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 That's the way the cookie crumbles (pv Ethan)

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Meryl Hammond
Meryl Hammond
Féminin Niveau de pouvoir : Niveau 3
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Messages : 45
Date d'inscription : 28/02/2019

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MessageSujet: That's the way the cookie crumbles (pv Ethan) That's the way the cookie crumbles (pv Ethan) EmptyDim 3 Mar - 21:01
That's the way the cookie crumbles
Pv Ethan
Meryl n'avait jamais vraiment eu l'occasion de s'essayer à la cuisine. Ses parents n'avaient pas une seule fois imaginé qu'elle pourrait en être capable et n'avaient pas même cherché à lui apprendre.

Entre sa jeunesse et le reste du temps passé à l'hôpital, Meryl ne pouvait pas dire qu'elle avait véritablement eu le temps et l'opportunité de se mettre aux fourneaux. C'était un exercice auquel elle s'était essayé à l'Institut, ne serait-ce que parce qu'il lui faudrait un jour se débrouiller seule pour ses repas et qu'elle voulait être en mesure de le faire.

Jusque là, elle n'avait réussi que les choses les plus basiques : des pâtes, du riz, ce genre de choses. Aujourd'hui, elle avait tenté quelque chose d'un peu plus compliqué, d'inédit même pour elle. Aujourd'hui, Meryl s'était lancé dans l'art délicat de la confection des cookies.

En théorie, ça n'avait pas l'air si compliqué que ça. En pratique... Meryl ne pouvait qu'observer la substance pâteuse qu'elle avait sorti des fourneaux, se repassant les étapes dans la tête en se demandant ce qui pouvait bien créer une telle différence entre les cookies dans son livre de cuisine et ceux qu'elle avait préparés.

Bah, Meryl avait appris depuis longtemps que les apparences étaient trompeuses. Donc, ça ne devait pas être si mauvais que ça... non ? Meryl croisait les doigts. Après tout, ce n'était pas pour elle qu'elle avait tenté de se mettre aux desserts. C'était pour Ethan McMillan, son professeur improvisé de Physique-Chimie.

L'homme avait fait preuve d'une telle gentillesse à son égard, acceptant de sacrifier de son temps pour remonter son niveau et lui enseigner tout ce qu'elle avait raté durant sa jeunesse si particulière.

Meryl ne savait comment le remercier. Mais elle avait vu dans de nombreux films que les personnages s'offraient régulièrement des préparations culinaires, souvent sucrés, pour se remercier de tel ou tel service rendu. Ce devait donc être le comportement approprié à avoir.

Après avoir nettoyé la cuisine et arrangé ses cookies pâteux comme elle l'avait pu, la jeune femme avait pris la direction du bureau d'Ethan, un sourire aux lèvres. Elle tenait fermement l'assiette de cookies dans ses mains, craignant que sa maladresse naturelle ne la pousse à la laisser tomber. C'était tout ce qu'elle souhaitait éviter.

Un soupir de soulagement s'extirpa de ses lèvres lorsque Meryl parvint à destination sans encombres. Elle toqua à la porte et entra lorsqu'elle fut invitée à le faire, s'empressant de déposer l'assiette pour éviter de la renverser. Elle se tourna ensuite vers le professeur McMillan, triturant nerveusement sa peau, ses cheveux, ses doigts délicats se tordant dans un mouvement dont elle ne semblait pas avoir vraiment conscience :

"Bonjour, Mr McMillan ! Hem... euh... Cookies !"

Elle pointa l'assiette du doigt, avant de réaliser qu'elle ferait probablement mieux de s'exprimer légèrement plus. Un rire gêné s'extirpant de sa gorge, elle mordilla sa lèvre avant de reprendre plus lentement, prenant le soin d'articuler chaque mot :

"Je veux dire... Je vous ai préparé des cookies, Mr McMillan. Pour vous remercier pour nos leçons."

Des cookies pâteux, certes. Mais ils étaient probablement bons, n'est-ce pas ? Comment un dessert pouvait-il être autre chose que bon ? A part les plats qui étaient servis à l'hôpital, mais ça, c'était tout autre chose. Meryl n'était même pas sûre que le traitement qu'elle devait prendre lui permettait d'avoir un sens du goût développé, à cette époque.

"J'ignorais comment vous témoigner ma gratitude. J'ai supposé que c'était une expression appropriée. Est-ce que je me serais trompée ?"

Meryl sentit une chape de plomb s'abattre sur son coeur. Inconsciemment, elle commença à griffer légèrement la peau de ses paumes de ses ongles rongés. Commençant à entendre le verre ronronner dans la pièce, un tremblement léger tout juste perceptible, elle prit une profonde inspiration, se rappelant des exercices de méditation prodigués par Mrs Reed.

Inspirer, expirer... Inspirer, expirer... Il ne s'agissait que de cookies, après tout. Si elle s'était trompée, était-ce si grave que cela ? Mr McMillan n'allait pas la punir pour ça. Personne n'allait la punir de la façon dont elle avait pu être châtiée autrefois, on le lui avait assuré encore et encore au cours de l'année. Et elle le savait, même si elle avait parfois du mal à s'en souvenir...

"Hem... Je... J'espère qu'ils vous plairont. Si vous voulez les manger, bien sûr."

Elle n'avait pas l'intention de le forcer à le faire. Elle-même ne savait que trop ce que cela était d'être privée de son libre-arbitre pour toutes sortes de petites choses et elle refusait d'infliger ça à qui que ce soit d'autre. En particulier à son gentil professeur, Ethan McMillan...
(c) sweet.lips
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Ethan McMillan
Ethan McMillan
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MessageSujet: Re: That's the way the cookie crumbles (pv Ethan) That's the way the cookie crumbles (pv Ethan) EmptyLun 11 Mar - 14:56
That's the way the cookie crumbles
feat Meryl Hammond
« Bonjour, Mr McMillan ! Hem... euh... Cookies ! »

Un sourire attendri se glissa immédiatement sur les lèvres du professeur alors que son élève débarquait dans la pièce, armée d'une assiette de ce qu'elle venait de nommer des cookies. Ceux-ci, d'une forme tout à fait particulière et à la texture semblant plus que pâteuse, trônaient fièrement dans un plat qu'elle avait fait pour lui et Ethan ne put s'empêcher de se répéter que Meryl, définitivement, avait quelque chose d'adorable.

Lorsque celle-ci, après avoir réalisé que sa phrase était peut être un peu courte, se mit à rire, Ethan se joignit à elle de bon cœur.

« Je veux dire... Je vous ai préparé des cookies, Mr McMillan. Pour vous remercier pour nos leçons. »

Une attention adorable, qu'il n'était pas certain de mériter, en y réfléchissant plus de deux secondes. Il se souvenait de la première fois où il avait croisé la demoiselle, accolée à l'embrasure d'une porte, écoutant aussi attentivement qu'elle le pouvait un cours dans lequel elle n'osait pas rentrer. Ethan l'avait remarquée, elle et son air à la fois si innocent et volontaire, pourtant teinté de quelque chose sur lequel il ne mettait pas le doigt. Il ne savait pas d'où lui était venu cet instinct, mais avec le temps, il comprenait pourquoi il avait ressenti ça. Meryl, sous ses airs, avait certainement vécu plus de choses que lui. Plus compliquées, aussi.

Mais aujourd'hui, ce n'était pas réellement le moment de penser à tout ça. De toute manière, Ethan n'était pas psy, et aborder de lourds sujets ne lui venait jamais que naturellement, au détour d'une conversation, le plus spontanément du monde. Il ne parvenait pas réellement à programmer les instants de « grande discussion » où le but était de faire parler l'élève sur ce qui lui rongeait le cœur. Et Meryl n'était pas là pour de la psychanalyse, mais pour apprendre les rudiments de la physique chimie.

« C'est adorable, Meryl. Vraiment. »

La jeune femme continua sur sa lancée et expliqua qu'elle pensait qu'il s'agissait là d'un bon moyen de le remercier. Le sourire attendri, qui n'avait quitté ses lèvres que très récemment, revint plus fort.

« C'est une très bonne façon de faire. »

Il ajouta, après une courte seconde d'hésitation.

« Et ça me touche beaucoup. »

Mais alors que les mots quittaient l'antre de ses lèvres, Ethan remarqua du coin de l'oeil les ongles de Meryl racler sa peau, le stress et l'anxiété resserrant leur emprise sur l'esprit de la demoiselle. Un air soucieux s'imprima sur ses traits tandis qu'il attrapait l'un des objets trônant fièrement sur son bureau et qu'il le tendait à la jeune femme.

« Hop. Un casque anti-bruit. »


Ethan considéra qu'il n'avait pas besoin d'expliciter pourquoi il avait pris la peine de se munir d'un casque anti-bruit pour elle. Ses gestes en disaient déjà trop tout seuls.

« Et bien sûr, que je vais manger tes cookies, Meryl. »

Les cookies en question avaient l'air plus pâteux qu'ils ne le devaient. Ils n'auraient sans doute pas la saveur de ceux d'un grand chef, ni celle d'une recette de grand-mère -Meryl avait-elle seulement une grand-mère aimante ?- mais ce n'était pas vraiment ce qui importait. Ce qui importait, là, présentement, c'était que l'une de ses élèves avait pris la peine de lui faire des biscuits, pour le remercier de son aide. Elle avait pris de son temps pour les lui offrir, un temps qu'elle aurait pu utiliser pour une multitude d'autres choses mais qu'elle avait pourtant choisi de lui dédier. Les cookies de Meryl pouvaient bien avoir le goût ou la texture qu'ils voulaient : l'intention était là et Ethan les apprécierait dans tous les cas. C'est donc d'une main assurée qu'il s'empara de l'un des petits monticules de pâte et qu'il l'enfourna.

Ethan réprima difficilement une grimace tandis que le goût du sel, omniprésent, envahissait sa bouche. S'ensuivirent de longues minutes de mastication, la pâte, manquant de cuisson, lui collant aux dents plus sûrement qu'un caramel. Au prix de nombreux efforts, Ethan parvint à avaler la pâtisserie et s'empara immédiatement d'un verre d'eau pour faire passer le tout.

Goût discutable, donc. Mais ça n'enlevait rien au reste. Simplement...

« Dis-moi, Meryl, la cuisine est une forme de chimie, elle aussi. Que dirais-tu de commencer par un cours de cuisine, tous les deux ? »

Clin d’œil, sourire amusé, verre d'eau supplémentaire. Peu importait vraiment le goût des cookies, mais quelque chose lui disait que la jeune femme apprécierait certainement cette activité improvisée.

Et peut-être que ça lui prouverait qu'on pouvait faire des erreurs sans les payer lourdement.
☾ anesidora
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Meryl Hammond
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MessageSujet: Re: That's the way the cookie crumbles (pv Ethan) That's the way the cookie crumbles (pv Ethan) EmptyJeu 14 Mar - 18:50
That's the way the cookie crumbles
Pv Ethan
Meryl adressa un sourire timide et maladroit à son professeur lorsque celui-ci lui fit savoir que son geste le touchait beaucoup. Elle ne savait jamais trop comment réagir à ce genre de manifestations. La plupart des gens semblait avoir des paroles et attitudes toutes prêtes pour ce genre de situations, mais Meryl... Meryl était démunie. Et elle ne pouvait que tenter un vague sourire et un "Merci..." hésitant. Avant qu'elle n'ait eu le temps d'ajouter quoi que ce soit, l'anxiété ayant doucement commencé à la dévorer en raison de ses difficultés sociales, Mr MacMillan lui tendit subitement un casque anti-bruit, avec un air soucieux imprimé sur son visage.

Le regard de Meryl alla du casque à son professeur, un peu confus. Il lui fallut quelques instants pour comprendre que Mr MacMillan avait remarqué l'expression de son angoisse et avait tenté d'y répondre comme il le pouvait. Il n'était pas en mesure de lire dans ses pensées, pas plus qu'elle n'avait les moyens de le faire. Alors, il tentait de lui venir en aide, à sa façon. Meryl n'avait pas l'habitude de ce genre d'attention. C'était.... émouvant.

D'un geste doux, elle prit le casque anti-bruit et le posa brièvement sur ses oreilles, reprenant ses exercices de respiration. Inspirer... Expirer... Lorsqu'elle le retira, le sifflement du verre avait cessé de se faire entendre. Meryl rendit le casque à son professeur, soulagée de savoir qu'il acceptait ses difficultés sans les juger, alors que Mr MacMillan avait commencé à goûter à ses cookies. Elle l'observa attentivement, cherchant à analyser ses réactions. En le voyant grimacer, elle s'empressa de prendre l'un des cookies et de le goûter à son tour, ce qu'elle n'avait pas pensé à faire jusqu'alors.

Et elle aurait dû. Le goût était proprement infâme. Meryl se força à avaler, malgré l'envie irrepréssible de cracher ce qu'elle avait glissé dans sa bouche, craignant malgré elle que son professeur la réprimande pour ses mauvaises manières ou ne vienne à la châtier. Le regard baissé, son visage affichant une expression légèrement écoeurée le temps que le goût veuille bien disparaître, elle attendit le verdict de Mr MacMillan.

Contrairement à ses attentes, ce dernier ne lui hurla pas dessus. Il ne la sermonna pas non plus pour son échec, pas plus qu'il ne semblait décidé à faire preuve d'une quelconque violence à son égard. Au contraire, avec un sourire et un clin d'oeil, il proposa un cours de cuisine, qu'il présentait comme "une forme de chimie".

Ses yeux s'écarquillant devant la proposition, Meryl releva soudainement la tête, une expression partagée entre surprise, incrédulité et joie prenant place sur son visage. Sitôt l'information proprement enregistrée, elle joignit ses mains dans un geste enthousiaste, peinant à contenir toute son excitation :

"Je serais enchantée de suivre votre cours de cuisine, Mr MacMillan ! Je n'ai jamais eu droit à pareille leçon !"

Jamais son père ou sa mère ne l'avait convié à prendre part à ce genre d'activités. Eux-mêmes ne cuisinaient pas, ils avaient des employés pour faire cela. Et, de toute manière, ils n'auraient jamais accordé la moindre confiance à Meryl pour se débrouiller dans ce genre de domaine ou tout simplement apprendre.

Ils n'avaient jamais cru en leur fille. Ils l'avaient poussée, maltraitée, malmenée pour qu'elle devienne l'enfant dont ils avaient toujours rêvé, mais ils ne lui avaient jamais la moindre chance de devenir quelqu'un, une personne en-dehors de leur fantasme de perfection.

Aujourd'hui, Meryl était encore en train de se construire, avec l'aide de ses camarades et des membres de l'institut. Et cette leçon de cuisine était une étape supplémentaire qu'elle était heureuse de franchir. Passant sa main dans ses cheveux dans un geste inconscient, elle demanda, curieuse :

"Allons-nous retenter l'expérience des cookies ? J'aimerais vraiment pouvoir les réussir, cette fois-ci..."

Elle avait probablement fait des erreurs dans sa préparation, mais si elle avait rapidement identifié le goût du sel, qui n'aurait pas dû être présent, elle ignorait ce qu'elle avait pu faire ou ne pas faire pour créer ce massacre culinaire. Suivre une recette n'était pas aussi simple qu'il y paraissait, ça, c'était certain...

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