à la paranoïa. Partager et dialoguer pour penser de manière plus raisonnée et ne pas faire des amalgames comme on en voit bien trop souvent, ces derniers temps … Apprendre et continuer d’avancer en faisant attention à soi, bien évidemment, mais aussi aux autres. C’est ensemble. Tous ensemble, Mme Humans ... » Et elle insista bien sur ce tous auprès de cette bonne femme dont elle ne connaissait toujours pas le nom. « … Que nous pourrons stopper cette période de terreur qu’on tente de nous imposer. » Un autre regard vers la scène. « Sur ce, Madame Humans, je vous laisse trouver des potins plus croustillants ailleurs. Bonne soirée. »

Et la voilà qui quitte la blonde en soupirant, blasée de sa propre réponse, en direction de l’estrade. Mais elle souhaitait avant tout récupérer son élève. Elle se percuta pourtant aux vigiles qui gardaient précieusement l’accès au Président.

« Excusez-moi, est-il possible de faire descendre de l’estrade mademoiselle Leblanc ? Elle n’a pas totalement récupéré de son accident. Je ne voudrais pas qu’elle se fatigue plus. » Un regard des plus attendrissant au molosse avant d’ouvrir grand les yeux. « Oh ! Et la petite dame blonde là-bas … » Elle fit des signes de tête qui se voulaient discret en direction de Slop. « Elle pose des questions bizarres aux gens. Elle les empêche de se recueillir et d’écouter le Président. Je ne suis pas sûre que ce soit réellement le bon moment, voyez ? » Et elle balança un autre regard papillonnant.
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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. EmptyMer 10 Avr - 18:14


L'heure de commémorer.
Event #1




- 1 -

Bernardine Slop songe rapidement qu'elle n'a pas affaire à la plus belle flèche de l'assistance. Un soupir mord ses lèvres, qu'elle maintient obstinément fermées de peur de sembler désobligeante. Elle écoute, elle note, elle patiente lorsque son interlocutrice se déconcentre pour la dixième fois. Son regard suit le sien, élève des questions qu'elle ne prononce pas encore. Son instinct lui murmure quelque chose, quelque chose d'important. Quelque chose se trame, quelque chose dont elle n'a pas conscience et qui pourtant l'attire. Elle va devoir se pencher sur tout ça, et vite.

Même quand on est débile, après tout, on n'hésite pas sur son prénom. Et Bernardine n'est pas femme à être si aisément dupée.

Pourquoi mentir sur son identité ? Deux options, songe-t-elle : la demoiselle cache quelque chose, ou bien elle n'apprécie pas le magazine et serait honteuse d'y apparaître. Ses lèvres se pincent discrètement tandis qu'un tas de pensées pas tout à fait bienveillantes lui traversent l'esprit. C'est la remarque initiale sur sa question qui la fait finalement craquer. Non mais pour qui se prend-elle, cette pimbêche ?!

« Voyez, mademoiselle Philango, je cherchais une réponse plus profonde qu'une simple condamnation. J'ai pleine conscience que si nous sommes ici ce soir, c'est pour tous ensemble répondre non à la violence. Je vous demande simplement où vous vous situez vis-à-vis de tout cela, hm ? »

Le ton, c'est plus fort qu'elle, sort plus cassant qu'il ne le devrait. C'est que Bernardine n'apprécie guère qu'on lui manque ainsi de respect. Le jeu se poursuit toutefois, et les questions s'enchaînent sur fond de fouilles et de verres qui se brisent. Mme Slop a pleine conscience qu'elle loupe des événements importants et ça la bouffe, d'être coincée ici alors que l'action est ailleurs.

Tout ça pour obtenir des réponses bateaux d'une espèce de sale pro-mutante. Le discours mièvre que prononce la petite gosse sur scène la fait tiquer. Sont-ils tous rassemblés ici ce soir ? Alors certes, la gamine a une excuse. La jeunesse, d'une part, le traumatisme de l'autre. Mais son interlocutrice ? Non, non. Juste stupide, songe-t-elle.

« Sur ce, Madame Humans, je vous laisse trouver des potins plus croustillants ailleurs. Bonne soirée. »

Oui.
Débile.
C'est bien ce qu'elle pensait.

D'un élégant mouvement de ses cheveux, Bernardine décide de changer de cible. Elle se faufile à travers la foule, qui se densifie étonament à chaque instant. Ses sourcils finement épilés se froncent. Mais que se passe-t-il, à la fin ?



- 3 -

Il y avait des choses intolérables, de ces choses auxquelles on se devait de réagir, et la situation présente était l'une d'entre elles. La jeune femme, précédemment à l'écoute, se retrouvait brusquement terrifiée. Les actes d'un homme étaient à l'origine du brusque changement et la rose, si forte et si fragile à la fois, venait de se flétrir au contact de ce type. Il n'avait pas le droit. Il n'avait pas le droit.

Si l'ami de la jeune femme, très vite, vint à son secours pour lui épargner des tourments dont il ignorait tout, les mots qu'il adressa à la sécurité se révélèrent... légers. Le sous-entendu qu'il y glissa fit tiquer le vigile, mais celui-ci avait des ordres, et ses ordres étaient de fouiller chaque sac qu'il considérerait comme potentiellement dangereux.

Elle ne le supporterait visiblement pas. Le constat, fort, absolu, mit un peu plus en colère le mutant. Celui-ci, d'un regard plus décidé que jamais, s'empara du bras du vigile.

« Lâchez-la. Maintenant. »

Le monde, parfois, se suffit de très courts instants pour s'effondrer. Le monde, parfois, se suffit d'un rien, d'un grain de sable unique au cœur de l'engrenage pour que tout se désagrège pour mieux se précipiter dans les abîmes. Ce grain, aujourd'hui, se voulait double, et le second se nommait Minjun. Son arrivée précipitée, les comparaisons qu'il fit entre le mutant et un simple animal, tout détruisit le semblant de calme qui pouvait encore prétendre exister après les premiers échanges.

Le vigile ricana, visiblement d'avis qu'il n'était rien que ça : un animal. Les traits du mutant se figèrent tandis que des années de souffrance, de douleur, de jugement et de violence lui revenaient en mémoire. Les voix de ceux qui lui avaient fait tant de mal résonnèrent dans son esprit et alimentèrent la colère en son cœur.

Ils n'avaient pas le droit.

« … Pauvre merde. »

La colère, bien souvent, est le plus efficace des engrais de la haine.

« Et vous, je vous interdis de rire. Vous avez pas la moindre idée de ce que c'est, que de ne pas avoir le choix. VOUS AVEZ PAS LA MOINDRE IDEE DE CE QUE C'EST , DE SOUFFRIR PARCE QU'ON EST DIFFERENT ! Vous ne savez RIEN ! Vous n'avez PAS le droit de faire ce que vous faites ! PAS LE DROIT ! »

Alors, tout s'emballa et les griffes se refermèrent sur le poignet de l'homme qu'il tenait toujours par le bras.



- 4 -


Le gamin asiatique cache quelque chose, c'est évident, mais rien qui ne semble justifier d'un tel retournement de situation. Peut-être a-t-il simplement interrompu le suspect dans un moment impromptu, dans un réglage important. Rien en tout cas n'indique un danger potentiel et, si les vigiles décident instantanément de garder un œil sur le mioche, ils ne s'attardent pas sur son cas. La soirée s'annonce tendue.


Ils s'avancent dans la foule, pour la plupart. Seuls demeurent en place les gars chargés de la sécurité du Président et des sorties. Eux ne doivent pas bouger, sous aucun prétexte autre qu'un débordement qui justifierait de l'extradition du chef du gouvernement. C'est ce qu'explique l'Agent Wesson à la demoiselle qui vient l'interrompre.

« La dame là-bas ? Bernardine Slop, journal Humans. Elle a le droit d'être là, elle est journaliste. Je vous invite à ne pas lui répondre si ses questions vous dérangent, madame. Nous ne pouvons nous déplacer pour des raisons pareilles, vous vous en doutez. Quant à la petite sur l'estrade... »

Son regard grimpe le long de la salle, dans les alcoves que dissimule la paroi de l'endroit, gigantesque. On peut y deviner, en plissant les yeux, les canons d'armes de pointe. Snipers. On ne fait pas les choses à moitié, à la maison blanche.

« Elle est sans doute plus en sécurité ici qu'ailleurs et pour la fatigue, bah vous en faites pas, on la fera descendre au moindre signe. Ça a l'air d'être important pour elle nan ? »



L'Agent Wesson s'en tire bien mais Nerval, lui, trouve que sa soirée commence à puer la merde. Il voulait pas lui faire peur, à la petite dame. De base son truc à lui, c'est juste de fouiller les sacs. Juste pour les bombes, quoi. Histoire que tout le monde ne crève pas bêtement parce que les gars des entrées n'ont peut-être pas tout vérifié correctement.

« Calmez-vous madame, tout va b- »

Clairement, la situation lui échappe, et il adresse un regard désespéré à l'une de ses collègues. En tant que femme, elle sera peut-être plus sensible à tout ça, non ? L'espace d'une seconde, il se rappelle de la dernière fois qu'il est intervenu de cette manière, c'est une gifle qu'il a reçu de la demoiselle, ainsi qu'un sermont d'une bonne demie heure sur les préjugés de genre. Non. Il ne va pas demander d'aide à sa collègue.

« Madame, je dois simplement regarder, je... »

L'Agent Nerval est complètement dépassé, et l'intervention de l'ami de la dame le rassure. Lui semble savoir quoi faire, au moins, mais ses explications font naître un élan de culpabilité dans sa poitrine. Un tic s'empare de ses lèvres, couronnées de silence. Il ne sait jamais trop quoi dire, dans ces cas là. Ses bras se croisent, et il soupire, se résignant à faire preuve de patience tandis qu'un, au loin, se brise. Étonnant, ça. On dirait que la tension ambiante agite plus les esprits que de raison. Pas bon. Pas bon du tout.

Comme pour acquiescer, comme pour se moquer, la vie décide de s'engager dans l'une des spirales infernales dont elle a le secret. Le Mutant, à qui il n'avait RIEN demandé jusqu'alors, se permet soudain de rajouter son grain de sel. Parce que, quoi, s'il ne passe pas sur le héros discriminé sa soirée ne sera pas complète ?

« Eh, mec, on se calme et on la boucle ok ? J'ai rien dit, j'ai rien fait, je lâche la dame et j'attends. »

Un échange de regards noirs. Les secondes s'enchaînent et l'agent se demande brièvement s'il ne devrait pas tout simplement virer cet abruti. Il a pas l'air tout net, stable encore moins, si la poigne qui enserre son bras en est un signe.  

« Lâche-moi maintenant, avant que je te cof-
Tiens, bois du jus de fruits. »

Il hausse un sourcil, toise le nouvel arrivant. Il l'identifie rapidement comme celui qui accompagnait le policier fuyard au moment de l'incident. Suspicion. Son regard le sonde discrètement. Non pas qu'il en ait besoin, l'attention du petit asiatique semble dirigée vers leur camarade poilu. Et les questions naissent, fusent et s'enchaînent.

Il y peut rien, Nerval. C'est drôle. Les interrogations sont tellement déplacées et soulèvent des points si ridicules... Alors il rit. C'est un petit rire bref, même pas méchant, un petit rire innocent... qui fait tout déraper.

Le Mutant pète tout simplement les plombs. Sa voix recouvre le murmure de la foule, surpasse le volume habilement réglé du microphone, ses mots transcendent et réveillent les participants qui, jusque là, avaient cessé d'observer le freakshow qu'il représentait à lui tout seul. L'agent place sa main libre au dessus de ses menottes, murmure un appel aux renforts.

Trop tard.

Sa chaire se fend sous les griffes acérées qui s'enfoncent dans son avant-bras comme dans du beurre. Douleur. Souffrance. Ça brule. Il hurle. Les premières gouttes de sang tombent au sol tandis que les protestations s'élèvent.

« Eh mais... MAIS QU'EST-CE QUE VOUS FAITES ?!
- Ferme les yeux chéri, c'est le méchant monstre, c'est le méchant monstre mais Papa ne le laissera pas t'approcher. C'est promis.
- LÂCHEZ-LE !!
- POUSSEZ-VOUS DE LA !
- Maman ?
- Faites-le sortir enfin ! »


Il y a du mouvement autour mais il ne le voit pas vraiment, les yeux rendus flous de douleur. La foule s'élève, la foule se rebelle. La force gronde. C'est un engrenage qu'il doit arrêter, qu'il doit freiner, les mouvements de groupes ne sont jamais les meilleurs. Le mutant ne le fait pas exprès, ça se voit dans les halètements paniqués qu'il pousse, et les gens vont totalement empirer les choses pour eux deux, et il le sait mais... Mais la poigne assassine sur son bras l'emprisonne plus sûrement que des menottes. Et son sang, toujours, dégouline de son uniforme sombre.  

Plic, ploc.

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