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 Event 1 - L'heure de commémorer.

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Kian Oliveira
Kian Oliveira
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 19:58
Ils allaient avoir ma peau. Ils me donnaient envie de m'arracher les cheveux, tous autant qu'ils étaient. Heureusement que des années de discipline m'avaient conféré un sang froid exemplaire. Sinon, j'en aurais pris un pour taper sur l'autre.

Alors que mes yeux passaient d'un recoin à un autre, contemplant l'étendue des dégâts, j'essayais de hiérarchiser les priorités. D'abord Ezéchiel, il semblait plutôt maitre de lui même en cet instant. Pas vraiment enclin à transformer ce petit rassemblement en bacchanale ni en Columbine. C'était plutôt une bonne nouvelle. L'intervention du Président semble le perturber et il n'est pas le seul. Comme si donner une tribune à Little Miss Sunshine était une bonne idée. Non seulement, j'étais prêt à parier qu'elle allait sauter sur l'occasion, mais en plus voilà qu'elle était surexposé et offrait un bouclier humain parfait pour le soit disant bien pensant du jour. Là bas, elle était totalement hors de portée, aucun moyen de la faire sortir discrètement. Rien à faire sinon prier pour que rien de fâcheux ne lui arrive. Intervenir, surtout avec ma carrure, ce serait prendre le risque d'empirer les choses. Me faire canarder par les sbires de Kennedy merci mais non merci. Et ce que venait de dire le gamin était sacrément intéressant.

« Puisque t'as l'air de te sentir concerné et de plutôt bien te gérer, je te laisse aller récupérer Miss Amérique là bas. Trouve un prétexte mais fait la descendre de cette putain de scène. »

Il fallait que je me bouge avant que tout parte en vrille. Enfin, plus encore que ce n'était déjà le cas.

« T'as mon numéro si ça dégénère tu m'appelles. Tout de suite. »

Bon, espérons que Casanova arrive à se montrer utile. Ou Reed pourquoi pas. Quand elle aurait fini de discutailler avec la journaliste intégriste. Je repère à nouveau le bonhomme de tout à l'heure, me concentre pour mémoriser ses traits, cherchant où il a pu ranger le fameux portable. J'aurais pu le voler, éventuellement, mais un bruit attire mon attention. Un éclat de verre, tout proche. Je connais suffisamment les pouvoirs des élèves sans contrôle de l'institut pour tiquer, cherchant la cause potentielle de l'incident des yeux. Mes derniers doutes s'envolent tandis que je la vois aux prises avec le service de sécurité. Ils ne me laisseront donc aucun moment de répit aujourd'hui ?

Jouant des coudes, je me rapprochais d'une scène pouvant rapidement tourner au désastre. Désastre qui, encore une fois ce soir portait le nom de Minjun. Je n'étais pas assez proche pour avoir pu capté ce qu'il s'était passé mais une chose était sure, l'ambiance était passée de mauvaise à terrible. Sur scène la môme avait fini son discours. Angus pris la parole mais je ne l'écoutais que distraitement. Le parasite était largement capable de se défendre tout seul, je ne me faisais pas de soucis pour lui. Plutôt pour Kennedy s'il lui prenait l'envie de jouer.

J'étais enfin arrivé à proximité du petit groupe. Me plaçant stratégiquement entre le mutant furax et Meryl. J'aurais préféré ne pas avoir à faire usage de mon don, spécialement ce soir mais c'était une question de sécurité. Je n'avais plus qu'à tâcher de le faire discrètement. Posant une main sur l'avant-bras du mutant et approchant l'autre du dos de Meryl sans toutefois la toucher, je laissais mon bouclier se diffuser en une couche quasi invisible, tout juste nacrée, jusqu'à entourer le corps de l'une et englober la main de l'autre avant que ses griffes ne fassent encore plus de dégâts. Le problème étant qu'il n'en avait pas qu'une. De main.

« Calme toi mon gars, ils pourront jamais le savoir. Mais rentrer dans le jeu de Miss Humans là bas, ça n'aidera personne. Finir en vidéo virale sur les réseaux sociaux non plus. Aggrave pas ton cas. »

Je me tournais ensuite vers le mec de la sécurité, faisant exprès de révéler mon tatouage de la BOPE dans le processus. Sait-on jamais, si lui ou Messieurs les vigiles qui ne tarderaient pas à se ramener avaient un peu de culture militaire, peut être me prendrait-il au sérieux. Sinon et bien, c'était juste un tatouage.

Je n'avais plus qu'à espérer pouvoir relâcher mon attention de Meryl pour me concentrer sur le mutant énervé. Vu sa mutation, c'était difficile de réellement pouvoir le cadrer sans m'exposer au tout venant. Bordel, je détestais vraiment ces soirées.

D'un ton péremptoire, je m'adressais à la foule.

« Vous voyez pas que vous n'aidez pas là ? Vous reculez et surtout vous la fermez. »

Je finis par retirer mon bouclier de Meryl pour me concentrer sur l'autre mutant. était bien passé pour un simple effet d'optique du aux éclairages. J'étais confiants pour les personnes situées à plus de 2 mètres. Un peu moins pour ceux se trouvant plus près. J'avais néanmoins fait au mieux.

Baissant le volume de façon à n'être entendu que de lui, je m'adressais au mutant.

« Si tu perds le contrôle, fait le sur moi, je peux encaisser. »

Vu l'attroupement et les regards qui convergeaient. C'était la merde. Définitivement.
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Meryl Hammond
Meryl Hammond
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 22:03
L'heure de commémorer
Event
Les choses auraient pu s'arranger. Oui, elles auraient pu. Il y avait cette routine, ce doux réconfort d'une personne sur laquelle s'appuyer, de souvenirs partagés. Un contact plus facile à gérer, une barrière de tissu entre sa peau et celle de Caleb. Pour la protéger de sa mutation, oui, mais pour elle, c'est bien plus que ça. Un soulagement.

Elle voudrait s'agripper à Caleb. Effacer le reste du monde. Oublier cette terrible soirée et cette affreuse idée que de se rendre en ce lieu, de se croire assez forte pour gérer le stress, pour se prouver qu'elle pouvait le faire. Mais alors qu'il lui tendait les bras et qu'elle s'apprêtait à y chercher refuge, une nouvelle perturbation. Dissonance. Discordance.

Minjun, un de ses camarades, venait d'arriver et avait tendu un verre de jus de fruit, la coupant dans son élan, déroutant le fil de ses pensées. Meryl se retrouva figée, bloquée sur place, incapable de réagir, incapable de reprendre son action, incapable de retrouver son calme. La voix du vigile. Les remarques de Minjun. La colère du mutant du CESAM. Tout se mélangeait et le vacarme ne faisait que s'accroître, empirer.

Le mutant avait perdu le contrôle dans son éclat de colère. Ses griffes étaient sorties, déchirant la chair. Et leur petite altercation s'était faite spectacle public. Les remarques fusaient, les plaintes, les cris... Meryl ne pouvait plus le supporter. Elle n'avait pas la force. Pas les moyens d'endurer un tel chaos, elle qui avait passé la majorité de sa vie en isolement, sous l'emprise des médicaments. Elle craqua.

Ses mains se plaquèrent sur ses oreilles et un cri s'extirpa à son tour de ses lèvres. Le verre que lui avait tendu Minjun s'était élevé dans les airs, se désagrégeant en de minuscules copeaux, tranchants comme des rasoirs. Meryl tremblait, les yeux fermés, tentant désespérément de bloquer le bruit environnant, auquel se rajoutait désormais le ronronnement, sifflement, tintement du verre.

Meryl aurait attaqué malgré elle si Kian Oliveira n'était pas intervenu à temps. Son bouclier se déploya autour d'elle, de la main du mutant. Le verre cessa de siffler et les copeaux tombèrent à terre, inertes. La jeune femme ouvrit les yeux, prenant lentement conscience de la situation. Ses joues étaient recouvertes de larmes, traces d'un maquillage discret ruiné par l'angoisse, d'une soirée d'apparat qui avait volé aux éclats.

Elle se sentait... épuisée. Perdue. Elle reconnaissait à peine les visages autour d'elle, ne distinguait que très peu les voix, les mots employés. Ses jambes tremblaient, peinant à supporter son poids. Elle crut reconnaître son père, à quelques mètres de là, la regardant d'un air horrifié. Mais était-ce réel ? Ou se contentait-elle d'imaginer fiévreusement sa plus grande crainte ?

Meryl ne savait plus. Son regard était vitreux, perplexe, témoin de l'état d'égarement dans lequel elle se trouvait actuellement. Elle pouvait à peine murmurer le nom de son ami, d'une voix si basse qu'elle n'était probablement pas audible :

"Caleb..."

Pourquoi l'avait-elle entraîné là-dedans ? Pourquoi était-elle venue ici ? Comment avait-elle pu croire qu'elle était prête ?


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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 22:54


L'heure de commémorer.
Event #1



La foule est une entité en soi, réagissant par vagues, douce ou destructrice, caresse ou tsunami. Si Kian l'avait apaisée, mettant fin aux éclats de voix et à la peur naissante, ce sont d'autres éclats qui l'ont ranimée. Le monstre, grondant toujours discrètement, a alors ouvert la gueule pour mieux révéler ses rangées de dents, acérées, mortelles. La foule a cela de vicieux. Lorsque la terreur s'y glisse, elle devient imprévisible, dangereuse, terrible. Et Meryl, par la panique qui a été la sienne, a donné à la bête une raison de mordre.

Silence. Tous retiennent leur souffle alors que les paillettes de verre retombent lentement sur le sol. Le spectacle est irréel, l'instant est unique, figé dans un temps tétanisé. Puis vient la première voix, le premier mot.

« M-monstre... »

Tout juste murmuré, à peine assumé. Mais la haine n'a jamais eu besoin de lourds tissus pour se parer. Elle se suffit d'un susurre, d'une hésitation, et brusquement tout s'emballe.

« E-elle allait... Elle allait nous tuer. »

Stupeur. La réalité de la mort est brûlante, mais cette fois, rien ne dure.

« Elle allait nous tuer ! »

Le ton est plus fort, plus incisif, la bête gronde, après la peur vient la colère.

« MONSTRE ! »

Et la colère ne se retiendra pas.

« ELLE ALLAIT NOUS TUER ! »

L'huile glisse, s'étend, marque le sol, prête à s'enflammer. Mais il manque l'allumette, l'étincelle, ce qui rendra inéluctable le sort d'une soirée qui aurait pu être sauvée.

« On ne veut pas de monstre ici. Sortons la ! »


La phrase n'a rien d'innocent et la bête s'en empare, déchiquette, s'approprie son essence. Elle est reprise, déformée, rétrécie, elle devient le slogan de la haine.

« DEHORS !
- OUI ! DEHORS !
- DEHOOOOORS ! »


Alors la vague se forme, et à mesure que grimpent les mètres, elle se révèle tsunami. Puis elle déferle. Elle déferle sans que rien ne l'arrête. Les bras tirent, les bras frappent, les bras arrachent, les bras attaquent. On doit sortir les monstres. Ils n'ont pas le droit de vivre, pas le droit de rester ici, pas le droit de respirer le même air qu'eux. Une autre phrase assassine résonne, grossit les flots qui n'avaient pourtant pas besoin de ça.

« IL Y A DES ENFANTS ICI ! »

Silence. Le calme avant la tempête. Le temps s'arrête, puis soudain se déchire, libère une haine féroce. Les mains deviennent poings, les bras chahutent les corps. Et puisqu'ils sont avec les monstres, il faut sortir tous les autres. Minjun, Caleb, Kian et même le vigile, tous se retrouvent catégorisés, tous se retrouvent blessés, martelés, torturés par les ballottements d'une foule que rien ne semble pouvoir arrêter. Pourtant, leurs coups se mesurent, lorsque l'on ne porte pas entièrement l'étiquette. Ce qui se voit, toutefois, ne bénéficie pas des mêmes faveurs, et les identifiés se retrouvent amochés, peut-être blessés, voire même destinés à être tués...

Qui peut savoir ce que pense réellement une bête sauvage... ?

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Ezéchiel Hamilton
Ezéchiel Hamilton
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 23:14
Event 1 - L'heure de commémorer
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« Puisque t'as l'air de te sentir concerné et de plutôt bien te gérer, je te laisse aller récupérer Miss Amérique là bas. Trouve un prétexte mais fait la descendre de cette putain de scène. »

Pardon ?
Il plaisantait là, pas vrais ?

Ah. Bah visiblement pas puisqu'il s'en allait déjà gérer les autres catastrophes provoquées par les imbéciles qui composaient le corp étudiant de l'institut. Un comble qu'un type réputé pour son absence totale de self-control et trainant derrière lui un bon gros chaos soit le seul à être capable de se tenir aujourd'hui.
Il avisa la hippie du dimanche sur la scène, putain mais pourquoi lui ? Franchement il avait autre chose à foutre que s'occuper de cette insupportable grande gueule.
Dans un soupir, il se dirige tout de même vers la scène, parce qu'on ne discute pas un ordre de Kian et qu'il préférait éviter d'en prendre pour son grade plus tard à l'entrainement si l'autre crétine se prenait une balle en plein crane. Il arrive à destination à temps pour entendre la réponse de l'agent de sécurité à Miss Reed. Bon. Ok, demander gentiment était pas suffisant monsieur avait décidé d'user du peu d'autorité qui lui serait jamais accordée.

Ok on réfléchit, grand rassemblement, multiple possibilité. Hors de question d'inspirer une urgence ou un danger, il se ferait vite jeter par les costards-cravates-oreillettes. Il avise les environs, il fallait trouver quelque chose qui obligerait le bouclier humain à dégager le passage pour que LeBlanc descende.

« Excusez moi ? »

Ezéchiel se tourne l'air peu amène vers l'insolent qui a osé interrompre ses réflexions. Face à lui, un vieux couple, un appareil photo en main.

« Pourriez vous nous prendre en photo avec mon époux, ce sont nos noces d'or et nous voudrions une photo avec le président ! » S'exclame la vieille toute guillerette. Saloperie de raciste va. « On se tient juste en dessous de l'estrade et vous avez juste à appuyer pour prendre la photo ! » Poursuit la connasse en fin de vie en lui tendant l'appareil.

Ike fidèle à lui-même s'apprête bien entendu à lui dire d'aller royalement se faire foutre quand une idée lui vient. Si brusquement que dans un dessin-animé, on aurait vu une magnifique ampoule s'allumer au dessus de sa tête. Il affiche alors son plus beau sourire colgate au couple.

« Avec grand plaisir, donnez moi ça. »

Il prit la photo du couple croulant et au moment de leur rendre leur appareil prit la main de la femme dans la sienne. Il lui sourit, charmeur avant de parler d'une voix qui se voulait hésitante et réservée.

« A vrais dire j'aurais un service à vous demander mademoiselle. »

En plein dans le mile, elle gloussa à l'emploi du mot mademoiselle.

« La fille sur scène, c'est l'amour de ma vie. Elle a été victime de cet horrible attentat lorsque j'étais en voyage à l'étranger je suis revenu en urgence aujourd'hui déterminé à lui demander sa main mais je n'ai pas pu lui acheter de bague. Je n'ai que peu d'argent mais mon amour pour cette femme vous comprenez, c'est tout ce qui compte. Alors je vous demande humblement si vous accepteriez de me faire don d'une des sublimes bagues qui pare votre main. »

Putain mais quel bon comédien, actor studio. Un peu plus et elle en pleurerait la vioc.

« Oh comme c'est romantique, vous êtes infiniment charmant jeune homme ! Tenez prenez celle-ci, j'espère de tout cœur qu'elle vous dira oui ! »
« Je l'espère aussi, merci infiniment, vous êtes un ange tombé du ciel. »


Dés qu'ils furent sortit de son champ de vision, Ike se séparât de son sourire de circonstance, reprenant sa tête des mauvais jour. Bon, ça c'était fait, maintenant, un micro. Sa cible était toute trouvée, Clarkson venait de le rendre au journaliste du New York Times qui trop focalisé sur son professeur ne prenait pas garde à un autre élément perturbateur : lui. Il se saisit du micro au vol.

« Permettez, je vous le rend immédiatement, merci. »

Il n'attendit pas de réponse, bien entendu, alors qu'il retournait dans l'allée qui menait à la scène.

« Excusez moi tous ! Pardon monsieur le président je vous laisse répondre à ces très intéressantes questions dans une minute mais j'ai une annonce à faire ! Messieurs de la sécurité, attendez avant de me plaquer au sol, je vous promet que vous allez passer un merveilleux moment. »

Sourire colgate de retour, attitude nonchalante des séducteur, on croise les doigts pour que l'autre suicidaire sur scène comprenne son petit manège et on se lance.
Sortez les mouchoirs et les violons, ça va chialer dans les chaumières. Et putain Kian a intérêt à lui offrir une semaine de repos pour ce qu'il est entrain de faire.

Ou pas.

Parce que ça aurait été trop simple, ça aurait été trop beau, parce qu'au fond de la salle, il entend le carnage en route. Il soupire alors qu'il avise les autres crétins qui se font lyncher par la foule, pour la discrétion, on repassera. Une si belle demande en mariage qui ne pourra jamais se révéler au monde. Quel gâchis.

Bon, plan B. On la chope au vol et on se casse d'ici.

« Vous savez quoi, en fait j'ai changé d'avis, trop timide pour prendre la parole en publique, merci de votre attention. »

Il balance son micro au journaliste puis se pointe au devant de la scène et tend les bras.

« LeBlanc, saute, maintenant, y'a urgence. »

code by bat'phanie
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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 23:35


L'heure de commémorer.
Event #1


Wesson, il le sent pas, le gamin. Il le voit rôder autour de la scène, scruter les personnes qui s'y trouvent, prendre finalement en photo le petit couple âgé. Ça lui semble bien trop ressembler à de la manigance, ça pue l'intelligence et ça, Wesson, il n'aime pas trop. Pas quand ça vise l'homme qu'il est censé protéger.

Alors il le surveille du coin de l'oeil, l'oreille tendue vers ce qui se passe en fond de salle. La soirée n'est pas tranquille. Il a les poils de la nuque qui s'agitent, les muscles de la mâchoire qui spasment. Quelque chose se prépare. Et ça le tue d'être là, planté devant la foutue scène alors que le murmure de la foule se transforme en grognement. Un soupir mécontent lui échappe. Il croise les bras, surveille les alentours à défaut de pouvoir régler les soucis à l'arrière. Ses collègues, il le voit, peinent à rejoindre l'enceinte même de la masse humaine. Ça l'angoisse.

« Excusez moi tous ! »

L'agent hausse un sourcil sceptique. Que va faire le môme ? Curieux, il suit son regard jusqu'à la demoiselle qui se tient sur la scène. Ah. Bon... Décidé à se divertir un peu, Wesson écoute les quelques mots. Les quelques mots qui s'envolent, puis s'étouffent alors que la situation au fond passe de mauvaise à cataclysmique.

« LeBlanc, saute, maintenant, y'a urgence. »

Et merde.
Wesson s'élance. Il court et se jette sur le gosse, ne lui laisse pas le temps de réagir alors qu'il le plaque par terre, mains dans le dos. Les menottes sont en place en une fraction de secondes et il murmure, ton mécontent:

« Toi, tu viens de te gagner une place au chaud pour la nuit... »

C'est que vu comme il les a serrés, le gamin peut courir pour se défaire de ses liens. L'agent se retourne et avise la petite Black d'un air entendu, la pointant du doigt sans vraiment percuter qu'elle ne la verra pas.

« Toi...
- Mademoiselle LeBlanc reste avec moi.
- Oui, Monsieur le Président. »

Wesson hoche la tête d'un air grave et aide le malfrat à se relever. Un soupir s'empare de ses lèvres. Soirée de merde.




PETIT RESUME POUR LES RETARDATAIRES:


Dernière édition par La foule le Jeu 11 Avr - 0:08, édité 2 fois
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Caleb Turner
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 23:56
Ce soir marquerait pour toujours le début d'une rancune tenace envers Minjun. Parce que tout aurait pu rentrer dans l'ordre. Parce qu'il avait Meryl avec lui qui s'apprêtait à sauter dans ses bras, à venir s'y réfugier pour oublier la géhenne de ce monde. Parce que le policier n'avait rien fait de mal encore. Parce que sans les questions à la con, sans ses injectives de connard arrogant, rien ne se serait passé. Rien de tout ça.

Il est des moments d'équilibre absolu où la vie tient à un fil parfait, où toute l'existence penche d'un côté comme de l'autre et où la balance est effrayante d'immobilité. En voyant Kian Oliveira arriver, Caleb s'était cru sauvé. Son professeur paraissait toujours en parfait contrôle de toutes les situations... Celle-ci ne ferait pas exception, si ?

Un éclat de verre était tout ce dont la foule avait eu besoin. Clac. Le matériau qui se rompt et les morceaux qui s'envolent sous l'impact invisible, aux yeux de tous. Meryl, exposée... Comme eux tous. À cet instant, il avait su. Su qu'il n'y avait plus rien à sauver. Son cœur tambourinait avec véhémence contre sa poitrine, violent dans sa panique, douloureux dans sa puissance. Le garçon tremblait. Ses yeux parcouraient la foule en colère, apeurés, emplis de larmes qui refusaient de se déverser. Son regard rencontra celui de Kian, son seul espoir, la seule autorité qu'il pouvait espérer.

« M-monsieur... »

Ton plaintif, presque suppliant, il demandait l'espoir que la vie lui refuserait. Encore. Les cris grossissent, grandissent, le miasme de voix s'unit et dévore. La Haine l'emporte sur un royaume de chaos.

Prendre Meryl contre lui fut la dernière chose qu'il maîtrisa. Semblable à une titanesque main, la foule s'abattit. Et avec elle, les coups. Une pluie de coups, torrentielle, informe et sans visage. L'ennemi était invisible, trop nombreux, trop pénible pour être supporté longtemps. Caleb resserra son étreinte, encore, et encore, tenta plus que tout de préserver sa compagne des dommages de la masse.

« STOP STOP S'IL VOUS PLAIT !!! »

Rien.

« S'IL VOUS PLAIT, JE VOUS EN PRIE !!! »

Pas de pitié pour les monstres.
Les larmes dévalèrent les joues blafardes de Caleb, dont les yeux écarquillés fixaient le sol tâché de sang. Lequel ? Son corps entier brûlait soudain d'une souffrance jamais expérimentée. Ses muscles étaient tirés, ses vêtemens déchirés, et on le frappait, et on continuait et... et... et...

L'idée. Le désespoir fit soudain émerger en son esprit une bouée de sauvetage. Ça pouvait ne pas marcher, mais c'était tout ce qu'il avait. Caleb se prépara soudain, reculant sous l'impact dans un coup dans sa mâchoire.

Un liquide vermeille dégoulina de sa narine. Inspiration. Hurler à pleins poumons.

« UN FEU !!! UN FEU !!! AU FEU !!!!! »

Inspirer.

« FUYEZ MAINTENANT !!! VOUS SENTEZ PAS LA FUMEE ?! »

Il n'y avait pas de feu que celui qui consumait son corps. Mais si les gens s'occupaient à fuir les flammes, ils le seraient moins à les massacrer. Restait à ne pas se faire piétiner.
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Angus Clarkson
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyMer 10 Avr - 23:59



L'heure de commémorer

Event


Une seule chose était sûre pour Angus, après sa subtile intervention et son questionnement de philosophe si brillant : ses chers élèves lui avaient pourri son groove. Il en était certain : personne ne retiendrait son petit discours et il n'aurait probablement jamais réponse à ses questions après ce qu'il venait de se passer.

Angus aurait le temps de bouder plus tard. Pour l'instant, il devait être un minimum digne de son rôle d'enseignant et protéger ses élèves. Kian était déjà sur place auprès du petit groupe d'agitateurs, brave Kian. Si la situation n'était pas aussi compliquée et potentiellement dangereuse, Angus lui aurait probablement couru après pour tenter de le posséder. Avec un peu de chance, il aurait été suffisamment déconcentré pour céder à ses "avances"...

L'homme aurait peut-être eu besoin de son aide, mais il y avait une autre situation qui réclamait sa présence. Cette situation, c'était celle de ses deux autres élèves, Ezechiel et Raeni. L'une était sur scène auprès de ce cher Président, l'autre était taclé par un agent de la sécurité très zélé, alors qu'il avait visiblement tenté de sauver sa camarade. Pauvre, pauvre garçon...

Angus avait beau être fantastique, il n'était pas un surhomme pour autant. Posséder deux personnes à la fois lui était impossible. Et, de toute manière, son pouvoir le rendait beaucoup trop remarquable lorsqu'il était dans la tête de quelqu'un pour posséder Kennedy lui-même. Une seule solution : l'abruti qui venait de menotter son élève.

Angus était furieux : non seulement il avait été privé de SON moment, celui qui lui aurait valu les premiers titres façon "Un génie de la philosophie déstabilise le président", mais en plus, il fallait que quelqu'un fasse du mal à SES élèves. Alors qu'il était le seul autorisé à les terrifier de cette façon !

Angus s'était tourné vers l'élève sur lequel il était supposé garder un oeil, Ted. Les rôles allaient s'inverser, on dirait...

"Puis-je compter sur toi pour m'empêcher de m'effondrer à terre, gamin ?"

Sans songer aux conséquences, Angus n'avait pas hésité : retirant ses lunettes, il avait saisi l'occasion. Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, son esprit s'était retrouvé dans le corps de l'agent de sécurité, alors que son propre enveloppe charnelle s'effondrait auprès de Ted. En espérant qu'il la rattrape.

"C'est moi, ton prof préféré ! Je t'emmène vers un coin plus tranquille pour te retirer ces fichues menottes, on avisera après. En espérant que mon corps ne soit pas piétiné et réduit en bouillie d'ici-là..."

Gardant les yeux baissés pour être aussi discret que possible, profitant de l'excitation de la foule, Angus guida son élève, passant à proximité de Kian et du pugilat qui était en train d'avoir lieu. Une scène contre laquelle il ne pouvait rien faire pour l'instant... Il se contenta alors d'élever la voix, espérant que son cher collègue ou quelqu'un d'autre puisse l'entendre :

"Corps abandonné près de la scène, je répète corps abandonné près de la scène ! Merci !"

Etait-il paniqué ? Un peu, probablement... Se réfugiait-il dans un humour sordide pour s'abriter de ses sentiments ? Oui, très certainement.

Et soudain, un cri. Au feu ! Angus s'immobilisa brièvement, concerné, mais ne put que continuer sa route. Si son corps n'était pas écrasé, il serait carbonisé... Fantastique.


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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyVen 12 Avr - 21:22
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&
L'heure de commémorer  
Ted avait eu le droit à une autorisation spéciale de sortie. En effet il y avait eu une sorte de rassemblement à New York pour commémorer un événement ayant eu lieu il y a une semaine si Ted avait tout compris. Honnêtement Ted n'en avait pas vraiment entendu parler et il était plus venu car cela lui donnait une raison de venir que parce qu'il se sentait vraiment concerné. Mais il avait préféré ne rien en dire et garder cela pour lui, ça risquerait d'être plutôt mal pris et il n'avait pas besoin de ça en ce moment. Ted avait donc regardé le début des festivités avec… indifférent. D'un parce qu'il ne se sentait pas vraiment concerné et aussi parce qu'il espérait qu'en se tenant à carreau le directeur Charles-Xavier reconsidérerait peut-être sa punition -allez savoir.

Ted avait donc décidé de ne pas participer à tous les événements pour le moins intéressant tout en croisant les doigts pour que personne ne vienne lui chercher des noises. Regarder les événements d'un œil extérieur donnait à ses derniers un tout autre air qui lui faisait reconsidérer les choses, il lui manquait plus que les pop corns et on se serait cru devant un film. Pas forcement un bon film, mais un film quand même.

Cependant, n'allaient pas croire que cette sortie était vraiment sympathique pour Ted en effet il était obligé de suivre à la trace son prof de philosophie : Angus Clarkson. Ted n'avait rien contre la philosophie -même s'il trouvait cela un peu… étrange parfois- mais ce prof le faisait vraiment flippé. Déjà les premières fois que Ted l'a croisé il portait toujours des lunettes et déjà Ted avait compris qu'il y avait quelque chose de louche et ensuite Ted l'a vu sans ses lunettes et honnêtement ça lui faisait un peu peur. A ça est venu s'ajouter ses pouvoirs que -bien qu'il ne les comprenne pas vraiment- lui font aussi peur. Alors, devoir le suivre ne lui faisait pas vraiment plaisir et il avait le sentiment que c'était réciproque.

Ted se faisait donc discret jusqu'au moment où son prof l'ordonna de rattraper son corps. Ted ne comprit pas et il n'eut pas le temps de comprendre alors il se contenta de faire ce qu'on lui demandait.

Il allongea donc le corps inanimé de son prof par terre en vérifiant qu'il respirait toujours alors qu'il entendit quelqu'un crier au feu. Il connaissait cette mais n'essaya pas de la reconnaître et se contenta de s'enfuir. Il fit quelques pas de course avant de regarder vers le corps de son prof couché confortablement. Il retourna au corps et se mit à le traîner jusqu'aux toilettes où il espérait qu'ils seront à l'abri. Il lança au corps de son prof sans savoir s'il pouvait entendre :


« Apparemment il y a un feu. Vous inquiétez pas je nous aie mis en sécurité vous pouvez continuer à faire… ce que vous faites. »
CODAGE PAR AMIANTE
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Matthew D. Kennedy
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptySam 13 Avr - 19:20


L'heure de commémorer.
Event #1


Il y a de ces discours qui ne s'oublient pas. Il y a de ces instants magnifiques où un visage, un nom, sort de l'ombre pour marquer l'histoire. Aujourd'hui est l'un de ces instants et Raeni LeBlanc, si jeune, si fragile avec ses yeux bandés, s'avance vers un micro qu'elle s'apprête à posséder, entièrement, absolument, révélant un charisme à la limite de l'acceptable. Face à ses mots, la salle se tait, respect du survivant ou de l'oratrice, peu importe, les gens l'écoutent et Kennedy ne fait pas exception.

Son souffle se coupe, les mots lui manquent, il ne sait pas quoi répondre, pas quoi dire face à cette figure qui se dresse face à lui. Quelque part dans sa tête, Antoine de Saint Saint-Exupéry s'impose et il a l'impression de comprendre un peu plus certaines des citations de cet auteur, alors que Raeni ne voit qu'avec le cœur. Elle n'a pas besoin de ses yeux, se répète-t-il. Et c'est en pensant à cela qu'il lance l'ovation triomphante qui accueille le discours de la jeune femme. Au delà de la politique, ce soir, un peu des idéaux bienheureux d'une jeune femme sont passés. Et même s'il sait tristement que l'Utopie ne fait pas tout, il est touché, Kennedy, par Raeni. Un sourire aux lèvres, il salue son intervention.

« Et bien... Je... vous avoue que votre discours, mademoiselle LeBlanc, m'a profondément touché. Merci pour cet instant, vraiment. Nous avons besoin de personnes comme vous. Nous avons besoin de gens qui nous rappellent que le monde ne doit jamais plonger dans la Haine pure et dure, sauvage, violente, mais se construire dans la diversité, quand bien même cette diversité aurait besoin de limites, de réglementation. Vous êtes une leçon de vie, mademoiselle. Et votre courage vous honore. »

Inspiration, lente, mesurée. Les émotions s'envolent et peu à peu, il reprend ses airs de président. S'émouvoir n'est pas un mal, mais son rôle l'empêche de trop s'épancher.

« Si quelqu'un souhaite répondre à mademoiselle, ou me poser une autre question, dans la lignée de tout ce qui vient d'être dit, que cette personne n'hésite pas. »

Un bras se lève. Au loin, à l'arrière, Kennedy remarque sa sécurité s'activer, mais n'en fait pas cas. C'est sans doute à cause de l'homme qui s'est enfui, mais rien de suffisamment préoccupant pour l'évacuer. Il prend donc le temps de fixer son nouveau vis à vis droit dans les yeux, ou plutôt les lunettes de soleil et écoute chacune de ses questions. Et petit à petit, à mesure que l'homme parle, Kennedy perd son bel enthousiasme. À chacun des mots de son interlocuteur, celui-ci fond, s'évapore, disparaît au loin. Les questions sont incisives, violentes, et Kennedy ne sait pas réellement quoi répondre.

Inspiration. Lente. Mesurée. Aucune question ne peut rester sans réponse. Il suffit simplement de retrouver son calme.

« Ce que j'entends par là, monsi-... »

Mais là-bas, alors qu'il trouve enfin les mots, la situation dégénère brusquement, sans prévenir. Un verre éclate, la foule s'énerve, elle rue, tout ça dans cet ordre ou dans un autre, et avant même qu'il ne réalise, le buffet se transforme en expédition punitive. La foule est hystérique, elle blesse, elle attaque, elle cherche peut-être même à tuer et la sécurité panique. Un temps, Kennedy reste interdit. Tout a été tellement rapide, tout a été tellement expéditif qu'il ne sait pas, ne comprend pas quoi faire. Il faut que le bas de la scène, si dangereusement proche, se bouscule pour qu'il reprenne ses esprits.

Un gamin se fait arrêter par l'un de ses gardes. Une jeune femme est éconduite par sa sécurité, et Kennedy comprend vite ce qui se joue. On veut récupérer Raeni. Il lance un regard vers le fond de la salle et décide que c'est hors de question. Son agent se retourne, pointe du doigt miss LeBlanc, entame une phrase, mais il le coupe.

« Mademoiselle LeBlanc reste avec moi. »


Et on ne discute pas les ordres du président des États-Unis. L'homme hoche la tête puis aide son détenu à se redresser. Brusquement, le trouble-fête de tout à l'heure tombe dans les pommes. Matthew a un arrêt sur image en croyant remarquer un regard abyssal, mais secoue la tête. Il se fait certainement des idées. Idées qu'il n'a pas le temps de creuser. Dans son oreillette, une voix résonne calmement.

« Monsieur le Président, ici l'agent Carlson. Nous ne pouvons plus garantir votre sécurité. Nous allons procéder à votre évacuation. Veuillez vous diriger vers les coulisses. Willy va vous escorter, vous n'avez rien à craindre.
- J'emmène mademoiselle LeBlanc avec moi.
- Bien reçu. »


Doucement, Kennedy passe un bras autour des hanches de Raeni. Il est hors de question qu'elle risque sa vie ce soir, quoiqu'on lui veuille. Elle a bien assez vécu pour avoir le droit à un peu de tranquillité.

« Mademoiselle, suivez-moi, la situation devient quelque peu difficile et nous devons partir. Je me porte garant de votre sécurité. »

Sans souffrir aucun refus, Kennedy entraîne avec lui la jeune femme et disparaît. Cette soirée est un fiasco et il ne comprend toujours pas comment tout a pu dégénérer ainsi.

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Kian Oliveira
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptySam 13 Avr - 21:18
Nom de Dieu. Tout s'était enchaîné si vite. Le danger n'était pas venu du mutant à griffe ni de la langue trop bien pendu de ce petit imbécile de Minjun. Du moins pas le danger direct, létal. Non, Minjun lui avait comme bien trop souvent été l'étincelle qui générait l'explosion. Et on en reparlerait parce qu'il n'allait pas s'en tirer si facilement. On ne jouait pas impunément avec la vie des gens. Il était grand temps que quelqu'un lui apprenne qu'à chaque action, chaque parole, il y avait des conséquences et que ses remarques sarcastiques ou ses questions déplacées ne le rendaient pas plus intelligent. Juste pitoyable en plus d'être un danger public. Il ne faisait pas partie des élèves dont j'avais la charge. Je ne connaissais pas son passif contrairement à celui de Mademoiselle Hammond qui avait des circonstances atténuantes. Dans son cas, la vraie erreur s'était de l'avoir autorisée à venir à ce rassemblement. Elle n'était pas prête et j'en parlerais à Xavier. On l'avait vue, le mal était fait. Mon bouclier l'avait empêcher de commettre l'irréparable. D'agresser voir de tuer. On n'était plus jamais la même personne après avoir tué. Peu importe la situation. Un morceau de notre âme s'envolait à jamais. Je le savais. Dans le cadre de la BOPE, nombreuses étaient les âmes que j'avais ravies à ce monde. Des trafiquants et des membres de gang pour la plupart. Ça ne m'empêchait pas de porter ce poids sur ma conscience tous les jours.

Je l'attendais presque, la devinais dans les yeux avide de la foule, cette première exclamation. Et, quand la première exclamation de haine est apparue, il était déjà trop tard. En un instant, toutes les belles paroles de la petite LeBlanc qui avaient été tant applaudies sombrèrent dans le néant. La perte de contrôle de Meryl, la foule l'avait très bien senti. Le souffle caressant de la mort qu'ils avaient évité de si peu ne leur avait pas échappé. Le premier sang n'avait pas été versé et pourtant, déjà, ils le réclamaient, criaient vengeance. Comme l'humanité était prompte à prendre les armes... Ces inconnus avaient une soif de sang bien supérieure à celle de la plupart des soldats que j'avais croisé dans ma vie. C'était effrayant.

Et soudain, la marée humaine fut sur nous. Nous englobant, me martelant de poings que je ne pouvais pas sentir, qui cherchaient à me repousser, toujours plus loin. Sans doutes se faisait-il plus mal que moi. Je pouvais voir les jointures de leur poing prendre une couleur écarlate. Je faisais écran de mon corps, cherchant à protéger le mutant que le foule cherchait clairement à lyncher et le vigile qui se trouvait si proche de lui, mais en cela, j'avais agi par réflexe, mes yeux cherchant déjà à retrouver Caleb et Meryl avant que la masse humaine ne les happe définitivement. Je captais le regard de Caleb avant qu'un corps ne fasse écran entre nous.

Du temps que j'arrive jusqu'à lui – mes deux compagnons d'infortune fermement agrippé à moi pour profiter de mon bouclier – les deux élèves avaient déjà été bien amochés. La voix de Caleb criant au feu m'indiqua dans quelle direction chercher pour le retrouver et ma main s’abattit sur son épaule, sûrement plus douce que celles avec qui il avait fait connaissance précédemment. Je laissais mon pouvoir affluer, les entourer tous les deux en une couche protectrice. Je ne pouvais pas me permettre de le diffuser de manière abondante de peur de perdre son aspect protecteur en y intégrant nos assaillants. Cela me demandait donc une concentration de tous les instants pour rester au plus proche possible de leurs peaux.

« Il faut qu'on lève le camp. Restez le plus près de moi possible. Je vais tenter une percée. »

Joignant le geste à la parole, j'usais de ma force. Une force naturelle liée à des années d’entraînements militaires drastiques pour repousser les attaques, tordre quelques poignets vengeurs et, dans l'absolu, nous ouvrir du mieux que je pouvais un passage. J'espérais que le petit stratagème du gosse nous permette de créer une contre-agitation afin que je puisse les mener dehors et téléphoner à mes deux collègues afin qu'il s'occupent de faire sortir le reste des troupes. Avisant Minjun, j'hésitais l'espace d'une seconde à lui faire signe de nous rejoindre, mon regard glacial croisant le sien. Peut être méritait-il de constater l'impact de son manque total de savoir être. Laissant ma conscience professionnelle prendre le dessus, je lui fis signe de nous rejoindre tout en continuant mon avancée. Lui permettre de bénéficier de ma protection, oui. L'attendre au risque de mettre les autres en danger, certainement pas. Il n'avait, ce soir, pas montré en être digne.
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 11:54


L'heure de commémorer.
Event #1


Ce n'est rien, une étincelle. Ce peut être un frottement, un câble mal placé, le glissement d'une allumette. Une simple petite friction, un incendie au final. L'effet papillon dans toute sa splendeur... Et le battement d'ailes, c'est lui.

Son téléphone bien rangé au fond de son sac, il a repris l'observation et ses yeux, perçants, ont de nouveau glissé sur les visages qui progressivement sont devenus familiers. Certains ressortent plus que d'autres : la jolie blonde qui a déserté les côtés de Mrs. Slop, le grand baraqué qui l'a bousculé, l'étrange bonhomme qui s'obstine à garder ses lunettes de soleil... Et ça, ce sont les adultes. Le nombre de gamins l'interpelle. Il ne sait pas vraiment quoi en faire, ne sait trop comment traiter cette information qui, sans autre détail pour la compléter, se révèle à peine mieux qu'une fausse piste.

Sirotant son verre, il laisse son regard traîner jusqu'aux silhouettes resserrées du Monstre et des deux proies qu'il aborde. Qu'il harcèle. Un tic mécontent s'empare de sa lèvre supérieure, à peine dissimulé par le mouvement de sa boisson. L'idée qu'une telle créature puisse racoler d'honnêtes gens l'horripile. C'est plus fort que lui. Le simple fait déjà d'évoluer dans le même espace que Lui est difficile à supporter – pour la mission, se répète-t-il, pour la mission – alors le voir tenter de rassembler la population autour de sa pseudo-cause... Nauséabond.

C'est alors que la scène change, que les pièces se déplacent sur l'infernal échiquier auquel il joue. Tout se passe en une fraction de seconde : un nouveau protagoniste – le jeune asiatique qui lui a permis de retrouver le flic – entre en jeu et, s'il ne peut deviner ses paroles, force est de constater qu'elles précipitent sur eux un enfer qui ne fait que commencer. Le Mutant montre alors son vrai visage, teinté de sang, gangrené d'horreur. Il se dévoile, le Démon, et un petit sourire satisfait s'empare de ses propres lèvres devant ce triste spectacle.

Montre-leur, immondice, montre-leur qui tu es...

Et la situation aurait pu être sauvée. Sauvée par le grand baraqué à la peau d'olive, dont les intentions semblent aussi chevaleresques que sa stature. Celui-ci fait quelque chose. Il est certain qu'il fait quelque chose. Précisément quoi toutefois, il l'ignore, et ça le rend dingue de ne pas être sûr de ses pensées, de ses gestes. Le goût du risque n'est pas très développé chez lui, et il préférerait si possible ne pas faire souffrir plus de sapiens que nécessaire. Peu importe suppose-t-il : le sauvetage échoue.

Mais personne n'a pu oublier l'éclat de verre. Mutante.

C'est le moment. Ses pas se rapprochent ; il se mêle à la foule, comme il sait si bien le faire, s'immisce dans les pensées des présents et prononce ces quatre mots qui changeront la suite des événements. Quatre mots. Rien de plus. Juste le bon ton. Juste assez de peur.

« E-elle allait... Elle allait nous tuer. »

Il n'en faudra pas plus. La foule se réveille, masse informe de colère et de peur. Dieu fait bourgeonner chez ses enfants la puissance de sa rage, la violence de son message. Terrasser les ennemis de la Bible. Détruire les monstres. Alors les gens s'entremêlent et le miasme grouillant de corps s'abat, se répand.

Et frappe.
Et frappe.
Frappe encore.

Il se demande brièvement s'ils vont survivre à l'assaut du groupe. Il se demande combien de temps tiendront leurs petits os contre les assauts persistants des chaussures bien taillées et des poings déchirés. Une part de lui s'en moque. Ils ne seront pas les premiers sur la liste des dommages collatéraux. Ce sont des choses qui arrivent.  Et puis, qui peut lui jurer au final qu'ils ne sont pas mutants ? Certainement pas la fille de verre.

Il insiste :

« IL Y A DES ENFANTS ICI ! »

Boom. L'explosion. La rage. La violence.
Le monde se repeint des couleurs de la colère, celle de ce Dieu qui les a créés et qu'ils délaissent si fort en ces temps. Sans doute est-il heureux désormais, heureux comme lui de voir sur le Mutant s'abattre une punition justifiée. Alors il s'enfonce de nouveau dans la foule, disparaissant dans l'océan humain qui l'engloutit bien vite. Il regagne l'anonymat, se délecte d'une manière presque effrayante de la douleur qu'il entend jaillir du fond de la salle. Et il s'éloigne, vite, presque à regret, d'un pas qui se veut paniqué, animé de la flamme de peur qu'il a lui-même attisée. La sortie lui tend les bras ; il la prend.


Ce n'est rien, une étincelle. Rien du tout. Ce n'est même pas l'important d'ailleurs. Non, ce qui vraiment fascine n'est pas son existence elle-même.

C'est l'explosion qui en découle.

Boum.  







Le Messager a quitté les lieux. Vous ne pouvez désormais plus interagir avec lui. Sans doute êtes-vous trop occupé, de toute façon...
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Minjun Pil
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 16:57



Event 1 - L'heure de commémorer.

L'heure de l'absurdité

Un verre tendu en toute innocence vers Meryl. Si j'avais su que ça mettrait la pagaille, je me serai retenu de lui faire une offrande. La prochaine fois, la demoiselle elle ira se chercher son jus de fruit toute seule. Il ne restait d'ailleurs plus rien que des petits morceaux du récipient, tombé sur le sol, rejoignant le liquide orangée. Aigo, ils étaient compliqués les autres. Je ne comprenais vraiment pas ce que j'avais mal fait, ni pour quelle raison le mutant s'était emporté. J'avais simplement posé des questions en somme toute parfaitement normale - du moins dans mon pays visiblement - et le policier avait rigolé. J'avais regardé ce dernier en haussant un sourcil, puis tout avait dérapé. Le guépard s'était mit à crier, sa voix couvrant même la personne qui parlait actuellement au micro.
Les griffes s'étaient resserrés sur le bras de l'agent, faisant couler du sang. J'arrivais vraiment pas à saisir le fil des événements. La foule était devenue complètement folle, criant au monstre et désirant les mettre dehors. Le guépard il avait mordu personne encore. Simplement, trop sur la défensive manifestement. La masse humaine avait accouru jusqu'à notre groupe, frappant sans savoir si on était humains ou non - à part deux qui étaient grillés. Kian était intervenu entre temps, se mettant dans son rôle de garde du corps pour évacuer les gamins. Et c'était toujours le même qui devait se débrouiller, se protégeant le visage à l'aide de mes bras. J'allai être couvert de bleus, alors que en même temps je pensais très fort à ne pas que cette commémoration ne finisse en bain de sang. La bête n'attendait que ça, sortir de sa cage et trancher les peaux si fragiles. Mon regard rouge croisait celui de Kian, dans lequel je pouvais lire aisément toute l'hésitation en lui. Entre me laisser là ou non, c'était ça le conflit ? Moi je pouvais rester, mais fallait pas se plaindre si ça finissait mal et que le New York Time relate des dizaines de meurtres dans cette salle. Et puis je n'étais pas du style à supplier quelqu'un de m'incruster dans sa bulle, je n'aimais déjà pas que l'on s'approche de la mienne.

Kian avait fini par me faire le signe de le rejoindre. Ce qui n'était pas trop compliqué vu que entre la fausse alerte d'incendie, l'information qu'il y avait un corps dans le coin - d'ailleurs je ne voyais plus Angus alors il y avait de forte chance qu'il ait fait jouer son pouvoir sur l'humain - et les personnes de la foule qui persistait à vouloir s'en prendre aux mutants. Mais il y en avait tout de même qui persistait à me coller, à me toucher violemment avec leurs mains sales car j'étais un traître à leurs yeux. Qui était le monstre entre nos deux races ? Qui étaient actuellement en train de lyncher l'autre ? Ce n'était pas de la faute de Meryl si elle ne contrôlait pas ses pouvoirs ni celle du mutant, qui vraisemblablement avait vécu de terribles choses pour s'être ainsi emportés. On ne pouvait pas faire confiance à ces humains polluées par la haine, ils étaient un danger pour les porteurs du gène X. Si le président n'avait pas encore déclaré la guerre, son peuple allait la faire toute seule. Tel un poison elle coulait dans leur veine, chose que je ne comprenais pas, ayant grandi dans un monde où les mutants étaient tolérés, égaux aux autres. Peut être était ce cette même haine qui avait conduit à des disparitions de jeunes mutants en Corée du Sud. Les auteurs n'avaient jamais été retrouvés, tout comme les pauvres disparus. Juste trois cadavres que j'avais laissé dans cette ruelle ce fameux jour. Ce jour où ils m'avaient pris mon frère.

- C'est vous les monstres !


Immenses et majestueuses, les ailes noires s'étaient déployés, surprenant les personnes autour de lui. Profitant de l'effet de surprise, je décollais du sol pour parcourir les quelques mètres qui me séparaient de mes camarades. Ils étaient encerclés comme des fous malgré les attaques défensives de Kian. Je piquais vers le groupe et attrapait un humain en l'agrippant par les épaules à l'aide de mes serres, battant des ailes pour me donner la force de le soulever pour échanger nos places. Une fois dans le périmètre du pouvoir de monsieur muscle, mes ailes se rétractaient et je reprenais une apparence normale. J'avais réussi à tenir tête à la bête, à ne blesser personne. Enfin, il y en avait peut être qui s'étaient pris une aile dans le visage mais ce n'était rien par rapport au fait de se faire couper la gorge. C'était donc un peu une victoire pour moi au final, même si j'allai surement regretter de ne pas m'être juste enfui en volant par la porte.

☾ anesidora
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 18:03
Je ne m'attendais pas vraiment à être applaudie. Écoutée oui. Je l'espérais en fait. Mais là... j'étais plutôt abasourdie. Surtout que, si je ne me trompais pas, les premiers applaudissements étaient venus de la scène. De l'endroit même où se tenait notre Président. Etais-je réellement parvenue à le toucher, même un peu ? Cette homme me déconcertait. J'étais la première à dire qu'il ne fallait pas ranger les gens dans de petites cases avant d'avoir eu l'occasion d'échanger avec eux pour se faire une opinion. Peut être avais-je oublier ce principe fondamental en ce qui concernait Kennedy. Certes, nos idéaux resteraient à jamais divergents mais, s'il était ouvert au dialogue, peut être tout espoir de voir la situation des mutants ne pas sombrer plus encore n'était pas perdu.  Alors je lui fis l'offrande d'un sourire quand bien même son histoire de limites et de réglementations me fit tiquer, mes sourcils se fronçant très légèrement. J'aurais bien voulu en savoir plus à ce sujet. Mais une voix qu'il me semblait reconnaître s'éleva, accaparent, j'en étais certaine, l'attention du Président.

Il y avait quelque chose dans l'air. Comme une tension. C'était étrange et j'avais presque l'impression que les petits cheveux à l'arrière de ma nuque se hérissaient. C'était peut être le fait d'être là, exposée à la vue de tous comme une étrange relique. Je n'étais pas totalement idiote, je savais qu'on m'utilisait pour quelque chose. Ma présence ici n'était pas un hasard. Sans ma vision, je me sentais nue et faible. Je détestais cette impression de ne plus avoir un total contrôle sur ma vie. D'avoir besoin de direction extérieure et surtout, surtout, de ne pas savoir ou aller. Pour quelqu'un dont les idéaux avaient toujours été un but dans la vie, c'était la chose la plus terrifiante qui soit.

La voix tonitruante d'Ike eu le mérite de me sortir de mes divagations, accentuant prodigieusement mon froncement de sourcils. Qu'est-ce que quoi ? Mon incompréhension était totale et je ne pu m'empêcher de la verbaliser.

« Mais qu'est ce qu'il fabrique ? »

Rien de ce que disait cet abruti n'avait de sens. Enfin, il avait beau avoir son lot de défauts, je supposais que ce cinéma devait avoir une raison aussi je m'avançais d'un pas hésitant dans la direction de sa voix. Il me demandait de sauter et, peut être l'aurais je fait si les éléments ne s'étaient pas enchaînés aussi vite. Un bruit de lutte (ce n'était quand même pas Ike si?), une invective au ton clairement menaçant dirigée à Dieu sait qui. Et soudain...

« Mademoiselle LeBlanc reste avec moi. »

Heu pardon ? Ca, ce n'était vraiment pas quelque chose que j'avais prévu pour mon plan de match de la soirée. Essayer de faire passer un message, oui. Me faire kidnapper par le Président des Etats-Unis ? Pas vraiment. C'était à peu près aussi plausible qu'un grand geste romantique en provenance du play-boy de l'institut. Autrement dit, ces choses n’arrivaient pas dans la vraie vie. Me voilà encore plus paumée. J'ai beau être une militante, je n'en restais pas moins l'enfant d'un représentant des forces de l'ordre. La hiérarchie s'était imprimée dans mon esprit toute mon enfance. Et le Président, c'était le top de la hiérarchie. Un représentant du peuple. Qu'on soit d'accord ou non avec lui, il faisait autorité et l'opposition devait se faire dans les lignes balisées par la Constitution. On pouvait les mordre, pas sauter à pied joint de l'autre côté. Mon père se moquait toujours gentiment de moi en disant que j'étais une 'rebelle disciplinée'. Quelque chose se passait, j'en avais la certitude mais je ne pouvais rien voir à cause de ces maudits yeux.

Un contact sur mes hanches me fit rapidement sursauter mais étonnamment, la voix du Président réussi à apaiser la crainte que ce mouvement inattendu avait provoqué. C'était sans doute cela la force de quelqu'un d'aussi charismatique. Il pouvait tout autant galvaniser une foule qu'apaiser une âme en peine. Pourtant, ses propos n'avaient rien de rassurant et je me figeais quelques instants.

« Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est dangereux ? J'ai des amis dans la salle. Je ne peux pas les abandonner. »

Mais évidemment, Kennedy ne l'entendait pas de cette oreille. Pour une raison qui m'échappait, il semblait s'être donné pour mission d'assurer ma sécurité ce soir. Et, si l'intention était en soit touchante, j'étais très inquiète pour mes camarades de l'Institut. Je me laissais néanmoins faire, l'impulsion qu'il donna afin de me faire avancer me déséquilibrant, je me rattrapais en touchant inconsciemment la main qu'il maintenait toujours sur ma hanche. Sa main était chaude, étonnamment douce et c'était perturbant. Sans doute aurais-je pu détailler bien plus en avant toutes les sensations que générait la proximité d'un homme comme Kennedy mais quelque chose de bien plus important eu lieu à ce moment là.

Je découvrais avec stupeur que Kennedy était de ses êtres dont les souvenirs et les émotions étaient suffisamment puissant pour se lier à leur peau. Si le plus souvent les empreintes utilisaient des objets pour conduits, parfois, la peau elle aussi pouvait stocker une mémoire propre. Au milieu de toute l'agitation du service de sécurité, la vision s'impose. Pour une fois, mon regard ne révélera rien de ce qui m'arrive, après tout, il était déjà vide.

"... Loi de régulation des mutants..."

"CAIPM, un Centre d'Aide et d'Information sur la Particularité Mutante."

"...Psychologues"

"Policier habilité à..."

"...-sistante sociale..."

"...-nformer sur le gêne X..."


Les voix avaient résonné dans ma tête, tachant de prendre forme. J'avais vu des hommes en costume qui échangeaient, des discussions plus ou moins animées. Je n'aimais pas ça. Pas du tout. Mon histoire familiales remontait en un instant et les mots 'ségrégation' et 'loi de Nuremberg' se dessinaient sur mes lèvres. Le terme de loi de régulation me révulsait. Comment pouvait-on réguler une particularité génétique ? Les questionnements d'Angus prenaient soudain un jour nouveau.

Tandis qu'on se dirigeait Dieu sait-où, les exclamations de la foule se firent plus violentes. Les hurlements de haine également et, au milieu de tout ça, un mot générateur de terreur extrême. Le feu. Je ne pus empêcher le tremblement, je tentais pourtant vaille que vaille de ne rien montrer de ma faiblesse mais c'était impossible. Je me rapprochais de celui qui, contre toute attente était mon sauveur du jour. Malgré ce qu'il projetait de faire, malgré nos visions du monde diamétralement opposées, à cet instant, mon envie de réponse et la chaleur de son bras autour de moi étaient les deux seuls choses qui empêchait mon esprit de dire stop et de se complaire dans la douce torpeur d'un traumatisme encore trop récent.
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Pénélope Reed
Pénélope Reed
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 18:48
Event 1 - L'heure de commémorer
Everybody
Le papillonnement de cil ne fonctionnait pas. En réalité, rien ne fonctionnait. Mais le bonhomme avait au moins le mérite de lui répondre poliment. Et de lui apprendre le nom de la blondasse de journaliste.

« Non, je ne me permettrais pas de vous demander de quitter votre poste. Mais vous avez bien des collègues, non ? Avec votre oreillette, là, vous pouvez pas les appeler ? » Mais face à l’inébranlable agent de sécurité, Pénélope n’insista pas. « Bon ... j'aurais essayé, hein ! » Dit-elle en haussant les épaules, fataliste. En revanche, qu'il ne souhaite pas bouger ses fesses pour faire descendre Raeni de là, l'inquiétait un peu plus. « Plus en sécurité ? » Elle lâcha un rire sarcastique. « Soyons honnête, si quelque chose arrivait, vous sauteriez directement sur le Président sans vous préoccuper de ce qu'il y a autour, non ? »

Elle avait du mal à croire que si quelque chose venait à se rapprocher de la scène, la petite aveugle sortie de nulle part soit intégrée dans la procédure de protection, sans aucun doute ultra rodée, du Président. Alors oui, le fait qu'elle se retrouve sous le feu des projecteurs était sans doute une chance pour Raeni de faire entendre sa voix. Mais là, tout de suite, Pénélope craignait surtout pour les dérapages qui se profilaient très nettement à l'horizon.

Parce que les haussements de voix la firent sursauter, la surveillante. Parce que même si elle le craignait, une part en elle avait espéré que tout se passe sans encombre. Qu'aucun mot malheureux ne soit prononcés, qu'aucune haine ne soit clairement dévoilée, qu'aucun hurlement ne se fasse entendre, ni le grondement sourd caractéristique d'une foule en colère. Parce que l'effet de masse était sans doute ce qui avait de pire. Les gens, en groupe, devenaient complètement cons. Et carrément dangereux.

Et puis il y en avait qui se contentait d'être tout seul, pour faire preuve de bêtise. Aucun n'avait encore compris que vouloir à tout prix parler dans le micro, ce n'était pas la meilleure idée du siècle ? Ézéchiel avait sans doute eu cette révélation en cours de route puisqu'il se dégonfla comme un ballon de baudruche. De toute façon, il se fit littéralement plaqué au sol par le sympathique vigile, laissant une Pénélope qui zieutait l'accès à la scène avec beaucoup d'intérêt.

Seulement, le mouvement de foule et les cris attirèrent d’avantage son attention. Les choses dérapaient. Ca y est. Et au milieu, des têtes connues qui fila un frisson à Pénélope. Ils les attaquaient. Ils les attaquaient, eux. Pas juste un mutant lambda. C’étaient eux. L’institut. Les élèves. Ses élèves. Ses premiers pas se firent en leur direction, sans trop savoir ce qu’elle pouvait faire contre une foule en colère, mais il ne lui était pas envisageable de rester stoïque. Toutefois, les mouvements sur scène l’arrêtèrent dans son élan. Le Président bougeait. Et avec lui, Raeni. Ils allaient se mettre à l’abri, sans aucun doute. Et Pénélope aurait pu en être soulagée si seulement il ne s’agissait pas de Matthew D. Kennedy. Un Mathew Kennedy qu’elle avait trouvé jusqu’à présent anormalement présidentiable. Jouait-il à un jeu ? Préparait-il quelque chose ? Pourquoi souhait-il a tout prix garder Raeni avec lui ? Que voulait-il faire d’une jeune fille de dix sept ans ? Avait-il bien conscience de ce qu’elle était ?

Alors elle hésita entre aider le groupe qui était littéralement entrain de se faire lyncher et d’arracher Raeni aux griffes d’un Président radical. Avant de suivre le duo improbable que formaient la jeune mutante et le jeune Président. Ce n’est que la présence de la tête de Rambo prit à partie par les visages haineux qui la décida. Ils n’étaient pas seuls et s’il y avait bien quelqu’un qui pouvaient les protéger, c’était lui. Elle se décida donc à bouger, longeant la scène pour prendre les escaliers de l’autre côté pour se faufiler dans les coulisses, là où avait disparut le Président et ses gardes du corps.

« Excusez moi ! » lança-t-elle précipitamment alors que les silhouettes de Kennedy et de Raeni se dessinaient dans l’embrasure d’une porte menant à l’extérieur. Mais il n’y avait pas qu’eux et ce sont plusieurs paires d’yeux et de canons d’armes à feu qui se tournèrent vers elle. La surveillante se stoppa net, levant les mains pour signifier son pacifisme. « Pardon ... » Une excuse sortie machinalement. Pardon d’interpeller le Président ainsi, pardon pour mettre sur le qui-vive autant de personnes. « Je … Je m’appelle Pénélope Reed. » Il ne s’agissait pas d’une petite journaliste pince sans rire d’un journal à scandale. Alors, elle donna son nom pour rester transparente et prouver sa bonne foi. Et éviter de se faire tirer dessus ou de se faire plaquer au sol « Je suis la tutrice de Raeni Leblanc. Cette jeune fille est mineure, alors je ne suis pas sûre que ce soit bien, de l’emmener comme ça. Je souhaiterais la récupérer ... » Le Président en face d’elle, des armes et des hommes tout à fait apte à lui faire certainement très mal, Pénélope n’avait pas anticiper le fait que tout ceci pouvait être très impressionnant. Alors son ton qu’elle avait voulu ferme et assuré l’était de moins en moins, jusqu’à proposer une alternative. « Ou rester avec elle … S’il vous plaît. » Toujours rester poli.

code by exordium.
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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 19:32


L'heure de commémorer.
Event #1


Willy regarda une dernière fois la pièce qu'il quittait, depuis le haut d'une estrade où il avait la chance d'être en sécurité, sidéré. En une fraction de seconde, la situation avait dégénéré au point de forcer le Président à quitter les lieux et il avait beau réfléchir, rechercher la cause de toute cette haine, il ne saisissait pas. Poussant un soupir, il détourna les yeux pour se concentrer sur sa mission. Ils avaient rendez-vous à l'arrière du bâtiment afin de pouvoir quitter les lieux sans encombres. C'était le plus important, et Willy avait pleinement confiance en ses collègues pour la suite des événements.

« Par ici, s'il vous plaît. Tout ira bien. »

Sans plus un regard pour le pugilat qui se déroulait plus bas, il quitta la scène. Il en avait fini. Du moins le croyait-il encore à cet instant.





~






« Carlson ? C'est b-...
- Willy ? »


Pas de réponse. Carlson mâchouilla frénétiquement sa langue. Ce n'était pas normal. Willy était le genre de gars sûr à toujours prévenir.

« Willy, qu'est-ce qu'il se passe ? »

Le bruit des armes qu'on braque lui arracha un frisson d'effroi. Il y avait un putain de problème de l'autre côté, et il ne pouvait rien faire.

« Je te rappelle. On a un soucis. »

Plus rien. Willy coupa la communication sans rien ajouter et Carlson se promit de le buter la prochaine fois qu'il le croiserait. Mais pour l'heure, la situation, ici, était tout aussi désespérée et il ne pouvait pas se laisser déconcentrer par quoique ce soit d'autre. Pour une raison qui lui échappait -et l'inquiétait un peu- il n'arrivait plus à joindre Wesson depuis qu'il avait embarqué le gamin et Carlson se demandait s'il ne lui était pas arrivé quelque chose. Son oreillette grésilla avant qu'il ne puisse se perdre davantage dans ses pensées, signe que l'un de ses collègues cherchait à s'adresser à lui. Du coin de l’œil, Carlson remarqua alors une silhouette surréaliste, à la limite de l'angélique. Il manqua de s'étouffer.

« Carlson, Stanford, la situation dégénère. Vous l'avez en visu ?
- Ouep.
- Affirmatif. C'est quoi ce truc ?
- On s'en fout. T'as vu la taille de ses serres ?
- Il a l'air agressif.
- On prend pas de risque. Y a des mômes, quand même.
- Je m'en charge. »


Carlson réajusta son arme. Il avait plus de vingt ans de métier et était un tireur reconnu par ses pairs. Néanmoins, la situation s'avérait compliquée. La foule hystérique ne lui facilitait pas la tâche.

Dans ces moments-là, il n'y avait qu'une seule chose à faire. Attendre. Attendre un angle propice pour tirer. Attendre encore un peu, encore un p-...

PAN.

« Putain Stanford qu'est-ce que tu fous ?!
- Désolé, je croyais avoir un angle et-...
- Putain mec, dans ce métier, on ne croit pas. On sait. Ou on tire pas. Merde. Tu crois qu'il va pas se douter d'un truc maintenant ?! Bordel... »


Garder son calme. Il devait garder son calme. Le point rouge, si caractéristique, de son arme, suivit le trajet du gamin ailé alors qu'il attrapait un type parmi la foule, bloquant une occasion.

« 'Tain... »

Patienter. Il fallait qu'il patiente. Un peu, rien qu'un peu...

« Stanford ? Tu l'as en visu... ?
- Affirmatif.
- Tu le vois venir, l'angle... ?
- Totalement.
- A mon signal. »


Le bleu n'était peut être pas aussi mauvais qu'il l'avait cru. La créature relâcha sa victime et les formidables ailes se rétractèrent comme par miracle. Elle sembla ensuite se diriger vers un homme, un type au putain de courage qui venait de sauver quatre vies. Dont celle de son collègue. Carlson le respectait, ce type. Surtout depuis qu'il avait capté le tatouage. Et il était hors de question que la chose le bute par désir de vengeance. L'angle idéal se révéla avant qu'elle ne puisse vraiment les atteindre.

« Cinq... quatre... trois... deux... un... Maintenant. »

PAN.
PAN.


Deux tirs jumeaux à la cible unique résonnèrent dans l'enceinte du bâtiment alors que l'être atteignait les rescapés. La conséquence fut immédiate. Le monstre s'écroula, touché à l'épaule et au niveau de l'abdomen. Une menace en moins. L'oreillette grésilla à nouveau.

« Menace éliminée.
- Bien joué les gars. On prépare les fumigènes. Restez vigilants. On sait pas de quoi ce truc est capable.
- Bien reçu. »


Un sourire glissa contre les lèvres de Carlson tandis que de la fumée se répandait partout dans la salle. Maintenant, restait plus qu'à avoir des putains de nouvelles de Willy. Il allait le buter, vraiment. Il se le promettait.






~






Décidément, la situation ne pouvait jamais être simple. Les sourcils froncés, le président bien en sécurité derrière lui, Willy lança un regard à la femme qui avait trouvé judicieux de se glisser dans les coulisses alors qu'on procédait à l'évacuation de Kennedy. Sans doute qu'à présent, pointée par une bonne quinzaine d'armes à feu, tout cela lui semblait bien moins malin.

« Veuillez décliner votre identité. Immédiatement. »


La réponse ne se fit pas attendre, confirmant ses précédentes hypothèses. Penelope Reed. Inconnue au bataillon. Mais si Willy savait quelque chose, c'était qu'il fallait se méfier de tout le monde, dans ce foutu métier. Même de sa mère. La petite bonne femme continua de se justifier, se présentant comme la tutrice de mademoiselle LeBlanc. Un juron manqua de lui échapper tandis qu'il entendait Kennedy se tourner vers la gamine. Il en fit autant.

« Vous confirmez ? »


Parfois, bien qu'il soit l'un des fervents partisans de Kennedy, il trouvait que celui-ci était un abruti. Ils auraient dû laisser la gosse sur place, ça aurait évité bien des ennuis. Contre son oreille, les grésillements habituels se firent entendre.

« Willy, putain, réponds-moi ou je te jure que ma prochaine balle finira dans ton cul. »

Il lui répondrait plus tard.

« Vos papiers. Je veux voir vos foutus papiers. »

Même si la gosse confirmait, il valait mieux être sûr. Il s'avança d'un pas, faisant signe à ses collègues de resserrer les rangs autour du président. Il ne prendrait aucun risque. Et elle avait intérêt d'avoir ses foutus papiers, ou elle irait croupir en cellule avec le Roméo éperdu de la gosse. Bordel, à la fin, c'était la réincarnation du Bouddha ou quoi, cette môme ?!
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Raeni LeBlanc
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 20:44
J'étais perdu dans un entre deux. J'étais là sans être là mais il n'y avait pas d'odeur de fumée. Je n'entendais pas l'horrible bourdonnement, le crépitement des flammes, les cheveux qui roussissent et cette immonde odeur de chair brûlée. J'aurais voulu arrêter le flot des souvenirs, les mettre dans une boîte et la jeter à jamais. Appuyer au Président, je reprenais pied juste à temps pour entendre la voix de Pénélope un peu plus loin. On me demandait de confirmer son identité et je commençais par hocher la tête avant d'ouvrir la bouche pour verbaliser mon assentiment. C'est alors qu'un premier coup de feu retenti. Figeant mon corps tandis qu'un gémissement de détresse m'échappait. Pas les coups de feu. Pas ça. Je revoyais l'arme, l'odeur de poudre, la balle qui pénétrait l'arrière du crâne en un bruit sourd avant de propager les éclats d'os et un multitudes de gouttelettes de sang. Le corps qui tombaient au ralenti dans une flaque d'eau et l'immonde satisfaction de celui qui avait pressé la détente. Mon corps s'était mis à trembler mais j'essayais de tenir le coup encore une fois. Je l'avais déjà fait tant de fois. Mais imaginer que mes amis étaient là, parmi cette foule et que l'un d'eux gisait peut être à son tour quelque part dans la salle.

Je n'entendais plus rien, ne voyait plus rien et je ne lâchais plus le bras qui me tenait. A qui était-il déjà ? J'avais l'impression de rater une information capitale.

Mais les deux coups de feux qui suivirent mottèrent toute pensée cohérente tandis que je me cachais, enfouissant mon visage contre le corps si proche de moi avec un bruit d'animal apeuré. Je ne réfléchissait plus, c'était purement instinctif. Je n'étais plus vraiment là et le seul moyen de me ramener serait de trouver un ancrage. De venir me chercher.
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 21:58
L'heure de commémorer
RP collectif
Ted était coincé avec son cher prof dans les toilettes. Ça ressemblait peut-être au début d'une mauvaise blague mais c'était bien la réalité. Il entendait des tirs, des cris de haine, de peur et à l'aide et il avait une forte envie d'aider mais s'il mettait son grain de sel il avait peur de faire empirer les choses plutôt que les arranger. Mais il ne supportait pas l'idée de rester là à se planquer en veillant sur l'enveloppe corporel-ou quoi que soit ce qu'il avait devant lui- d'un prof qui devait veiller sur lui ou bien était-ce le contraire il n'en était plus si sûr à présent.

Voilà maintenant plusieurs minutes qu'il avait la tête et les poings appuyés contre un mur regardant en direction d'Angus sans pour autant le regarder, car son regard regardait bien au-delà perdu dans ses pensées. Il était là à réfléchir à ce qu'il allait faire sans parvenir à se décider. Énervé par lui-même il tapa dans l'une des portes et quelqu'un s'exclama.

« Eh ! Qu'est ce qui se passe par ici ?»

Ted lâcha un juron pour lui-même et pris sa décision. Il ouvrit un cabinet, y entra avec l'enveloppe corporel de son prof, ferma la porte de l'intérieur monta sur la cuvette pour aller dans les WC d'à côté et en sorti avant de retourner dans la pièce principale où il découvrit un bazar immense.


« La bourse vient de s'enflammer ! » Pensa-t-il pour se détendre. Lâcher une blague qui ne faisait rire que lui -l'humour n'était pas son fort- le détendait toujours. Ça pouvait paraître idiot, mais au moins ça marchait. Il regarda vite fait ce qu'il pouvait faire et pour une raison qu'il ne comprenait pas il se mit à paniquer. C'était donc ça cette sensation qu'on avait quand on voulait aider mais qu'on en était incapable. Ses mains tremblaient il ne servirait à rien en restant bêtement ici et il se sentait incapable d'utiliser ses pouvoirs la situation lui échappait, il se sentait perdre pied, sa vue se troublait. Mais qu'est ce qui lui arrivait ! Il était incapable de l'expliquer. Mais il savait qu'il ne servirait à rien alors il retourna dans les toilettes. Récupéra le corps de son cher prof qui paraissait -en faillissent vomir au passage- le mit sur ses épaules et se dirigea tant bien que mal vers la sortie. Il n'espérait croiser aucune hostilité quelconque, mais espérait croiser cependant le reste de son prof de philo.
BY CΔLΙGULΔ ☾
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Meryl Hammond
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 22:01
L'heure de commémorer
Event
Tout s'était effondré. Tout avait explosé. Un seul petit événement. Il avait suffi d'une erreur pour cause ce gâchis. Son erreur. Comment avait-elle pu penser qu'elle était prête ? Comment avait-elle pu entraîner Caleb là-dedans ? Elle savait pourtant que c'était risqué. Qu'elle ne se contrôlait pas. Que la vision de ses parents, le brouhaha, la situation... Tout était propice à l'agiter, à l'angoisser, à pousser ce pouvoir qu'elle avait à la protéger malgré elle, à mettre tous ceux à qui elle tenait en danger. Et pourtant, Meryl se trouvait ici. Tout contre Caleb. A la merci d'une foule titanesque, avide de sang, porteuse d'une violence ahurissante.

Meryl était là sans être là. Après une crise, la jeune femme avait toujours l'impression d'avoir fini un marathon particulièrement intense. Les coups pleuvaient, mais elle pouvait à peine les sentir. Prisonnière d'un corps amorphe, maladroit, qu'elle ne pouvait bouger qu'à la manière d'un marionnettiste malhabile agitant les fils de son pantin, elle était impuissante face à la foule et sa sauvagerie.

Elle sentait le corps de Caleb contre elle, savait qu'il tentait de la protéger, mais elle n'avait ni les mots ni la force pour le préserver. Tout était si... distant. Confus. Comme regarder le monde évoluer à travers le judas d'une porte close. Meryl ne pouvait qu'attendre. Attendre que la vague passe. Qu'on les sauve. Ou que la mort ne les emporte finalement.

D'abord, un cri, un cri tout près d'elle, un cri d'une voix familière, mais qui parvenait difforme à ses oreilles, à peine compréhensible. Puis une autre voix, alors que les coups s'atténuèrent, que la protection de M. Oliveira s'étendait autour d'eux, diffuse, efficace.

Meryl avait à peine la force de se mouvoir. Tout ce qu'elle percevait n'était que panique et confusion, une vision floue et perplexe de l'agitation qui régnait autour d'eux. Pourtant, elle avançait. Un pas après l'autre. Difficilement. Elle luttait contre elle-même, contre son corps, contre son esprit, contre cet épuisement psychique atroce, dont elle n'avait pas le temps de prendre soin comme elle le ferait habituellement, par une, voire deux journées de sommeil et de repos...

Elle s'agrippait à Caleb, parce que c'était tout ce qui lui permettait de rester ancrée dans cette réalité. De trouver la force de continuer à avancer. Un semblant de cohérence dans ses pensées, dans ses actes. Son camarade. Son ami. Son frère. Son frère qu'elle avait mis dans cette terrible situation... Jamais elle ne pourrait se pardonner son imprudence. Jamais.

Meryl ne pouvait qu'avancer, imperméable à la situation, à tout ce qui pouvait se dérouler autour d'eux. Le regard vitreux, perplexe, vide de toute réaction. Le visage fermé, tuméfié. Ses jambes avançant de manière pataude, suivant tant bien que mal le rythme qui leur était imposé. Jusqu'aux coups de feu. Un premier, suivi peu après d'un deuxième et d'un troisième.

Meryl se figea, ses tympans vibrant sous le bruit soudain et pétaradant, éclipsant tout le reste. Le bruit se répéta encore et encore dans sa cervelle, phénomène d'échologie absurde, un son obsédant qui envahit son crâne et y demeure, se reproduit, une fois, deux fois, trois fois... Ses genoux se dérobèrent sous elle, ses mains lâchant finalement Caleb.

Il faut qu'elle se lève. Qu'elle se lève. Qu'elle se lève. Ses mains ne lui répondaient pas comme elle le voulait, flasques, inutiles. Tout allait trop vite et trop lentement à la fois. Meryl voulait rester là. Laisser la vague passer. Le bruit se résorber. Mais ça ne fonctionnait pas comme ça. Ca ne fonctionnait jamais comme ça.

Tant bien que mal, elle parvint à prendre appui sur ses poignets, le dos de ses mains reposant sur le sol. Ses doigts frémissaient, tremblants, et Meryl put sentir un craquement au niveau de son poignet gauche. Un gémissement, à peine audible. Mais elle était debout. A nouveau. Prête à suivre. A marcher. A survivre.



(c) sweet.lips
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Pénélope Reed
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyDim 14 Avr - 22:22
Event 1 - L'heure de commémorer
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Il s’énervait. Ce n’était pas bon, ca, que le garde du corps du Président des Etats-Unis, s’énerve, non ? Alors Pénélope, elle avait l’impression de se rétrécir à chaque seconde. Mais elle tiendrait bon. Elle le devait. Pour Raeni. Pour qu’au moins, un de ses élèves rentre sans encombre à l’Institut. Elle chercha fébrilement son portefeuille dans son sac en bandoulière pour en sortir sa carte d’identité.

« Voilà … Pénélope Reed. C’est écrit… Là... » Oui, enfin, il savait sans doute lire, le bodyguard en chef. « Je vous le promets, je ne suis là que pour Raeni ... »

Parce que vu leur état de nervosité, à tous, ils devaient voir et s’attendre au pire, la tout de suite. La jeune femme n’avait rien d’autre à leur donner que sa parole. Elle n’était pas là pour s’en prendre au Président. Ni maintenant, ni jamais, d’ailleurs. Elle ne le portait pas dans son cœur, mais elle n’en était pas encore à vouloir s’en prendre à lui physiquement. Surtout entourer de tout ses potes à fleur de peau. Alors Pénélope esquissa un léger sourire, aussi sincère que possible, histoire de paraître plus agréable, peut-être ?

Mais son esquisse de sourire fut bien vite avorté par un coup de feu. Elle porta sa main à sa bouche pour étouffer un cri. Quelqu’un avait utilisé son arme ? Qui l’avait utilisé et contre qui ? Deux autres retentirent, provoquant deux sursauts de la jeune femme. Elle n’osa plus bouger pendant quelques secondes de flottement. Son regard passa de l’agent qui lui avait demandé ses papiers à Raeni qui rentrait dans un état second. Ce genre de bruit et de violence, la jeune fille les connaissait déjà. La surveillante le savait. Un traumatisme à l’origine d’une errance psychique, encore bien présent aujourd’hui et que la situation tendue ne faisait qu’alimenter. Il fallait qu’elles sortent d’ici.

« S’il vous plaît ... » Elle osa quelque pas en avant, presque désespérée, s’adressant directement à Kennedy. « Il faut que nous partions. Raeni a vécu des choses terribles. Tout ceci la dépasse. Il ne faut pas ... Sa place n'est pas avec vous. Je la récupère. Et on disparaît, d’accord ? »

C’était pressé. C’était urgentissime. Pénélope était tiraillée entre sa volonté de reprendre Raeni des mains de Kennedy et de s’assurer que les coups de feu n’étaient finalement que des pneus qui avaient éclatés. C’était possible, ça ? Peu importait, il fallait qu’elle s’en convainque, pour ne pas céder à la panique.
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La foule
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyLun 15 Avr - 22:03


L'heure de commémorer.
Event #1


PAN.

PAN.


Putain de merde. Willy lança un regard en direction de la salle qu'ils venaient de quitter et eut une pensée paniquée pour ses collègues. Il avait cru que tout se passerait bien. Il avait cru qu'il s'agirait d'une soirée tranquille, presque reposante au delà du deuil. Il avait cru que rien ne viendrait risquer la vie du Président et il s'était fourré le doigt dans l’œil. Sacrément profondément, en plus.

Et en plus, la gosse paniquait. Un juron lui échappa tandis qu'il s'emparait des papiers de l'autre nana et fusillait du regard le nom de celle-ci. Penelope Reed. C'était ok. De plus, la môme avait hoché la tête avant de partir en vrille. Identité validée, donc.

La fumée qui se répandit brusquement depuis la salle acheva de le convaincre. Lui, et le Président. Kennedy semblait avoir retrouvé sa jug-...

« Mademoiselle sera bien plus en sécurité avec nous. Retourner dans cette salle est de la folie, vous vous en rendez bien compte. »

Si Willy s'était écouté, il se serait contenté de larguer la fille dans les bras de l'autre et d'embarquer le Président loin, trèèèès loin d'ici. Toutefois, il était d'accord sur un point : retourner dans la pièce qu'ils venaient de quitter était foutrement con.

« Vous, vous venez avec nous. Vous discutez pas. Compris ? »

Alors qu'il attrapait le bras de Penelope, il entendit le Président murmurer quelque chose à l'oreille de la gamine. Tant qu'ils avançaient, Willy n'en avait rien à foutre, de ce qu'il pouvait bien lui raconter. Il se concentra plutôt sur Carlson. C'est que ce con était bien capable de s'être mis en danger, en plus.

« Carlson ? Ici tout va bien. On rejoint la sortie.
- Compris. Situation maîtrisée dans la grande salle. Terminé. »


Un soupir de soulagement quitta les lèvres de Willy tandis qu'ils gagnaient la ruelle où les attendait une voiture de repli. Enfin.
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Matthew D. Kennedy
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyLun 15 Avr - 22:16


L'heure de commémorer.
Event #1


Matthew entendit les coups de feu en même temps que les autres et sentit immédiatement que quelque chose n'allait pas. Rectification : que quelque chose de pire qu'une émeute venait de se produire. Ses hommes, surentraînés, n'étaient pas du genre à tirer dans la foule sans raison et il espérait que rien de vraiment grave ne s'était produit. Un temps, il repensa au mutant à fourrure. Il pria pour que celui-ci ait gardé le contrôle. Contre lui, il sentit la jeune femme paniquer, visiblement accrochée à des souvenirs traumatiques.

« Tout va bien mademoiselle, mes hommes maîtrisent la situation. Vous êtes en sécurité avec moi, je vous le promets. »

Le murmure se perdit dans le chahut alentours et personne d'autre qu'eux deux ne put saisir qu'ils venaient d'échanger. Kennedy se redressa, jaugeant la femme qui leur faisait face, visée par le canon de trop d'armes. Celle-ci présenta les papiers d'identité demandés par Willy qui s'impatientait. Un bon agent, ce Willy, vraiment.

La demande qui suivit le sidéra. La pauvre femme était-elle tombée sur la tête à un moment donné de la soirée pour vouloir prendre le risque de traverser la salle précédente ? Sans doute. Mais c'était hors de question.

« Mademoiselle sera bien plus en sécurité avec nous. Retourner dans cette salle est de la folie, vous vous en rendez bien compte. »


Son garde du corps consentit à sa demande, non sans un regard assassin envers un mur. Sans doute que le mur portait son nom. Alors qu'il sentait mademoiselle LeBlanc continuer de paniquer contre lui, il se permit de caresser du pouce la peau de celle-ci dans un mouvement rassurant. Il se pencha à nouveau.

« Une voiture nous attend afin que vous puissiez quitter les lieux en toute sécurité. Nous vous déposerons chez vous, avec votre tutrice. »

La marche avait repris. Lorsqu'ils débouchèrent dans la ruelle et grimpèrent dans la voiture, Kennedy ne put empêcher ses épaules de se délasser. Ils étaient enfin en sécurité.
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Caleb Turner
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyJeu 18 Avr - 11:40
« MERYL ! »

Ne pas la perdre. Ne pas la perdre. Ne pas la perdre.
Caleb sentait son cœur lentement enfler dans sa poitrine, gorgé d'un terrible mélange de crainte et de douleur. Pouvait-il exploser ? Il en avait la sensation. Sa cage thoracique se refermait sur lui, l'emprisonnait, l'étouffait. Il ne savait pas quoi faire, ne parvenait pas à penser, perdu au cœur d'un chaos dont il ne voulait rien. Ses pensées demeuraient sporadiques, presque épileptiques, s'imposant par de courts flashs paniqués dont il ne pouvait se défaire.

Sang.
La silhouette de Minjun qui s'effondre.
Sang.
Le bruit des flingues.
PAN!
Sang.
Le visage emprunt de douleur.
Sang.
PAN!
Le sensation humide sur son visage.
Sang.
Meryl qui tombe à son tour.
Sang sang sang sang sang

« MERYL !!! »

Elle était tombée. Elle était tombée et elle allait se perdre, se faire avaler par la foule vengeresse qui toujours coagulait autour d'eux, bouche vorace qui s'apprétait à les dévorer, à les digérer. Peur. Terreur. Horreur.

« MERYL VITE, VITE, REVIENS !!! »

Les doigts gantés se tendirent désespérément vers la jeune femme. Les muscles se crispaient, s'élançaient autant que possible, les membres s'étirant vers le vain espoir de la retrouver sans perdre l'étreinte rassurante du pouvoir de Kian Oliveira. Des larmes brûlantes rongeaient son regard, ruinaient ses joues sans qu'il ne les sente.

Il allait la perdre. Il allait la perdre. Il ne pouvait pas.
S'il te plaît Mon Dieu, je t'en prie, je t'en supplie, sauve-la, sauvez-la, faites qu'elle se relève, faites qu'elle survive... Un sanglot gorgé d'horreur rompit ses épaules alors qu'il trébuchait, rendu maladroit par les coups essuyés. Son corps s'épuisait. L'adrénaline bientôt ne suffirait plus à le maintenir debout. Douleur et panique détruisaient progressivement chacune de ses barrières. S'il perdait Meryl... S'il perdait Meryl, ce serait fini. Il ne pouvait rien encaisser de plus. Pas comme ça. Pas ce soir.

Mais elle se releva. Elle se releva et sans doute que cela n'avait rien à voir avec le Dieu qu'il priait, sans doute que cela n'avait rien d'un miracle, sans doute qu'elle ne devait son secours qu'à elle-même, qu'à cette volonté de fer qu'elle manifestait parfois, pourtant Caleb ne put retenir un remerciement silencieux à cette entité qu'il se prenait parfois à prier.

Minjun.
Ne pas l'oublier. Ne pas le laisser se faire digérer par la foule, la foule qui toujours s'avançait vers eux, qui les enfermait et qui courait, qui s'agitait après les coups de feu.

Coups de feu.
Sang.
La sensation humide sur son visage.
Sa-

Le garçon prit une inspiration fébrile, retint difficilement un sanglot. Il avait obéi à monsieur Oliveira. Il s'était tenu juste à côté de lui. Juste à côté. Presque collé, même, tant la présence de ce professeur le rassurait, tant elle apaisait sa terreur par la certitude qu'il pouvait les sauver, lui, si expérimenté, si fort.

PAN!

Caleb avait le visage rougi. Il le savait. Il le savait parce que la sensation... la sensation humide sur son visage ne trompait pas. Il s'était tenu trop près de Minjun et... Ses dents s'enfoncèrent dans sa lèvre inférieure. Ne pas craquer. Pas maintenant. Après peut-être. Pas maintenant.

Tout se déroulait trop vite.
Il attrapa la main de Meryl et l'attira à lui, sa main tremblante toujours aggripée au bras de Kian. Ce dernier était son ancre, son dernier rempart, l'assurance tangible que quelqu'un avait le courage de les sortir de là. Lui ne l'avait pas. Il doutait de l'avoir un jour.

« I-il faut, I-il faut sortir de l- »

L'Enfer n'avait pas de limites. L'Enfer était infini et ne souffrait pas des capacités de tolérance de ses victimes. Jamais. C'est sans doute ce que retiendrait Caleb de ce moment d'horreur où une fumée dense envahit l'espace. Dense et suffoquante, douloureuse, brûlante.

Fumigène.
On cherchait à disperser la foule. On cherchait à défaire le monstre.

La panique reprit. Une fois de plus. La bousculade s'envenima de nouveau, nourrie par l'incompréhension générale, par la souffrance des poumons irrités et des yeux aveugles. Il étouffa une toux derrière son coude, par réflexe, fragilisant sans s'en rendre compte son emprise sur le bras de Kian.

La suite des événements se déroula trop vite pour son esprit éreinté. Quelqu'un le poussa, violemment, un gaillard sans visage mais dont le corps robuste n'eut aucun mal à le décaler. Caleb trébucha, se ramassa difficilement sur ses jambes fatiguées, se redressa de justesse pour ne pas être piétiné. Son regard parcourut la foule avant de se fixer sur sa main.
Sa main vide.
Il venait de perdre son professeur.

« Meeeeerde... »

Respirer. Respirer. Respirer. Ne pas perdre pied.

Courir.

Il raffermit la prise de ses doigts sur le poignet de Meryl et décida de suivre. De se laisser porter. De prendre le rythme de la masse humaine qui l'emportait. Le miasme de gens, comme un torrent colérique. On ne plie pas la volonté de l'eau, songea-t-il, on la suit, on s'y accommode pour mieux y survivre. Pour mieux la fuir.

Caleb entraîna avec lui Meryl, laissa la dernière dose d'adrénaline le porter au dehors. Vite. L'urgence guidait ses mouvements, l'instinct menait ses pas. Les minutes suivantes furent un mélange horrifique de chaos et de détresse, de terreur et d'incompréhension. Pourtant, ils sentirent bientôt l'air battre leurs joues.

Dehors.
Ils étaient dehors.
Le garçon tira son amie sur le côté, débarrassé enfin du contenant limité de la salle. La foule se dispersait, paniquée, et de plus en plus de passants se propageaient dans les rues surveillées de Wall Street. Le mouvement s'atténuait.

Ses poumons avides se gonflaient frénétiquement en quête d'un oxygène trop rare et, tandis qu'il courait vers le côté, cherchant à atteindre l'extérieur de la grande salle, son souffle sifflant résonnait dans le silence rompu de cris et du murmure permanent, angoissé de la foule. Ils atteignirent le bâtiment en quelques minutes.

Caleb s'arrêta alors, posant une main épuisée sur la paroi de pierre. Son regard s'accrocha aux aspérités du mur durant de rares secondes qui parurent trop longues. Là, seulement, ses genoux lâchèrent, et il ramena sur son visage ensanglanté ses mains gantées, y dissimulant les sanglots qui le rompirent. Là, seulement, il s'autorisa à craquer.
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Kian Oliveira
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyJeu 18 Avr - 20:09
On pensait avoir tout vécu et pourtant la vie continuait à vous surprendre. J'étais parti du principe que les élèves les plus problématiques de l'Institut étaient parmi ceux qui suivaient mes cours de contrôle. Je pensais – à tort visiblement – que les autres étaient capables de se maîtriser au moins pour une heure en société. Éclater des verres, ce n'était déjà pas discret mais alors se la jouer Hitchcock en plein rassemblement autour du Président, c'était complètement suicidaire.

A peine avais-je vu ses ailes se déployer que tout mon corps s'était tendu. Bien que ça n'ai jamais été ma spécialité, je connaissais les protocoles entourant la protection d'un chef d'état. Ce genre de menace, surtout en climat de confusion tel que provoqué par l'émeute, on ne la laissait pas passer. Et très vite, trop vite un premier tir s'était fait entendre, passant au dessus de nos têtes. A la différence de mon Brésil natal où les mutants étaient intégrés aux forces de l'ordre, ici, la mutation était synonyme de crainte et de menace. Autant dire que l'asiatique était une véritable cible.

Les autres snipers avaient réagit avec une rapidité leur faisant honneur. On ne pouvait pas leur reprocher de mal faire leur boulot. La ligne dégagée et la présence de Minjun dans les airs, une tête au dessus des autres, leur facilitant le travail, je craignais qu'un tir dans la tête ne le tue sur le coup. C'est d'ailleurs sans doute ce qui aurait du se passer. Alors que je tentais un pas en avant, les tirs jumeaux embrassèrent le mutant voletant qui vint s'écraser à quelques pas de nous. Idiot. Pourquoi ne s'était-il pas contenté de me rejoindre en poussant un peu les gens ? Certes, c'était une crevette mais tout de même les autres n'étaient pas non plus si impressionnants. C'était une véritable catastrophe. Et je n'avais pas pu me rapprocher d'avantage à cause des autres abrutis qui en avaient après la pauvre Meryl et que je passais mon temps à repousser comme un videur de boite de nuit. Caleb et Meryl étaient certes plus vaillants que Minjun à l'heure actuelle mais pas dans leur meilleure forme non plus. Et la foule grouillante n'en avait pas finie. Je le sentais bien qu'ils étaient paniqué tous. Ils n'étaient pas émotionnellement préparés pour ça. Le sang et le bruit des armes ne me choquait plus tellement, voir quelqu'un à terre non plus. Tristement, j'étais capable de garder la tête froide dans ce genre de cas amis pas eux. Et je ne le leur demandais pas. Tout ce que je voulais, c'était parvenir à les faire sortir de là sans plus d'encombres. Je cherchais un plan qui permettrais de garantir la sécurité de tout le monde.

Mais, parfois, l'univers décidait pour vous et les fumigènes et la foule emportèrent les deux inséparables au loin et la décision s'imposa d'elle même. Les laisser fuir et se mettre à l'abri avec une certaine apréhension. Mais l'urgence gisait encore au sol. Il fallait que je contrôle l'état de Minjun et que j'empêche la foule de lui faire plus de mal. J'expulsais alors la foule alentour de façon à m'agenouiller auprès de Minjun et vérifier son poul. C'était déjà un soulagement, il était en vie. Je laissais couler mon pouvoir jusqu'à lui. On ne savait jamais avec la panique, les gens risquaient en plus de le piétiner. J'attrapais mon portable dans ma poche et envoyait un rapide SMS à Xavier « 911, blessure par balle. ». Pas besoin de plus, le Directeur était bien assez capable de recueillir le reste des informations. J'espérais juste qu'il ferait le nécessaire pour nous sortir de là. Il était hors de question de déplacer Minjun. Le téléphone contre l'oreille, j'appelais les urgences avant de compresser du mieux que je pouvais les plaies de Minjun.

« Allo ? Jeune homme blessé par bal à la commémoration de Wall Street. Envoyez une ambulance. »

L'oreille aux aguets, je suivais les instructions du dispatcheur, essayant de couvrir le bruit de la foule pour lui répondre. Je savais que ce n'était qu'une question de minute avant que la sécurité ne se ramène. Une chose était sure, je n'allais pas l'abandonner là. On avait vu ce que ça avait donné quand je l'avais lâché des yeux 5 minutes. J'espérais juste que mes collègues seraient sur le coup pour évacuer le reste de nos élèves car je risquais de ne pas être libre de mes mouvements avant un bon moment.
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Raeni LeBlanc
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyJeu 18 Avr - 23:04
Perdue, j'étais perdue entre passé et présent. Entre le jour où on m'avait annoncer la mort de Papa, le jour de l'enterrement où j'avais eu cette sinistre vision et mon internement. Au milieu de tout ça, les paroles de mon père qui, toute ma vie, m'avait répété que j'étais en sécurité. Qu'il serait toujours là pour me protéger. Il me l'avais promis. Et là encore, le passé se mêlait au présent, les mots de mon père se mêlant à ceux du président. Ces deux hommes si différents et dont le discours était en cet instant si similaire m'aida a me reconnecter de façon diffuse avec la réalité. Pas complètement mais cela m'évita surement de complètement perdre pied. Je sentais à nouveau le tissu du costume contre ma joue. Je pensais avoir réagi tout de suite à ses mots mais, en fait, un certain temps s'était écoulé tandis, que, sans que je m'en rende compte, Pénélope avait échangé avec la sécurité du Président et même avec celui ci sans que j'enregistre quoi que ce soit. Ce qui me fit sortir de ma torpeur, ce fut le contact du pouce de Kennedy contre ma peau. Vous savez ce qu'on raconte souvent, sur le fait que perdre un ses vous force à développer ceux qui reste ? Et bien dans mon cas il semblerait que c'était le toucher. En tout cas, je préférais cette interprétation à l'autre possibilité qui supposait que ce contact ai le moindre effet sur moi. Ca me faisait tout drôle quand même de me dire que j'étais pelotonnée contre le Président des Etat-Unis d'Amérique et que celui ci me murmurait des paroles réconfortantes à l'oreille. Et c'est cette pensée ridicule qui me fit arrêter de trembler.

Je me décollais légèrement du Président, le rouge aux joue, un peu honteuse de mon éclat mais trop fière pour m'en excuser. De toute façon, il ne m'en laissa pas le temps, m’entraînant manu militari à sa suite. J'étais bien obligé de rester accrochée à son bras si je ne voulais pas m'écraser par terrer. Je cherchais un instant Pénélope mais sans ma vision c'était peine perdue. Je ne pouvais qu'espérer qu'elle me suive. Même si la prestance du Président était perturbante et qu'il était beaucoup moins affreux que ce que je pensais jusqu'alors, je ne serais pas franchement rassurée si on me laissait toute seule avec lui. J'étais encore trop secouée pour me rendre compte de la portée de sa proposition de nous ramener chez nous. Et puis, j'avais toujours cette histoire de régulation qui tournait en boucle dans ma tête. Comme souvent, quand j'avais besoin d'évacuer, ma langue fonctionna plus rapidement que mon instinct de conservation et formula à voix haute ce que j'étais en train de penser.

« Vous êtes beaucoup plus charmant en personne qu'à la télé. »

Je masquais ensuite la gêne suscitée par ce commentaire légèrement déplacée derrière une fausse quinte de toux.

« Excusez-moi pour tout à l'heure. Les coups de feu... Je... »

Je n'arrivais pas à trouver les mots. Pas sans parler de mon père et ça, c'était au dessus de mes forces. Sans compter que ça n'expliquerait pas pourquoi j'étais si traumatisée étant donné que je n'étais pas sensée avoir assisté à la scène.
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Pénélope Reed
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MessageSujet: Re: Event 1 - L'heure de commémorer. Event 1 - L'heure de commémorer. - Page 2 EmptyVen 19 Avr - 19:14
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Franchement, rester avec le Président et ses agents ou retourner dans la salle où un massacre semblait avoir lieu, Pénélope ne savait pas bien quoi choisir. Elle était sans doute capable de bien mieux se défendre que tous ces messieurs s'accrochant à leur arme semblait croire. Mais elle n'était pas là pour faire étalage de ses capacités, d'autant plus dans un mouvement de foule causé par une démonstration intempestive de mutation. De toute façon, son dilemme prit subitement fin lorsque le garde du corps la prit par le bras pour l’entraîner parmi le gang des costumes noir. Tout ce petit monde sortit enfin du bâtiment pour s'éparpiller dans plusieurs voitures qui les attendaient sagement.

Pénélope se retrouva alors assise à l'arrière d'une berlin, à côté du Président qui eut un mouvement de détente, Raeni au milieu d'eux. Une situation surréaliste dont elle eu du mal à prendre conscience, se contentant de fixer le repose-tête du siège pendant quelques instants. Il faut dire que son esprit était tourné vers le reste des troupes. Où étaient les autres ? Est-ce que tout le monde allait bien ? Est-ce qu'ils étaient parvenus à sortir du bâtiment ? A priori, l'évacuation était en cour, au vu des toujours plus nombreuses silhouettes affolées qui passaient devant la ruelle où étaient garées les voitures.

C'est Raeni la première qui rompit le silence et qui ramena la surveillante à la réalité. Elle aurait aimé entendre autre chose sortir de la bouche de la jeune fille qu'un compliment fleur bleue. Il ne manquait plus que ça, une amourette d'adolescent !

« D'accord, ma puce … » Pénélope lui prit la main et passa un de ses bras par-dessus son épaule pour l'attirer vers elle doucement mais fermement. « … Reviens avec moi. »

Sentir la jeune fille contre elle sembla la soulager assez rapidement et la calmer. Reprenant sa constance, son regard glissa alors vers Kennedy qu'elle ne se retint plus de dévisager. Ils avaient plus ou moins le même âge tous les deux. C'était sans doute là, leur seul point commun. Le visage de playboy du Président, ses yeux bleus et son sourire colgate étaient tout à fait charmants. Raeni avait raison. Mais les idées qu'il véhiculait et qui tournaient dans l'esprit de Pénélope obscurcissaient ce joli tableau. Ce charisme qu'il dégageait était réel, le discours qu'il avait tenu ce soir jouait en sa faveur. Mais elle se refusait à tomber dans le panneau aussi facilement. Et elle refusait que ses élèves y tombent également.

« Je suis loin d'être un de vos soutiens, Monsieur le Président. » Finit-elle par lâcher sans aucune agressivité. « Je ne sais pas ce que vous attendiez de cette soirée. Je ne sais pas si c'était un coup de com' ou une quelconque manipulation politique ... » Le Président vivait sans doute dans un monde avec ses propres règles qui échappaient totalement à la jeune femme. Mais elle soupçonnait des guéguerres d'égo et d'intérêt personnel inhérent au pouvoir, transformant des événements graves et sérieux en représentations politisées et égoïstes. « Mais à ma grande surprise, vous m'êtes apparu honnête et sincère… Peut-être trop pour être vrai, mais ça m’a donné envie d’y croire. Et je pense que Raeni aussi … » Même si elle soupçonnait que tout ceci avait donné d’autre envies à la jeune fille … « Je vous remercie pour ce que vous avez fait. Pour Rae, pour avoir souhaité rendre hommage aux victimes de l'attentat. Et je suis désolée de la tournure qu'on prit les événements. Mais comme je vous l’ai dit, la place de Raeni n’est pas avec vous. La mienne non plus. Peut-être un jour … » Elle adressa un léger sourire au Président, confirmant ainsi l’espoir qu’il avait créé chez la jeune femme. « Nous avons des amis qui sont restés dans cette salle et j’aimerais les attendre à la sortie. Alors ... Si vous vouliez bien ... » Elle montra la porte de la voiture pour signifier qu'elle attendait qu'on leur ouvre. De nouveau, son esprit se tournait vers les autres membres de l’institut et prenait sur elle pour ne pas précipiter les choses et aller les retrouver.
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